• Nous sommes entrés depuis dimanche soir dans la dernière phase du quinquennat, celle où se pose déjà une question à quitte ou double : faut-il attendre l’échéance présidentielle en gérant prudemment les affaires, ou au contraire montrer que le Président, candidat à sa propre succession, gouverne jusqu’au dernier jour ? Et qu’il réforme, puisque réformer est dans l’ADN d’origine d’Emmanuel Macron.

    Les affrontements internes à la majorité ont déjà commencé et se cristallisent autour d’une réforme emblématique d’un quinquennat suspendu par la crise de la Covid : celle des retraites, qui pourrait être relancée sans délai. D’abord parce qu’elle tient une place à part dans l’esprit d’Emmanuel Macron : il le confiait il y a un an dans une conversation avec quelques journalistes, rouvrir le dossier de l’âge de la retraite fait partie des preuves de crédibilité envoyées à l’Allemagne pour décider Angela Merkel à accompagner la France dans le projet d’endettement européen. Ensuite parce qu’elle traite la question du travailler plus, et accessoirement permet de couper l’herbe sous les pieds des candidats de droite qui feront de ce sujet un point fort de leur programme. Enfin parce que, en reculant simplement l’âge de la retraite, on peut, moyennant quelques compensations sociales et baumes électoraux, facilement concevoir une réforme.

    Faut-il pour autant se précipiter ? Ce serait une erreur. D’abord parce qu’il est inutile de recréer les conditions d’un affrontement social à la rentrée, lorsque l’énergie et la vitalité économique pourraient être revenues. Ensuite parce qu’un sujet aussi lourd que la question des retraites mérite un débat qui ne soit pas expédié. Enfin parce que c’est exactement le sujet sur lequel un mandat politique peut être donné par le peuple à l’occasion d’une élection présidentielle. Réformer les retraites, oui, mais dans un an.

     


  • Pourquoi miser sur le logement social peut rapporter gros

    NOS CONSEILS - L’usufruit locatif social, qui consiste à acheter un logement et le confier à un organisme HLM, a de gros atouts.

     

     

    Notamment fiscaux.

     

    chaque année, l’usufruit locatif social (ULS) permet de mettre en location 1500 à 2000 logements dans le parc HLM. ADOBE STOCK

    Les placements financiers estampillés «responsables» font aujourd’hui un carton auprès des épargnants. La pandémie n’y est peut-être pas pour rien. Les épargnants cherchent à donner du sens à leur épargne, et ces produits, en pleine tempête boursière, ont prouvé qu’ils résistaient plutôt bien aux chocs. Toutefois, la finance n’est pas la seule à jouer la carte de l’investissement socialement responsable. L’immobilier n’est pas en reste.

    Un exemple? L’usufruit locatif social (ULS). Cette niche méconnue du grand public permet aux épargnants de faire fructifier leur argent, tout en donnant un coup de pouce au logement social. Chaque année, ce mécanisme permet de mettre en location 1500 à 2000 logements dans le parc HLM. «Cela représente environ 250 millions mis dans le logement social», indique Tristan Barrès, directeur général du groupe Perl, pionnier de l’ULS dans les années 2000.





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