• Elon Musk : « à la fois un entrepreneur brillant et un sale con »

     

    Le titre de l'article est inspiré par Xavier Niel. Encore un duel d'egos ? Pourtant, le fondateur de Free reconnaît être "un nain à côté de cet entrepreneur incroyable qu'est Elon".

    Selon GPT-4o :

    "Elon Musk a exprimé des opinions variées sur l'intelligence artificielle (IA). Il est à la fois un promoteur de l'innovation en IA à travers ses entreprises, notamment avec Neuralink, qui vise à créer des interfaces cerveau-ordinateur, et un critique de l'IA non régulée, mettant en garde contre les dangers potentiels qu'elle pourrait représenter pour l'humanité". 

    Maintenant, si Elon Musk est vraiment "un sale con", la question qui peut se poser est lequel serait le plus dangereux, à choisir entre l'entrepreneur et sa créature xAI.

    D'après le directeur général de la société automobile Tesla :

    "Nous devons être très prudents vis-à-vis de l'intelligence artificielleSi je devais imaginer quelle serait la principale menace existentielle, ce serait probablement cela. Avec l'intelligence artificielle, on invoque le démon. Dans ce genre d'histoire, il y a toujours un type avec une croix et de l'eau bénite qui dit : bien sûr qu'on peut contrôler le démon. Mais pas vraiment, en fait"

    Pourtant, des observateurs intéressés nous avait promis que juré, "croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en enfer", que l'IA ne serait jamais qu'une machine obéissante au service de l'humain, une véritable chance pour l'humanité et non pas un danger. Et voilà qu'un futur Martien milliardaire au volant d'une voiture électrique sans chauffeur, vient nous dire : 

    "Je crois que personne ne réalise à quel point l'intelligence artificielle progresse. En particulier si la machine repose sur des algorithmes d'auto-amélioration... et que son optimisation est préjudiciable à l'humanité, on peut craindre ses effets. Imaginez qu'une machine dont la fonction soit de se débarrasser des spams décide que le meilleur moyen de les éliminer est de se débarrasser des humains..."

    Quoi, allons, c'est une blague ! Une machine capable de se débarrasser des spams ne peut quand même pas prendre le contrôle des arsenaux nucléaires de toute la planète pour allumer le grand feu d'artifice final... Oh la belle bleue !

    Elon Musk possède certainement un QI très élevé, estimé au doigt mouillé à 155, ce qui ferait de lui un très bon dentiste et un fieffé menteur. Car être un génie dans l'innovation et être l'homme le plus riche du monde ne veut pas dire qu'on possède la science infuse. Toutefois, s'il est sincère lorsqu'il parle de contrôler l'intelligence artificielle, ça peut s'entendre. Mais, Musk, accepterait-il que son monstre xAI soit mis sous surveillance ?

    Autre menace, la Chine n'est sûrement plus très loin de dépasser les États-Unis en ce qui concerne l’intelligence artificielle.

    "La Chine génère environ 13 % des données disponibles dans le monde – matière première du développement de l’IA. Ce pourcentage atteindra probablement 20 à 25 % en 2020, surpassant ainsi les États-Unis". 

    Pour le gouvernement chinois, l’IA fera de la Chine le leader économique mondial en 2030. Et personne ne peut affirmer que cette affirmation à l'encre de Chine ne soit que de la pure propagande.

    Voilà peut-être pourquoi Elon Musk donne l'impression d'avoir si peur de la prise de pouvoir d'une IA, surtout si elle est chinoise. Car, contrôler l'Empire du Milieu... Elon peut toujours en rêver. 

    D'ailleurs, vous avez certainement remarqué que la concurrence où les coups se comptent en millions de dollars est particulièrement rude, dans cette affaire qui oppose Musk, Microsoft et OpenAI au tribunal fédéral d'Oakland en Californie. Qui aura le dernier mot ? N'oublions pas non plus qu'Elon Musk a été chargé par Trump d'une mission aux côtés de Vivek Ramaswamy, qui consiste à diriger le "département d'État pour l'efficacité gouvernementale", aka le DOGE". Ça risque de saigner, car Musk n'est pas Barnier et organiser une "restructuration à la hussarde" comme sur X, il en a l'expérience et le sang-froid d'un lézard. 

    Pour en finir avec la bête artificielle qui deviendrait bien plus intelligente que nous un jour ou l'autre, cessons de trembler comme une bande de couards que nous sommes tous plus ou moins. Essayons d'être optimistes sans naïveté, car ces monstres créés par nos génies humains ne seront peut-être pas si méchants que ça. Nous serons simplement leurs esclaves, comme d'autres le sont déjà dans ce monde de fous, la tête courbée sous le joug d'un pouvoir totalitaire. Serions-nous plus malheureux qu'aujourd'hui ? Seulement, lorsque l'IA prendra le pouvoir, il sera impossible de revenir en arrière... à moins que l'IA ne s'autodétruise !

    Le mot de la fin à Xavier Niel qui nous doit la vérité sur son "sale con" !

    "Elon Musk ne représente que lui-même, et c'est déjà un boulot à plein temps. Il s'est enfermé dans un personnage d'extrémiste transgressif et je ne sais pas comment il va s'en sortir. Parce qu'à force de dire des conneries, vient le moment où tu le payes. La moralité, c'est que tu peux être à la fois un entrepreneur brillant et un sale con" (Xavier Niel)

     

     

     

     


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    Déchets amiantés, eau polluée par du lisier… Pour les collectivités locales, la lourde facture après les dégradations du mouvement agricole

     

    Les mobilisations agricoles de l’hiver dernier ont nécessité de longs mois de nettoyage et de dépollution de certains sites, que les institutions locales ont dû prendre en charge seules, alors même que les forces de l’ordre avaient montré une certaine mansuétude face au monde paysan.
    par Elodie AuffrayCorrespondante en Bretagne et Eva Fonteneaucorrespondante à Bordeaux
    publié aujourd'hui à 11h20
     
     

    Après le départ des tracteurs, il a continué à fumer pendant des semaines. Epicentre des mobilisations agricoles de début 2024, dans les Côtes-d’Armor, le rond-point stratégique de Kernilien, près de Guingamp, a été noyé au fil des jours et des nuits d’occupation sous un énorme tas de détritus brûlés. Sa remise en état a coûté lourd au département, propriétaire de l’infrastructure : 550 000 euros. Une addition principalement due à la nature des déchets déversés : sur les 545 tonnes comptabilisées, 370 tonnes contenaient de l’amiante, comme ces plaques de fibrociment qui recouvrent les vieux hangars agricoles. Il a fallu mettre en place, explique le département, des «protocoles particuliers» pour évacuer, via une entreprise privée, ces déchets dangereux, mais aussi les acheminer jusqu’en Mayenne sur un site spécialisé. Des dégradations plus mineures ont été enregistrées à d’autres points du territoire. Au total, les dégâts du mouvement agricole se chiffrent à plus de 640 000 euros pour la collectivité.

    Les Côtes-d’Armor sont le plus touché des quatre départements bretons. Du côté des routes nationales aussi, «entre l’évacuation et le traitement des déchets, ainsi que la réfection des chaussées par la Direction interdépartementale des routes Ouest [Diro], il y

     

  • Le réquisitoire du parquet contre Marine Le Pen prouve une nouvelle fois les dérives d’une justice partisane où les considérations politiques priment le droit.

     

     

    La France va-t-elle vers une crise de régime ? La question s'impose, alors que, dans un contexte social agité, la justice vient de placer une épée de Damoclès au-dessus de la tête de Marine Le Pen. Avant que ne tombe le jugement au premier semestre de 2025, elle a le choix entre deux stratégies : une rupture à la Trump ou la poursuite d'une « normalisation » qui n'aurait plus grand sens.

    En menaçant de tuer politiquement Marine Le Pen, le parquet, autrement dit le ministère public, a peut-être fait, sans le savoir, une victime collatérale : Emmanuel Macron. Si, de conserve avec LFI, le RN venait à souhaiter le renversement du gouvernement Barnier, puis de tous ceux qui lui succéderont, on ne voit pas bien comment le président pourrait rester encore longtemps en place.

    À LIRE AUSSI Justice...

     

     


  • Les prophéties égotistes du devin Mélenchon

     

    Jean-Luc Mélenchon | Caricature drole, Caricatures de célébrités ...

     

    Le gourou de LFI prévoit la date à laquelle le gouvernement tombera. Pas par soudaine illumination, mais par calcul politique.

    L'oracle de la gauche radicale n'a pas chômé ce week-end. Il s'est d'abord exprimé samedi : « Barnier n'a aucun avenir. Son destin promis est qu'il sera battu à l'Assemblée nationale, sans doute sur son projet de budget, et qu'il tombera à la faveur d'une motion de censure si ceux qui se disent de l'opposition continuent à l'être. Voilà la vérité. » Puis il a précisé sa prophétie dimanche, sur un plateau de France 3 : « Le gouvernement de Michel Barnier va tomber entre le 15 et le 21 décembre de cette année. »

    La date n'est pas choisie par hasard. Elle correspond à la fin prévisible des débats budgétaires, au terme desquels le Premier ministre devra, d'une manière ou d'une autre, sauf miracle, recourir à l'article 49.3 de la Constitution.

     


  • Des revendications et arrière-pensées électorales derrière le mouvement paysan

    Les élections aux chambres d’agriculture de janvier 2025 sont déjà dans tous les esprits et pèsent sans doute aussi lourd que le Mercosur dans la mobilisation actuelle des agriculteurs.

    Par Erwan Seznec

     

    Un agriculteur du syndicat FNSEA lors d'une manifestation contre le Mercosur à Albi (Tarn), le 18 novembre 2024.

    Un agriculteur du syndicat FNSEA lors d'une manifestation contre le Mercosur à Albi (Tarn), le 18 novembre 2024. © Arnaud Bertrand/Abaca

     

    Bien sûr, il y a les accords de libre-échange avec l'Amérique latine. Il y a aussi les réglementations ubuesques et les inspections chronophages. Toutefois, un autre facteur, moins souvent évoqué, explique aussi pourquoi les paysans français sont aujourd'hui sur les ronds-points. Il s'agit des élections aux chambres d'agriculture qui auront lieu fin janvier 2025.

    Si le choix d'un président pour une chambre d'industrie et de commerce a rarement passionné les entrepreneurs (5 % de participation au niveau national en 2021), il en va tout autrement dans le monde agricole. En 2019, le taux de participation était de 46,22 % dans le collège des chefs d'exploitation, le plus important. Plus d'un agriculteur retraité sur quatre (28,43 %) s'était déplacé pour voter.

    Il y a à cela une raison simple. Les chambres d'agriculture, qui ont cent ans cette année, sont de vrais lieux de richesse et d'influence. Employant plusieurs milliers de salariés, brassant plus de 700 millions d'euros par an, elles sont écoutées des pouvoirs publics, comme des banques. Les élus des chambres d'agriculture siègent souvent au conseil d'administration des caisses locales du Crédit agricole. Elles flèchent des aides et elles prennent des décisions importantes en matière de formation.

    Une source de financement importante

    Et ce n'est pas tout : le financement public des syndicats d'agriculteurs (14 millions d'euros par an environ) est réparti en fonction des résultats obtenus aux élections professionnelles. Le mode de distribution, assez complexe, prend en compte le nombre de sièges obtenus, mais aussi le nombre de voix. Il ne suffit donc pas de gagner pour rafler la mise. Il faut le faire avec un score massif. Alors que le réseau des chambres d'industrie et de commerce est très éclaté – les fusions imposées par l'État restant souvent lettre morte sur le terrain –, il existe une seule chambre d'agriculture par département.

    Actuellement, la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) domine outrageusement le paysage. En 2019, parfois alliée au Jeunes Agriculteurs, elle a raflé toutes les chambres, sauf le Lot-et-Garonne, la Vienne et la Haute-Vienne, la Moselle et la Loire-Atlantique. Elle a récupéré cette dernière chambre au bout de quelques semaines, en obtenant l'annulation du premier scrutin pour vice de forme devant le tribunal administratif, et remportant le second. Quant à la Moselle, elle est tenue par des dissidents internes, issus des Jeunes Agriculteurs.

    La véritable opposition, représentée par la Coordination rurale, proche de l'extrême droite, tient donc seulement trois chambres en métropole. La Confédération paysanne, classée à gauche et très présente dans les médias, pèse 20 à 25 % de l'électorat agricole, et n'en contrôle aucune. Un des enjeux du scrutin de janvier 2025 sera de déterminer si le rapprochement de cette dernière avec Les Soulèvements de la Terre – mouvement radical à l'origine des violences de Sainte-Soline –, très net ces dernières années, a été électoralement payant.

    Il a probablement irrité l'électorat traditionnel, mais il faut aussi compter avec des inscrits récents, issus des nombreux programmes d'aide à l'installation sur des petites exploitations, en bio ou en agriculture alternative, financés par les collectivités. Économiquement, ils ne pèsent pas d'un poids significatif, mais leur voix compte autant que celle d'un grand céréalier de la Beauce.

    La FNSEA veut donner des gages à la base

    La FNSEA part favorite, mais elle n'aborde pas pour autant le scrutin – qui se terminera le 31 janvier 2025 – en toute décontraction. Très schématiquement, elle serait la représentante des « gros » contre les « petits », défendus par la Coordination rurale quand ils sont de droite, et par la Confédération paysanne s'ils penchent à gauche.

    Beaucoup de petits producteurs – de lait, en particulier – sont en colère depuis des années contre les coopératives, perçues comme proches de la FNSEA. Ce sont eux qui ont fait basculer le Calvados du côté de la Coordination rurale, de 2013 à 2023. Ils dénoncent un partage inégal des bénéfices et reprochent aux coopératives de trop regarder vers l'export et les industriels, et pas assez vers les producteurs.

    Détail qui ne trompe pas, à Callac (Côtes-d'Armor), sur le tout premier barrage du mouvement mis en place jeudi 14 novembre, un délégué de la FDSEA22 était présent pour parler au nom des paysans… et de la coopérative laitière Sodiaal, dont il se déclarait administrateur.

    L'idée de la FNSEA est de marquer sa solidarité avec la base. Il s'agit de lui prouver que personne ne sera sacrifié dans les négociations internationales en cours. Exercice délicat, car le Mercosur a vocation à profiter à certains paysans français ! Les clauses sur les indications géographiques protégées contenues dans le projet d'accord, par exemple, joueraient en faveur des producteurs français de vins et de fromages. Les éleveurs, au contraire, redoutent l'accord.

     


  • Régénération des sols : l'urgence, c'est maintenant

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    A l’occasion du World Living Soils Forum (WLSF), qui se tient ces 8 et 9 octobre 2024 à Arles, l’Opinion dresse un bilan des actions à mener pour protéger et régénérer les sols. Une urgence alors que plus de 40% des sols sur la planète sont actuellement dégradés.

    Pour aller plus loin, découvrir le programme et suivre les conférences du World Living Soils Forum.

     

     






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