• Bordeaux : Extinction Rebellion appelle à manifester contre le « navire de l’enfer » lors des Assises de l’économie de la mer

    Bordeaux : Extinction Rebellion appelle à manifester contre le « navire de l’enfer » lors des Assises de l’économie de la mer

     

    Bordeaux : Extinction Rebellion appelle à manifester contre le « navire de l’enfer » lors des Assises de l’économie de la mer

     

    Le mouvement écologiste Extinction Rebellion et l’ONG scientifique Bloom appellent à manifester le mardi 19 novembre contre les bateaux-usines et la surpêche à laquelle ils participent

    Ce mardi 19 novembre, les Assises de l’économie de la mer ne seront pas le seul événement à se tenir à Bordeaux : sur le parvis de l’hôtel de ville à 8 h 30, des revendications seront scandées par le mouvement Extinction Rebellion et l’ONG Bloom, contre les bateaux-usines et les dernières mesures du gouvernement qui les concernent.

    Le rassemblement fera en effet suite à la décision du ministre de la Mer, Fabrice Loher, d’autoriser la Pologne à avoir un quota de pêche de 22 000 tonnes supplémentaires, délivrant ainsi à Varsovie la possibilité d’utiliser le bateau-usine « Lannelies Ilena » dans ses eaux territoriales

    Un navire régulièrement remis en cause

    Ce chalutier congélateur géant, qui a une capacité de capture de 400 tonnes de poissons par jour, est régulièrement au cœur des polémiques, critiqué pour son manque d’éthique environnementale et sa contribution à la surpêche. Surnommé le « navire de l’enfer » en Mauritanie, où il a pêché quelques années, le bateau-usine avait fait parler de lui en février à Saint-Malo, alors que 200 pêcheurs avaient manifesté contre l’investissement de 15 millions d’euros de la Compagnie des pêches locale pour produire du surimi. Et pour cause, ses dimensions sont pharaoniques : 145 mètres de long, 24 de large, et un chalut (filet traîné par le bateau) de 600 mètres, soit presque deux tours Eiffel… Un chalutier si grand qu’il n’entrait pas dans le port de Saint-Malo.

    Une victoire passée de courte durée pour les ONG

    La décision, début novembre, du ministre de la Mer, Fabrice Loher, revient ainsi sur le refus, en mai dernier, de l’ex-secrétaire d’État Hervé Berville de transférer les quotas français de merlan bleu, principal poisson utilisé dans la fabrication du surimi, à la Pologne. L’association Bloom, à laquelle se joint Extinction Rebellion, dénonce ainsi le transfert de ces 22 000 tonnes de poissons qu’il revenait aux pêcheurs français d’exploiter, quand les Assises de l’économie de la mer placent au cœur des discussions l’enjeu environnemental du milieu marin.

    En complément de la manifestation, les deux associations organisent également le mardi 19 novembre des contre-assises de la mer à 19 h 30 à Darwin.

     

     
     
     
    « Le saviez-vous ? Il y a 70 ans, Bordeaux disait adieu à ses derniers tramways de banlieue en faisant la fêteManifestation contre les Bateaux Usinesmardi 19 novembre 2024 à 8h30 »