• les magasins Leclerc de Gironde contraints de se retirer de la collecte de la Banque alimentaire, « une situation inédite »

    Colère des agriculteurs : les magasins Leclerc de Gironde contraints de se retirer de la collecte de la Banque alimentaire, « une situation inédite »

     

    Colère des agriculteurs : les magasins Leclerc de Gironde contraints de se retirer de la collecte de la Banque alimentaire, « une situation inédite »

     

     

    Plusieurs magasins E.Leclerc en Gironde ne participeront pas à la collecte annuelle de la Banque alimentaire, qui débute ce vendredi 22 novembre, en raison du blocage de leur centrale d’achats par des agriculteurs

    « On nous a informés la veille. Tous les magasins nous ont appelés au fur et à mesure pour nous prévenir », explique Valérie Bolze, présidente de la Banque alimentaire de Bordeaux et de la Gironde. La collecte nationale des Banques alimentaires débute ce vendredi 22 novembre, jusqu’au dimanche 24 novembre, mais plusieurs magasins girondins manquent à l’appel. En cause, le mouvement de colère des agriculteurs et le blocage, mardi 19 novembre, des accès à la centrale d’achats d’E.Leclerc, à Beychac-et-Caillau, par une trentaine de membres de la Coordination rurale de Gironde.

    En raison de difficultés d’approvisionnement, plusieurs magasins ont fait savoir qu’ils ne participeraient pas à l’opération : sur 22 E.Leclerc partenaires, seulement deux – La Teste-de-Buch et Biscarrosse (Landes) – y prendront part. « Ils doivent aussi avoir peur des débordements », suggère Valérie Bolze, qui précise qu’un report de l’opération leur a été proposé. L’enseigne, contactée à plusieurs reprises par « Sud Ouest », n’a pas donné suite à nos sollicitations.

    La centrale d’achats de Beychac-et-Caillau a été bloquée par les adhérents de la Coordination rurale Gironde le 19 novembre, pour dénoncer les prix auxquels Leclerc leur achète leurs produits.La centrale d’achats de Beychac-et-Caillau a été bloquée par les adhérents de la Coordination rurale Gironde le 19 novembre, pour dénoncer les prix auxquels Leclerc leur achète leurs produits.

    Guillaume Bonnaud / SO

    Moment difficile

    Pour ce qui est de l’organisation potentielle d’une future collecte, à un moment plus opportun pour E.Leclerc, rien ne peut encore être confirmé par l’association. « Nous ne pouvons pas nous engager sur un report. Une collecte, c’est du travail sur plusieurs mois », regrette la présidente de la Banque alimentaire. L’année dernière en Gironde, la collecte a permis de récolter 390 tonnes de marchandises, représentant près de 10 % des besoins annuels. Cette année, les deux magasins participants devraient rapporter entre 5 et 10 tonnes, contre 80 l’an passé pour les 22 magasins E.Leclerc. « C’est un manque à gagner énorme », souligne Valérie Bolze.

    La Banque alimentaire de Bordeaux et de la Gironde avait lancé un appel début novembre pour recruter « entre 500 et 600 » bénévoles supplémentaires à l’approche de l’événement. Mais la situation a évolué depuis le retrait des magasins E.Leclerc, avec plus de 500 bénévoles à décommander en urgence. « On a dû les appeler un par un », souffle un membre de l’association. « C’est une situation inédite. Cela n’a jamais eu lieu auparavant », précise la présidente.

    Malgré ces difficultés, elle garde espoir : « On espère que le public sera au rendez-vous. » Valérie Bolze se souvient de la meilleure collecte de la Banque alimentaire qui avait eu lieu pendant la pandémie de Covid. « C’est souvent dans les moments difficiles que la solidarité se manifeste le plus. »

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