"Au mieux, on nous disait ringards. Au pire, fascistes…" Quand elle a lancé le Salon du Made in France (MIF) à Paris, en 2012, Fabienne Delahaye a essuyé un accueil glacial dans les milieux "autorisés". Sept ans plus tard, la longue épreuve du Covid, durant laquelle les Français ont découvert, ébahis, qu’ils n’étaient plus capables de fabriquer des masques en tissu ou du gel pour les mains, a réveillé les consciences. Et convaincu l’organisatrice qu’elle était dans le vrai. La prochaine édition de MIF Expo, en novembre, au Parc des expositions de la porte de Versailles, le confirme : 100 000 visiteurs sont attendus pendant quatre jours dans les stands de plus de 1 000 exposants - ils n’étaient que 70 à l’origine. Une ode au bleu blanc rouge où se pressent désormais tous les chefs à plume politiques, du Parti communiste français au Rassemblement national.
"Nous devons redevenir une terre de production industrielle avec des ouvriers, avec des ingénieurs,