• plongée au cœur d'un quartier où les caïds marocains contrôlent l'une des plaques tournantes les plus actives de France.

    Dans l'enfer de la cité Pissevin de Nîmes, cancérisée par le trafic de drogue

    ENQUÊTE - Entre héroïne, cocaïne et cannabis, plongée au cœur d'un quartier où les caïds marocains contrôlent l'une des plaques tournantes les plus actives de France.

    Par Etienne Jacob
    Publié hier à 19:37, mis à jour il y a 11 heures
    Le quartier de Pissevin, à Nîmes.

    Le quartier de Pissevin, à Nîmes. Pascal GUYOT / AFP

    De notre envoyé spécial à Nîmes,

    Un Kangoo de police municipale patrouille rue Puccini, dans l'ouest de Nîmes. L'artère est essentielle : elle relie la colline Puech du Teil, patelin calme surplombé d'honnêtes résidences, et la cité Pissevin, souillée par d'abominables barres d'immeubles et le trafic de drogue. Le «paquebot», insalubre roi des blocs avec «vue imprenable sur la mer au dernier étage», domine trois de ses cousins à l'allure tout aussi affreuse. Le véhicule des flics, lui, s'engouffre avenue des Arts, près de la galerie commerciale Richard Wagner, véritable poumon cancérisé de ce quartier délaissé. «Arah, y'a les stups», hurle au loin un gamin, 1m60 tout au plus, perché sur un étroit viaduc qui surplombe la rue. À l'annonce de ce célèbre cri d'avertissement, ses collègues «choufs» ne bronchent pas. Seuls quelques-uns font mine d'errer dans les nombreuses épiceries maghrébines à l'hygiène contestable. Bonne nouvelle pour le «commerce» local : .

     
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