• Énergies renouvelables : pourquoi Terapolis, nouvel acteur bordelais, voit grand

    Énergies renouvelables : pourquoi Terapolis, nouvel acteur bordelais, voit grand

     

    Créée il y a un peu plus de deux ans seulement à Bordeaux, la société Terapolis, adossée au puissant groupe anglais Telis Energy, ambitionne de produire 5 % de l’énergie renouvelable française

    D’ici à 2030, la France s’est fixée pour objectif de compter 33 % de sa production énergétique réalisée en énergie renouvelable. Le cap est ambitieux mais sans doute pas autant que celui d’une toute jeune société bordelaise, Terapolis. Créée en février 2022 par une ingénieure de l’école Polytechnique, Carole Descroix, cette société spécialisée dans le développement, la construction et la gestion d’infrastructures de production d’énergie renouvelable (ENR), ambitionne de fournir 5 % des objectifs nationaux… dès 2028.

    « Nous mettons le paquet sur l’agrivoltaïsme, l’installation de panneaux photovoltaïques sur les terres, sans modifier la vocation agricole de celles-ci, en fonction des spécificités des différents territoires, mais nous serons présents dans toutes les autres technologies comme l’éolien, le photovoltaïque flottant, le solaire, sans s’interdire d’aller un jour vers l’hydrogène », assure Carole Descroix dont l’équipe, une vingtaine d’experts du secteur, aurait lancé une centaine de partenariats auprès d’exploitants et propriétaires terriens et s’apprêterait à implanter ses premières installations dans le Sud, le Sud-Ouest et le centre de la France.

    La puissance financière du Britannique Telis Energy

    Des ambitions qui doivent au fait que Terapolis s’appuie financièrement sur le développeur britannique de projets renouvelables Telis Energy qui en est devenu actionnaire. Un développeur britannique qui est lui-même propriété du géant de l’investissement américain, Carlyle Group.

     

    Tête de pont de Telis Energy en France, Terapolis, dont le siège est place des Quinconces à Bordeaux, prévoit pour réaliser ses objectifs le recrutement d’une dizaine d’experts supplémentaires dès cette année. Elle s’apprête aussi à ouvrir une seconde agence en France, à Lyon.

    Terapolis vise 3 gigawatts en projets d’ici à 2028, soit la consommation annuelle de 3 millions d’habitants. Des « projets » à plus de 150 millions d’euros en moyenne, qui devraient pour les deux tiers « pousser » dans le Grand Sud-Ouest de la France, en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie.

     


  • L’intelligence artificielle, une arme contre le déclassement de la France

    Puisque le chef de l’Etat, à revers du funeste principe de précaution, a placé l’innovation avant la régulation, il faut qu’il ait l’audace de retenir les recommandations les plus disruptives sur l’IA
     

    L’intelligence artificielle ? « Elle va révolutionner beaucoup de choses ; il vaut mieux essayer de la comprendre, d’en être, puis de décider du cadre », déclarait à l’Opinion Emmanuel Macron, en mai 2023. Dix mois plus tard, le plan d’action pour mettre la France « à la pointe de l’IA », remis mercredi, donne au Président l’occasion de passer à l’action. L’alternative est simple : accélérer ou s’effacer. Et puisque le chef de l’Etat, à revers du funeste principe de précaution, a placé l’innovation avant la régulation, il faut qu’il ait l’audace de retenir les recommandations les plus disruptives. Car, comme l'électricité en son temps, l’IA est plus qu’une curiosité passagère : une révolution capable d’arrêter net notre déclassement, en dopant créativité et productivité.

     

     

     

    Oui, la France doit profiter de son mix énergétique décarboné pour faciliter l’implantation de data centers. Oui, elle doit élargir l’accès aux données personnelles. Oui, elle doit réformer sa fiscalité pour mieux financer la Tech. Oui, elle doit diffuser l’IA dans les services publics, notamment l'éducation et la santé. Oui, elle doit mobiliser l’argent privé et public, au prix de choix budgétaires douloureux. Les Etats-Unis investissent près de quarante fois plus que nous, mais le succès de Mistral AI, concurrent direct d’OpenAI, montre que la taille ne fait pas tout.

     

    Reste l’essentiel : cette diabolisation irrationnelle qui fait de l’IA un fossoyeur d’emplois, un pilleur de vies, un pollueur, une menace existentielle... Des limites sont indispensables. Et, drôle de concomitance, les eurodéputés ont doté l’Europe d’une réglementation pionnière en votant mercredi IA Act, modifié pour lever certains freins. Attention maintenant de ne pas verser dans une complication normative sur les usages et les risques. A une France dépressive, l’IA doit redonner ce qui lui manque le plus : l’optimisme.

     




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