• Transport en commun : la Métropole de Bordeaux teste des bus électriques

     

    Le bus électrique du premier des sept constructeurs testés hier matin, esplanade des Quinconces.
    PHOTO LAURENT THEILLET

    VIDEO Sept constructeurs postulent à l’appel d’offres de la Métropole et de son délégataire Keolis.

    Est-ce un atout de passer en premier ? Christian Studer, directeur général de Bluebus, filiale du groupe Bolloré, sourit. « Je ne sais pas mais au moins vous êtes là… » Bordeaux Métropole avait en effet convié les médias hier matin pour présenter, via le premier candidat Bluebus donc, les six mois de tests passés par les sept postulants (1) au marché des bus électriques que semble vouloir développer la collectivité.

    Il s’agit de vérifier les performances actuelles de ces bus au regard d’un réseau de transports bordelais volontiers transversal, aux longues lignes. Le premier bus est d’ailleurs et depuis le 27 mai en test sur la ligne 15, reliant Villenave-d’Ornon à Bordeaux-Lac.

     

    « L’autonomie est actuellement de 200 km », résume Hervé Lefèvre, directeur général de Keolis. « Juste en dessous des besoins de la plus petite de nos lignes. » Mais l’électrique n’est pas délaissé à l’horizon 2022, année du choix du lauréat : les constructeurs affirment arriver à 280 km d’ici à trois ans et Bordeaux Métropole songe à repenser le maillage de son réseau avec des lignes moins longues.

    Mix énergétique

    La flotte de bus métropolitains, c’est aujourd’hui 410 véhicules, fonctionnant pour les deux tiers au gaz naturel, le dernier se partageant entre gas-oil (20 %) et bus hybrides (10 %). « Nous voulons à terme remplacer les bus à gas-oil par des bus électriques », explique Christophe Duprat, vice-président de Bordeaux Métropole chargé des transports, évoquant aussi la montée en puissance du biogaz dans le gaz naturel de la flotte majoritaire. « Il s’agit d’obtenir à terme un mix énergétique vertueux », résume l’élu.

    Revenons à l’électrique : le bus en test depuis une semaine mesure 12 mètres, comporte quatre batteries au plafond et quatre à l’arrière et se recharge en cinq heures. Il coûte 560 000 euros quand un bus analogue fonctionnant au gaz naturel requiert 350 000 euros.Un différentiel de 25 à 30 % qui se compense dans les coûts d’exploitation, assurent les constructeurs. Après l’engin de Bluebus, ils défileront tous pendant six mois en conditions réelles, notamment de sollicitations énergétiques.

    Le dépôt de bus Lescure, dont la rénovation sera terminée en 2021, sera le premier des trois sites de TBM. Ils seront équipés de branchements dont l’électricité sera fournie en partie par du photovoltaïque.

     

    Publié le 04/06/2019 à 8h39. Mis à jour à 9h21 par Yannick Delneste

     

     

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