• Musulmans français : Intégristes contre modérés

    L’affaire Samara, tout comme l’attaque de Bordeaux du 10 avril 2024 montre une cristallisation du conflit entre musulmans intégristes et mode de vie à la française. Les intégristes veulent à tout prix faire pression sur ceux qui ne sont pas encore dans leur camp pour qu’ils basculent vers eux et ce n’est pas une bonne nouvelle pour les français !

    Le Ramadan vient se termine mais pour les musulmans intégristes c’est un mois « d’effort » visant à affirmer leurs convictions et surtout à les imposer aux autres. Bien sûr tous les français sont visés par cette conquête mais ceux qui sont musulmans modérés ou simplement de culture musulmane sans être croyant sont un objectif prioritaire. Il s’agit de les faire basculer complètement dans le camp des intégristes avant de passer à l’étape suivante consistant à obliger les français non-musulmans à basculer aussi et à se soumettre aux lois musulmanes.

    D’où le cas de la jeune Samara agressée à Montpellier à la sortie de son collège le 2 avril, parce qu’elle refusait de porter le voile. Cette jeune fille souhaitait ne pas appliquer intégralement l’islam, elle a donc fait l’objet de représailles pour faire un exemple et montrer à tous les musulmans que l’Islam doit s’appliquer intégralement.

    De même, il semble, au vu des témoignages que l’attaque sur les quais de Bordeaux le 10 avril au soir qui a fait un mort et un blessé grave ait le même motif : des jeunes musulmans buvaient (de l’eau ?) alors que le ramadan se terminait le même soir (mais le jour n’était pas encore tombé !), d’où l’attaque d’un intégriste poignardant les mauvais musulmans qui ne respectaient pas la charia à la lettre.

    Nous sommes fasse à un phénomène de radicalisation de l’ensemble des jeunes musulmans : selon les enquêtes, entre 65 % et 75 % des jeunes musulmans en France souhaite que la Charia, la loi musulmane, soit supérieure à la loi française. (Selon l'Ifop, 65 % des lycéens musulmans placent l'islam au-dessus des lois de la République (marianne.net) ) et Sondage : les jeunes musulmans plus radicaux que leurs aînés (lefigaro.fr) :74 % des Français musulmans de moins de 25 ans affirment mettre l'islam avant la République, alors qu'ils sont 25 % pour les 35 ans et plus.

    Cette montée dans les jeunes générations est un phénomène qui ne fait que s’accroître et si aujourd’hui la plus forte pression se fait sur les musulmans modérés (qui auraient pu dans une certaine mesure être nos alliés), il n’y a pas de doute sur le fait que demain ce sera l’ensemble des français à qui les musulmans intégristes demanderont de mettre un genou à terre et de respecter la loi musulmane.

     

     


  • Manifestation des étudiants et enseignants à Paris en mai 1968.
    LE CAMPION/SIPA

    "Cathos de gauche", militants écolos, les Enragés : chez les soixante-huitards, y en avait des biens !

    "Cathos de gauche", militants écolos, les Enragés : chez les soixante-huitards, y en avait des biens !

     

    Entendu, le « jouir sans entraves » du joli mois de mai contenait en germe les dérives néolibérales observées et maintes fois dénoncées dans ces colonnes. Pour autant, le mouvement ne saurait se limiter aux quelques slogans répétés par une génération d’enfants gâtés. Mai 68 n’est pas monolithique.

    La critique de Mai 68 ne date pas d’hier. En 1988, deux philosophes, Luc Ferry et Alain Renaut, publient La Pensée 68. Ils y décrivent un mouvement ­antihumaniste, voire nihiliste, et remportent un vif succès. Mais l’offensive avait commencé bien avant et venait de la gauche. En 1973, le philosophe communiste Michel Clouscard avance que le mouvement étudiant n’aura été qu’une étape vers le stade « libéral-libertaire » du capitalisme. De même, en 1978, dans sa Modeste contribution aux discours et cérémonies officielles du dixième anniversaire Régis Debray, encore auréolé de son titre de compagnon de route de Che Guevara, considère Mai 68 comme le « berceau de la nouvelle société bourgeoise ».