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    Dépenses sociales, la France est-elle trop solidaire ?

    Retraites, santé, éducation, emploi… Les dépenses sociales publiques ont pesé en 2018, 31,2 % du produit intérieur brut de la France. Faut-il se réjouir de notre pôle position mondiale en matière de solidarité ?
    « Les retraites font partie du social ? De mieux en mieux ! » Andrée ne joue pas sur les mots, ni avec. « Les retraités ont cotisé toute une vie de travail, la retraite c’est du salaire différé, marre de dire que c’est de l’aide sociale ! » s’indigne Frédéric, explicite. Comme Hervelyne, qui a « cotisé pour en bénéficier » Arzhel dénonce toute idée de générosité : « nous sommes de ceux qui cotisent le plus ! » Les dépenses sociales sont donc un dû. Un droit !
    Mais pas pour tout le monde, évidemment ! Car du droit au privilège, il n’y a qu’un pas que la cohorte des élus franchit allègrement estiment Herveline ou Fred. « Trop de députés, de sénateurs ! Et les ex-chefs d’État, ex-ministres, combien coûtent-ils ? ». « Une goutte d’eau dans l’océan », riposte Éric. N’empêche, Sapho persiste : « Il faudrait que l’on supprime les privilèges de tous les politiques et ex-politiques ! « S’en prendre aux châteaux des princes, aux réserves de chasse… » poursuit Maurice, résolument XVIIIdans le choix de ses métaphores.

     

    Un « pognon de dingue ! »

     

    Pire encore, car il y a bien pire, bien au-delà du privilège à abattre, suit l’escroquerie à la dépense sociale où règnent non pas ceux qui coûtent trop cher, mais ceux qui ne cotisent pas assez. Un vaste fourre-tout où la fraude - surtout fiscale selon Maya et quelques autres - revient en boucle et, au fil du débat, finit par mener sur le terrain de la santé. « Fraude aux arrêts maladie » pour Angélique, « avec la complicité des médecins ». Évident ! Fraude aussi aux « fausses cartes vitales » pour Jean-Noël… Trop c’est trop. Trop de dépenses sociales, ce n’est plus de la solidarité, ni un droit, ni un privilège mais carrément « des largesses qui profitent à trop de monde », assène Marie.
    Et pourtant, la France championne du monde des dépenses sociales, « voilà qui donne à méditer » nuance Johann quand Sophie et Dominique s’étonnent : « Et les Gilets jaunes veulent encore plus ! » « J’en ai marre d’entendre parler des coûts et jamais de l’accès gratuit aux soins ou à l’école » s’indigne Jean-Paul. « Comme quoi, on n’est pas mal lotis, la dictature est généreuse » ironisent Mat et Sylvie, conscients du « pognon de dingue » dédié à la solidarité et cher au Président Macron. Mais ça, c’était une formule d’avant la crise…

     

     

     

     


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    Roselyne Bachelot a répondu aux questions des lecteurs pour un article paru ce samedi 14 août dans Sud Ouest. Et la ministre de la Culture n'a pas tergiversé à propos de la mise en place du pass sanitaire. Sans cette mesure, les lieux publics seraient fermés.

    Roselyne Bachelot

    Roselyne Bachelot n'y est pas allée par quatre chemins. Six personnes de tous horizons (chorégraphe, directrice de théâtre, étudiante...) ont pu échanger avec la ministre de la Culture grâce à l'invitation de Sud Ouest. Le débat à l'ordre du jour : le pass sanitaire. Un sujet qui divise depuis quelques semaines. Alors chacun leurs tours, ils ont fait part de leurs interrogations et de leurs inquiétudes. S'ils attendaient des réponses précises, ils n'ont pas été déçus.

    Et pour cause, peu importe leurs craintes à propos d'une baisse de chiffre d'affaires, de spectacles annulés ou encore que certains lieux mettent la clé sous la porte, c'est "le pass sanitaire ou la fermeture" a déclaré Roselyne Bachelot. La femme politique essaye de rassurer tant bien que mal en précisant que "nous regardons avec beaucoup d'attention l'impact de cette mesure." Il n'est pas question de "laisser tomber" qui que ce soit. Et la ministre de la Culture tient également à rappeler qu' "on ne fait pas ça pour notre plaisir" à propos de la mise en place du pass sanitaire.

    L'avis du Dr Martin Blachier au sujet du pass sanitaire

    Il est évident que le dernier outil mis en place à l'entrée de certains lieux publics pour endiguer la pandémie du Covid-19 ne fait pas l'unanimité en France. Selon le Dr Martin Blachier, ce vendredi 13 août sur LCI, le gouvernement se trouverait actuellement "dans un espèce de moment charnière." Gabriel Attal et Olivier Véran doivent "faire semblant d'être encore pour ce pass sanitaire pour que les gens continuent à se faire vacciner en se disant 'j'en aurais besoin'" d'après ses dires. Avant d'ajouter : "il ne faut pas qu'ils disent qu'ils vont le retirer rapidement." L'épidémiologiste finit par dire que "ça va être un moment difficile à gérer ce pass sanitaire." Ce n'est pas le seul à douter puisque le 9 août sur LCI, Martin Blachier indiquait même que, selon lui, le pass sanitaire n'était "d'aucune utilité" , s'il n'avait aucun impact sur la vaccination en France. Puis il en a remis une couche en disant ce vendredi 13 août que le pass sanitaire est même "responsable de nombreuses infections." Le débat ne fait que commencer donc !


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