• Bingo ! LVMH pèse aujourd’hui 300 milliards d’euros en Bourse

    Le groupe de Bernard Arnault a enregistré au premier trimestre une hausse de 30 % de son chiffre d’affaires sur un an

    Louis Vuitton reste la marque française la plus puissante en 2020.

    Louis Vuitton reste la marque française la plus puissante en 2020.

     
    © Graeme Sloan/Sipa USA/SIPA
     

    Il y a quelque chose de métronomique dans l’appréciation de LVMH en Bourse. Le géant du luxe a franchi la barre symbolique des 100 milliards d’euros de capitalisation en mars 2017, celle des 200 milliards en novembre 2019. Il vaut plus de 300 milliards depuis ce mardi 13 avril 2021. Ce qui nous amène, théoriquement, et sur la base d’une progression exponentielle, à 400 milliards d’euros vers juillet 2022, estime Raphaël Grinbaud, cofondateur avec Philippe Villani de l’école de mathématiques pour les enfants 123.14.

    Cela semble simple. Mais tout polytechnicien qu’il est, il y a peu de chance que Bernard Arnault, le PDG de LVMH, s’appuie sur ce genre de probabilités pour croître. C’est le réveil de marchés essentiels au groupe dès la fin de l’année dernière, l’Asie et la Chine en particulier, qui a permis au propriétaire de Vuitton de devenir la première capitalisation européenne en février dernier, devant les suisses Nestlé et Roche.

    Touchée par les débuts de la pandémie mondiale, la formidable machine du luxe, et ses 75 maisons, peut se déployer à nouveau. L’acquisition récente de Tiffany tombe à point nommé, alors que les Etats-Unis connaissent eux aussi une bonne reprise depuis plusieurs mois. Ce que confirme l’activité du premier trimestre.

    LVMH a dévoilé mardi soir des ventes de 14 milliards d’euros, en hausse de 30 % à périmètre et changes constants (+ 8 % par rapport à la même période de 2019, c’est-à-dire hors pandémie). Elles ont même bondi de 52 % dans la mode/maroquinerie. Seule la distribution sélective reste pénalisée par la panne des voyages internationaux.

    Le groupe estime disposer « des meilleurs atouts pour retrouver une dynamique de croissance pour l’ensemble de ses métiers ». De fait, outre la relance économique et monétaire, il devrait profiter de la hausse du taux d’épargne des plus aisés, qui apparaît comme une réserve de consommation de produits de luxe, souligne Alexandre Baradez, chief market analyst chez IG.

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