• Loi immigration : le Rassemblement national triomphe sans (presque) rien faire

    Marine Le Pen apparaît comme la grande bénéficiaire du vote de la loi immigration à l'Assemblée.
    Tom Nicholson/Shutterstock/SIPA

    Loi immigration : le Rassemblement national triomphe sans (presque) rien faire

     

    Marine Le Pen n'a eu qu'à regarder ses adversaires s'embourber pour remporter une « grande victoire idéologique », en votant un texte qui institue une forme réduite de « préférence nationale », obsession du parti depuis les années 1980.

    L'expression « coup de billard à trois bandes » a beau être un poncif du vocabulaire politique, elle n'est ici pas vraiment appropriée : Marine Le Pen n'a pas eu besoin de déployer un haut niveau d'habileté politique pour tirer profit de la séquence sur la loi immigration. Elle s'est contentée d'engranger les dividendes nés de la situation et des erreurs de ses adversaires, prenant une bonne décision à l'origine : le 11 décembre, le Rassemblement national (88 députés) décide de voter la motion de rejet déposée par le groupe écologiste à l'Assemblée. Les groupes Les Républicains (LR) et RN font échec à Gérald Darmanin, pour des raisons diamétralement opposées à la gauche… et déclenchent un engrenage dont ils apparaissent comme les principaux bénéficiaires.

    Marine Le Pen bénéficie de tendances de fond, et d'une aubaine conjoncturelle. Sur le long terme, les LR se retrouvent en position de faiblesse, coincées entre macronisme et lepénisme. Obligé de se démarquer, et de faire pièce à l'arrivée de Reconquête dans le paysage, le parti dirigé par Éric Ciotti opère un durcissement de sa ligne qui le conduit à s'aligner de plus en plus sur les propositions du RN en matière d'immigration, sur fond de raidissement de l'opinion publique. « Depuis dix ans, le programme du RN est repris petit à petit par ceux qui le critiquaient hier », jubile un collaborateur du parti nationaliste au Palais-Bourbon. Survient alors l'opportunité inespérée : en position de force au Sénat, et donc au sein de la commission mixte paritaire convoquée pour trouver un compromis sur le texte immigration, les LR sont en mesure d'orienter les discussions… et d'amener les macronistes à satisfaire nombre de leurs exigences.

    À l'arrivée, le texte voté ce soir à une nette majorité – 349 voix pour et 186 contrepar l'Assemblée ressemble beaucoup à celui adopté par le Sénat mi-novembre. Surtout, il aligne les marqueurs traduisant la montée en puissance des thèses du Rassemblement national. Durcissement du regroupement familial, instauration de quotas migratoires, fin de l'acquisition automatique de la nationalité française à 18 ans pour les enfants nés en France de parents étrangers…

    La préférence nationale légitimée

    Surtout, et de manière très symbolique, une forme de « préférence nationale » est instituée par la loi : certaines aides sociales (les « prestations non contributives », qui ne sont pas la contrepartie de cotisations) comme les allocations familiales et l'aide personnalisée au logement (APL) ne seront pas versées avant cinq ans pour les étrangers qui ne travaillent pas, et deux ans et demi pour les autres.

     

     

    Dans la salle des Quatre-Colonnes à l'Assemblée, Marine Le Pen a savouré « une grande victoire idéologique », et poursuivi sa stratégie visant à fracturer le plus possible la majorité en annonçant que le groupe RN voterait la loi immigration, déclenchant une intense agitation dans les rangs macronistes. Le président ira jusqu'à déclarer à ses troupes en milieu de soirée envisager un deuxième vote si le texte était adopté « avec les voix du RN ». Bien qu'elle en minore la portée, « un tout petit pas », la triple candidate à la présidentielle applaudit son succès immédiat… et les fruits qu'elle en tirera à l'avenir : « Sur le concept de priorité nationale, il y a incontestablement une victoire de nos idées et je ne vois pas comment demain les élus de la majorité pourraient venir nous reprocher de défendre la priorité nationale puisqu'ils intègrent l'idée qu'elle peut être appliquée. »

     

     

    Dans son programme à la présidentielle 2022, Marine Le Pen défendait certes une vision bien plus large de cette « priorité nationale », terme qui a remplacé en 2012 la notion de « préférence nationale » théorisée en 1985 par l'intellectuel d'extrême-droite Jean-Yves Le Gallou : son projet implique de réviser la Constitution, et concerne autant les aides que l'accès au logement social ou à l'emploi. Mais la reconnaissance-même de la validité du concept n'est pas une avancée anodine pour le parti nationaliste.

    Alignement des planètes

    Sans démontrer de véritable maestria, le Rassemblement national a infligé de lourdes défaites à Gérald Darmanin et au gouvernement, poussé LR à s'aligner sur ses propositions, fait imploser la majorité et ridiculisé la gauche. Ces derniers mois, les planètes s'alignent pour Marine Le Pen et ses alliés.

     

  • Rien ne va plus à la résidence Kipling 8 rue du Dr Schweitzer (cité du grand-parc bordeaux

    depuis la venue de nouveaux locataires , c'est la cacophonie ambiante ( cries portes qui claquent de deux du matin parfois cinq heures du matin , ou 23h 00

    ascenseur parfois en panne dû au claquement de la porte d'ouverture ;

    il serait souhaitable que le gèrent ( bailleur  qui est aquitanis ) mette de l'ordre

    et vire les locataires qui perturbent la quiétude et l'équilibre de vie de cet immeuble

    sans oublier qu'aquitanis à une part de responsabilité à veiller  de sa tenue et tranquillité de ses immeubles dont elle gère

     

     

     

    Code pénal

    : Chapitre II : Des destructions, dégradations et détériorations ... (Articles 322-1 à 322-18)

    https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006070719/LEGISCTA000006149838/2021-01-01

    Bruit, nuisances sonores et pollution sonore

    https://www.ecologie.gouv.fr/bruit-nuisances-sonores-et-pollution-sonore

    • Replier Section 1 : Des destructions, dégradations et détériorations ne présentant pas de danger pour les personnes (Articles 322-1 à 322-4-1)

    Modifié par Loi n°2002-1138 du 9 septembre 2002 - art. 24 () JORF 10 septembre 2002

    La destruction, la dégradation ou la détérioration d'un bien appartenant à autrui est punie de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende, sauf s'il n'en est résulté qu'un dommage léger.

    Le fait de tracer des inscriptions, des signes ou des dessins, sans autorisation préalable, sur les façades, les véhicules, les voies publiques ou le mobilier urbain est puni de 3 750 euros d'amende et d'une peine de travail d'intérêt général lorsqu'il n'en est résulté qu'un dommage léger.

     





    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique