• Toujours plus : les nouvelles faveurs que prépare le gouvernement des riches

     
     
    Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, cheville ouvrière de l’idéologie du ruissellement d’Emmanuel Macron. Ludovic Marin/AFP
    Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, cheville ouvrière de l’idéologie du ruissellement d’Emmanuel Macron. Ludovic Marin/AFP
     

    Toujours plus : les nouvelles faveurs que prépare le gouvernement des riches

    Vendredi 5 Mars 2021
    Pierric Marissal

    Aider ceux qui en ont le moins besoin pour relancer l’activité. Après les milliards versés sans condition aux entreprises, le ministre de l’Économie relance la théorie fumeuse du ruissellement et annonce de nouvelles incitations et ristournes en faveur des plus aisés.

     

    Ça ne ruisselle toujours pas. Malgré quatre années du quinquennat consacrées à faire gonfler le patrimoine des riches – fin de l’ISF, flat tax,… – pour qu’il se déverse en consommation et en investissements dans les entreprises, le flux de ces liquidités reste bouché en haut. Depuis le premier confinement, les 10 % des Français les plus riches ont amassé plus de 100 milliards d’euros d’épargne. Bruno Le Maire n’en démord pas. En cheville ouvrière de l’idéologie du ruissellement, le ministre de l’Économie pense à relancer l’économie française en offrant de nouveaux cadeaux à ceux… qui en ont le moins besoin. À charge pour ces derniers de sortir leurs magots. Pour cela, il redouble de largesses. Le régime fiscal de l’assurance-vie (30 % du patrimoine des 0,1 % les plus aisés de France) est déjà bien avantageux. L’hôte de Bercy a annoncé ce jeudi la labellisation de 150 fonds dédiés aux « prêts participatifs ». Il s’agit, pour ceux qui en ont les moyens, de prêter de l’argent à des entreprises à taux d’intérêt de 5 à 6 %. Une aubaine, quand les assurances-vie atteignent péniblement 1,5 % de rendement. D’autant que le dispositif est garanti à 30 % par l’État. Une baisse des impôts sur les donations et transmissions entre les générations, supérieures à 100 000 euros, est dans les tuyaux. Enfin mardi, Bercy annonçait « une souplesse pour le paiement de l’impôt sur les sociétés », que seules paient les entreprises bénéficiaires.

    « Ce n’est pas un plan de relance, mais un plan de défiscalisation »

    Ces mesures se placent dans la droite ligne de celles du plan de relance, qui a ouvert un nouvel acte de cadeaux et baisses d’impôts aux entreprises, sans contreparties.

     

     

     
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