• Écartée de Matignon, Lucie Castets laisse éclater sa colère

    Écartée de Matignon, Lucie Castets laisse éclater sa colère

    Pour la candidate du Nouveau Front populaire (NFP) à Matignon, « la démocratie ne vaut rien aux yeux du président » Emmanuel Macron, ce qu’elle juge « extrêmement dangereux ».

    Par Antoine Bouchet

    Lucie Castets à Châteauneuf-sur-Isère, dans la Drôme, le 24 août 2024.

     

    Elle s'insurge contre la décision du président de la République. Au lendemain du refus d'Emmanuel Macron de nommer Lucie Castets à Matignon, la candidate du Nouveau Front populaire (NFP) s'inquiète des conséquences d'un tel choix pour la démocratie, et fait part de son émotion.

    « De la colère. » Pour la haute fonctionnaire, invitée de France Inter ce mardi 27 août, « là on dit aux Français : “En fait vous vous êtes déplacés mais ça ne vaut rien, vous avez mal voté.” La démocratie ne vaut rien aux yeux du président, et je trouve ça extrêmement dangereux ». « On est face à un président de la République qui veut à la fois être président de la République, Premier ministre et chef de parti », a poursuivi l'actuelle directrice des finances de la Ville de Paris.

    Selon Lucie Castets, « les institutions ne peuvent pas fonctionner comme ça. Ce n'est satisfaisant pour personne, ça n'est pas respectueux des Français ni de la démocratie. Le rôle du président de la République, aujourd'hui, ce serait de nommer un Premier ministre qui est issu du groupe qui est majoritaire à l'Assemblée nationale. Ensuite, à ce groupe d'aller chercher des accords avec les autres. C'est ça le fonctionnement de la démocratie, ce n'est pas autre chose. Le président ne peut pas composer le gouvernement de ses rêves », assène-t-elle.

     

    Nouveau cycle de consultations

    Lundi 26 août, le président de la République a annoncé par communiqué qu'il ne nommerait pas un gouvernement du Nouveau Front populaire (NFP), au nom de la « stabilité institutionnelle ». Il compte entamer « un nouveau cycle de consultations » à partir de ce mardi 27 août. Emmanuel Macron évoque « les responsables des partis » ainsi que « des personnalités se distinguant par l'expérience du service de l'État et de la République », sans davantage de précisions.

    On sait en revanche que ni La France insoumise (LFI) ni le Rassemblement national (RN) et ses alliés ne seront conviés à l'Élysée. Quant aux autres partis membres du Nouveau Front populaire (NFP), déjà reçus avec LFI par le chef de l'État vendredi 23 août, ils ont fait savoir qu'ils ne verraient le chef de l'État que pour discuter des modalités d'un gouvernement dirigé par Lucie Castets.

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