• Les côtes d'Armor ( documentaire )Les côtes d'Armor ( documentaire )

     

    Les côtes d'Armor ( documentaire )

     

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    Le département français des Côtes-d'Armor, appelé Côtes-du-Nord jusqu'en 19902, est situé en Bretagne.

    L'Insee et La Poste lui attribuent le code 22. Sa préfecture est Saint-Brieuc.

    En breton, le département se nomme Aodoù-an-Arvor.

     

    Le département des Côtes-du-Nord a été créé à la Révolution française, le 4 mars 1790, en application de la loi du 22 décembre 1789. Il comprend une partie de l'ancienne province de Bretagne composée de l'est des évêchés de Cornouaille et du Trégor, de la presque totalité de l'évêché de Saint-Brieuc(l'extrême sud étant rattaché au Morbihan), du nord-ouest de l'évêché de Saint-Malo, d'une petite partie à l'ouest de l'évêché de Dol et de deux petites parties au nord-est de l'évêché de Vannes.

    Au civil, il s'étend sur les comtés de Penthièvre et de Trégor, de l'essentiel du Poudouvre et des parties nord du Poher et du Porhoët. Il reprend ainsi une partie importante de l'ancien royaume de Domnonée(dont le nom disparaît au xie siècle).

    La formation du département a été très discutée. La partie ouest voulait un département centré sur Morlaix regroupant le nord-ouest de la Bretagne. La ville de Saint-Malo voulait qu'un département soit créé autour d'elle au détriment de Saint-Brieuc et de Rennes mais ce projet n'eut aucun soutien des représentants des autres villes. Finalement, le département des Côtes-du-Nord alla jusqu'à la Rance, Saint-Malo n'obtenant que quelques communes lui faisant face sur la rive gauche de la Rance (dont Dinard). Saint-Brieuc obtenait d'être le chef-lieu, au détriment de Quintin alors presque aussi peuplée.

     


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    Fonctionnaire, Blandine a peut-être la sécurité de l'emploi. Mais, "en bas de l'échelle", elle ne gagne que 1.362 euros net.

    Par Louise Auvitu

    Publié le 31 juillet 2018 à 11h04
     

    À 30 ans, combien gagnez-vous ? Que vous fassiez le métier de vos rêves, que vous ayez pris un job parce que vous aviez besoin d'argent, vos histoires nous intéressent. Cet été, Rue89 lance une série d'articles consacrés à ce qui se passe dans le portefeuille des trentenaires.

    Si vous avez la trentaine et que vous avez envie de nous parler de vos choix de vie et de votre budget, écrivez-nous (lauvitu@nouvelobs.com) en nous précisant votre parcours, votre salaire actuel et vos coordonnées. 

     

    Blandine, 31 ans, est du genre "terre-à-terre". "Petite, j’étais déjà proche de mes sous", confie-t-elle au téléphone. Un trait de caractère que l’on avait déjà décelé dans l’e-mail qu’elle nous a adressé quelques jours plus tôt. Dans son message, elle détaillait son budget, souvent au centime près. Pour la jeune femme qui consulte tous les jours son compte en banque, c’est loin d’être une tare, c'est une question de survie. "Clairement, si je n’étais pas comme ça, ce serait très difficile. Mes amis me disent souvent que je gère bien mon argent. Il faut dire que dans mon entourage, je suis celle qui gagne le moins. Je l’ai toujours été et j’ai l’impression que ce n’est pas près de changer."  

    Quand elle était enfant, Blandine se voyait bien factrice ou même institutrice, la voie empruntée par ses parents. Peu adepte de l’école, elle décide de se tourner vers des études courtes, à savoir un BTS communication.

    "Finalement, j’ai enchaîné sur un master. Je suis fière de mon parcours. Jamais je n’aurais pensé aller aussi loin." 

    Avec son bac +5, elle savait qu’elle allait galérer au début, mais tablait sur un salaire avoisinant les 2.000 euros au bout de deux ans. Après plusieurs CDD, elle a fini par décrocher un CDI à Orléans, en tant que chargée de communication. Son compagnon, lui, est banquier.  

    "Sur le papier, nos métiers font rêver, mais le salaire n’est pas celui que l’on pourrait imaginer."

    "Je suis tout en bas de l’échelle"

    Entre-temps, Blandine tombe enceinte. Son compagnon vivant à Angers, elle décide de démissionner pour le rejoindre et prend le premier emploi qu’il lui tombe entre les mains. "Ça devait être transitoire, mais j’y suis toujours", nous raconte-t-elle, un brin dépitée.

    Depuis trois ans, la jeune femme est donc chargée de communication dans une petite mairie de la périphérie angevine. Désormais fonctionnaire, elle gagne 1.362 euros net par mois.

    "Autour de moi, les gens ont parfois des 13e voire des 14e mois. Moi, je bénéficie de deux primes par an qui s’élèvent à 190 euros brut chacune. Ça me permet de souffler un peu. 

    Sinon, parce que j’ai une petite fille, j’ai aussi une prime mensuelle : 2,29 euros brut. Et non, ce n’est pas une blague."

    Certes, Blandine reconnaît qu’elle bénéficie de la protection de l’emploi, mais elle ne se satisfait pas de son statut. Elle dit :

    "Non seulement, je suis tout en bas de l’échelle, mais en plus, je n’ai aucune reconnaissance. Ma hiérarchie n’hésite pas à me dire que je ne suis pas une 'vraie' chargée de communication et que mon travail ne prend pas beaucoup de temps. C’est pesant à la longue."

    Environ deux fois par mois, la jeune femme est chargée de faire des permanences à l’accueil.

    "Même si je ne suis pas payée, ça me plaît. Le souci, c’est que même si je rattrape ses heures, je dois m’acquitter des frais d’essence. En gros, je paye pour travailler."

    A plusieurs occasions, Blandine a bien tenté d’obtenir une augmentation, voire juste d’être indemnisée pour ces deux jours de travail. En vain.

    Revenus du foyer : 

    - Salaire de Blandine : 1.362 euros par mois + deux primes de 190 euros par an

    - Salaire de son compagnon : 1.420 euros + une prime annuelle variant entre 1.500 et 2.700 euros
     

    Sports et école : des budgets intouchables

    L’année dernière, le couple a acheté un appartement de 97m2 pour 134.000 euros. Chaque mois, il rembourse un prêt immobilier à hauteur de 650 euros. "C’était une super affaire, mais les charges sont lourdes", commente Blandine. Elles s’élèvent à 250 euros par mois (chauffage inclus).

    "Entre les factures d’électricité, les impôts et tout le reste, on est obligé de faire attention. Côté courses, je reste toujours vigilante, mais je ne chiffre pas. Même si j’achète les légumes et les fruits au marché, pour l’essentiel, c’est aux supermarchés hard discount."

    Chaque jour, Blandine réalise une vingtaine de kilomètres en voiture sans être défrayée, ce qui lui coûte 200 euros par mois en frais d’essence.

    En revanche, il y a des dépenses sur lesquelles ils ne feront aucune impasse. Ainsi ils ont scolarisé leur fille dans une école privée, ce qui leur revient à environ 140 euros par mois (scolarité, cantine et frais de garderie) sur dix mois.

    "Ce budget, nous n’y toucherons pas. Tout comme nos activités sportives."

    En effet, tous les membres de la famille font du sport : de l’escalade pour Blandine, du foot pour son compagnon et de la gymnastique pour sa fille. Et l’année prochaine, grâce à un petit coup de pouce de ses parents, la jeune femme a décidé de reprendre le chant et d’inscrire sa fille à l’éveil musical.

    Dépenses du foyer : 

    - Prêt immobilier : 650 euros par mois

    - Charges (chauffage inclus) : 250 euros par mois

    - Factures d'électricité : 30 euros par mois

    - Téléphone et internet : 70 euros par mois

    - Taxe d'habitation : 1.300 euros par an

    - Taxe foncière : 1.500 euros par an

    - Impôts sur les revenus : 0 euro, le couple n'est pas imposable

    - Frais de transport : 200 euros d'essence + 27 euros par mois

    - Courses : environ 300 euros par mois

    - Frais de scolarité : environ 110 euros par an : 35 euros par mois pour l'école ; 4,2 euros de cantine par repas et 2 euros de garderie 

    - Epargne : 100 euros versés sur un compte pour leur fille

    - Activités sportives : 370 euros par an (football : 90 euros ; escalade : 160 euros ; gym : 120 euros). Ces dépenses s'élèveront bientôt à 770 euros. 

    "J’ai l’impression d’avoir régressé"

    Entre l’arrivée de leur fille et l’achat de l’appartement, le mode de vie de la famille a quelque peu changé. Peu de vacances, finies les sessions shopping ou les séances de ciné. Les sorties aux restaurants ont comme fondu au soleil.

    "J’ai l’impression d’avoir régressé. Au restaurant, comme lorsque j’étais étudiante, je me retrouve à sélectionner les plats les moins chers sur le menu. On y va que pour les grandes occasions. Et encore, souvent on préfère faire un pique-nique en famille, bien moins onéreux."

    Sans alternative, la jeune femme a dû faire une croix sur certaines dépenses.

    "Moi qui aime le théâtre et l’opéra, j’ai dû mettre de côté ma passion. A Noël, mes parents m’offrent souvent des places. Je les en remercie, mais j’aimerais tellement pouvoir y aller plus souvent."

    Cette année, la petite famille a décidé de ne pas partir en vacances pour se contenter de quelques jours par-ci, par là chez des amis. Un moyen aussi d’économiser pour partir loin l’année prochaine.

    "Clairement, ce n’était pas la vie dont je rêvais. Après, je ne suis pas à plaindre. On a un toit sur la tête et toujours quelque chose dans l’assiette, c’est l’essentiel."

    Depuis quelque temps, une idée germe dans l’esprit de Blandine. Elle a décidé de passer des concours de la fonction publique. Elle dit :

    "Qui aurait pu croire que j’allais de nouveau reprendre mes études ? Ça ne m’enthousiasme pas plus que ça, mais si je veux changer de voie professionnelle, je n’ai pas d’autre choix."Louise Auvitu

    Louise Auvitu

    Journaliste

     






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