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«Sale race, je vais te planter» : des agressions racistes anti-asiatiques avec le retour du confinement
A Paris, en janvier. AFP
Un appel à la violence lancé la semaine dernière sur les réseaux sociaux a été suivi de plusieurs violentes agressions physiques.
«Vide tes poches, sale Chinois», lui ont-ils dit avant de le tabasser. La scène racontée par Téo (1), 18 ans, s’est déroulée le 29 octobre, veille de reconfinement. 15 heures : l’étudiant termine une partie de ping-pong avec un ami dans un square du XIXe arrondissement de Paris. Un endroit d’ordinaire calme, situé en face de chez lui. «On s’est posés sur un banc, puis trois gars se sont pointés armés d’une bombe lacrymo.» Téo en est convaincu: ses origines chinoises ont causé son agression, expliquera-t-il aux policiers lors de sa plainte. Car lui seul reçoit à bout pourtant du liquide lacrymogène dans les yeux alors que son ami, qui n’est pas asiatique, parvient à s’enfuir. «Aveuglé, j’ai pris des coups de poing, de pieds, au sol, partout sur le corps et dans la figure», détaille Téo, le visage encore tuméfié. Cinq minutes de lynchage plus tard, le trio repart bredouille, sans avoir réussi à le dépouiller. Comme si la tentative de racket n’était qu’un prétexte à cette violence gratuit
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