•  

    Pendant des décennies, les médias nous ont fait miroiter un avenir meilleur : on nous prédisait une société des loisirs, grâce aux progrès de la mécanisation et de la robotisation...

     

    Le XXIème siècle devait être celui des progrès, de la modernisation, du bonheur : un travail moins pesant, des plages de liberté, un avenir étincelant nous étaient promis.

    Que s'est-il donc passé ? Les salariés sont, désormais, soumis à des régressions permanentes : le travail se fait plus pesant, les retraites sont retardées, le chômage explose, la précarité s'installe, l'avenir est incertain.

    Les droits des travailleurs s'amenuisent, la flexibilité s'installe dans le monde du travail, les salaires stagnent ou diminuent, les impôts augmentent.

     

    Quels étaient ces faux espoirs ? Etaient-ils destinés à nous tromper, à nous mentir ? 

    Toutes les prospectives étaient fausses : désormais pourra-t-on croire en un avenir meilleur ?

     

    La plupart des dirigeants politiques nous annonçaient une sortie de la crise : en France, François Hollande prévoyait une inversion de la courbe du chômage, en Grèce, on rêvait à un rétablissement du pays...

     Peut-on y croire ?

     

    Entre peur et espoir, les gens sont, ainsi, tenus en haleine : il est bon d'espérer mais les politiques actuelles ont tendance à désespérer les peuples, à les affaiblir.

    Si on nous a menti sciemment, ne peut-on pas encore nous tromper et nous bercer sans cesse d'illusions ?

     

    L'Europe n'était-elle pas, elle-même, un beau rêve, une image idyllique, une illusion ? En fait, cette Europe n'existe pas, elle n'est construite que sur du sable : une monnaie, des banques.

     

    Les politiques européennes ne visent-elles pas à restreindre les droits des salariés, à les affaiblir ? Partout, on pratique l'alignement par le bas, on ne voit nulle perspective de progrès sociaux, c'est l'inverse qui se produit.

     

    Pour la première fois, les adultes prennent conscience de cette réalité : leurs enfants connaîtront un avenir plus sombre, plus difficile... recherche de travail, chômage, formation permanente, mobilité imposée.

     

    Le grand mensonge permettrait-il de maintenir les peuples sous le joug d'un espoir sans cesse retardé ?

    "Demain, le bonheur vous est promis, demain tout ira mieux..." Il semble que ce soit le leitmotiv de la plupart des hommes politiques.

     

    Leur rôle se réduirait-il à nous leurrer, à nous abuser, à nous mentir sans vergogne ?

    Le grand mensonge est-il destiné à entretenir de faux espoirs pour canaliser la colère et la révolte des peuples ?