• Les Soulèvements de la Terre viennent dire non à la LGV en Gironde, la préfecture craint de fortes tensions

     

    Les Soulèvements de la Terre viennent dire non à la LGV en Gironde, la préfecture craint de fortes tensions

    Du 11 au 13 octobre, les Soulèvements de la Terre et le collectif LGV Non Merci organisent un week-end de mobilisation en Gironde. La préfecture prend déjà des mesures visant à anticiper les tensions

    Ils promettent un week-end « haut en couleur » pour réclamer un « freinage d’urgence » sur le projet de LGV entre Bordeaux, Dax et Toulouse. Du 11 au 13 octobre, le collectif LGV Non Merci s’associe aux Soulèvements de la Terre, collectif écologiste radical connu notamment pour avoir mené la révolte contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique, ou contre les bassines agricoles à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, pour organiser un week-end de mobilisation sur le tracé potentiel de cette ligne à grande vitesse en Gironde.

    Une mobilisation qui inquiète du côté de la préfecture de Gironde qui vient de prendre deux arrêtés préventifs. Le premier interdit temporairement, du 7 au 14 octobre, le port et le transport d’armes (ou d’objets pouvant constituer une arme) sans motif légitime dans 30 communes du Sud-Gironde. Le second interdit, toujours du 7 au 14 octobre, l’achat, la vente, la cession, l’utilisation, le port et le transport des artifices de divertissement sur ces mêmes 30 communes.

    Concerts et formations

    La préfecture de la Gironde s’appuie sur le passé militant des Soulèvements de la Terre pour justifier ces arrêtés. « Le collectif des Soulèvements de la Terre se caractérise par la promotion d’un nouveau type d’actions collectives violentes, inspirées directement de l’ultragauche impliquant le recours à la violence à l’encontre des forces de l’ordre, ainsi que par la légitimation de la pratique des actes de dégradations, de sabotages ou d’intrusions à travers le concept de « désarmement » qui vise en réalité à détruire les biens concernés ». Pour appuyer son argumentaire, la préfecture liste, dans son arrêté, des faits survenus à Sainte-Soline ou sur le chantier de l’A69.

    Elle estime également que le nombre de manifestants attendus en Gironde « se situe entre 3 000 et 5 000 personnes, dont 10 % d’individus considérés comme très violents. Ces membres radicaux sont susceptibles d’acheminer en amont de la manifestation et au moins 72 heures avant des armes » pour en découdre avec les forces de l’ordre.

    Si les arrêtés préfectoraux couvrent le territoire de 30 communes girondines, c’est parce que « les lieux de rassemblement ne sont pas exactement connus ». Sur son site, le collectif LGV Non Merci liste tout de même quelques actions envisagées, comme l’implantation d’un village de lutte avec des stands associatifs, des conférences, des formations contre les violences sexistes ou sexuelles et des concerts.


  • Affaire Paul Watson : des militants de Sea Shepherd manifestent devant le consulat du Danemark à Bordeaux

     

    Affaire Paul Watson : des militants de Sea Shepherd manifestent devant le consulat du Danemark à Bordeaux

     

    Une dizaine de manifestants se sont réunis devant le consulat du Danemark à Bordeaux ce mercredi 2 octobre dans l’après-midi, protestant contre la détention au Danemark de Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd

    Alors que la détention de la figure écologiste Paul Watson vient d’être prolongée par la justice du Groenland – territoire faisant partie du royaume du Danemark – jusqu’au 23 octobre, une dizaine de sympathisants et militants du mouvement Sea Shepherd se sont rassemblés ce mercredi 2 octobre devant le consulat du royaume scandinave à Bordeaux.

    Le 21 juillet dernier, le fondateur de Sea Shepherd, grand défenseur des baleines, a été arrêté dans les eaux groenlandaises, alors qu’il allait intercepter un bateau nippon et est depuis dans l’attente d’une possible extradition réclamée par le Japon.

    Brandissant une large banderole « Free Paul Watson » (« Libérez Paul Watson »), ses sympathisants dénoncent une arrestation illégale au vu du droit international et des conditions de détention : « On lui refuse ses médicaments alors qu’il est malade, et il n’a le droit qu’à un appel de quelques minutes à sa famille par semaine », s’insurge Sylvie.Tous oscillent entre sentiments de peur pour sa santé et de colère. « Nous ne sommes absolument pas résignés. Nous lui écrivons également des lettres, pour qu’il sache que l’on va le défendre comme lui défend les baleines », assure Izzie Brohan, bénévole de l’ONG.


  • TÉMOIGNAGES VIDÉO. Manifestation du 1er octobre. « Il faut écouter le peuple, mais ils sont sourds » : à Bordeaux, des milliers de personnes dans les rues

     

    TÉMOIGNAGES VIDÉO. Manifestation du 1er octobre. « Il faut écouter le peuple, mais ils sont sourds » : à Bordeaux, des milliers de personnes dans les rues

    Des milliers de manifestants aux revendications plurielles se sont mobilisés à Bordeaux ce mardi 1er octobre, dans le cadre d’un mouvement de grève national

    « En ce 1er octobre, faisons entendre nos revendications », lance au mégaphone la cosecrétaire départementale du FSU, avant que le cortège ne s’élance vers le cours d’Albret à Bordeaux. Ils étaient 2 200 selon la préfecture de la Gironde, et 5 000 selon l’intersyndicale, à manifester, ce mardi 1er octobre dès 11 h 30, dans le cadre de l’appel à la grève national lancée par la CGT, FSU et Solidaires. Au départ de la place de la République, les manifestants ont défilé dans les rues bordelaises pour protester – entre autres – contre la réforme des retraites, le nouveau gouvernement Barnier, et pour une justice sociale.

     

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    Politiques, écologiques, sociales… Les points de revendications des manifestants étaient divers.

    « La retraite à 60 ans, on s’est battus pour la gagner, on y enverra Michel Barnier ! » chantent à tue-tête les manifestants. « Je ressens de la colère et de la haine », résume Robin. Plusieurs raisons ont mené cet informaticien de 25 ans, qui n’appartient à aucune organisation politique, syndicale ou associative, à battre le pavé : « La réforme des retraites par 49.3, les meurtres en cours dans les pays arabes, la nomination d’un gouvernement sans légitimité démocratique… Tout ça, je l’ai en travers de la gorge et je ne peux pas rester sans rien faire et accepter mon sort. Manifester, ça permet de rester digne. »

    Générations futures

    Alain déambule dans le cortège à bord de son vélo, décoré pour l’occasion d’étendards de tous genres. « Mon vélo, il a fait le tour du monde », plaisante le retraité de 76 ans, habitué des manifestations. « Si je suis ici, c’est pour mes petits-enfants. Il faut se battre, sinon la planète va leur tomber sur la tronche, ils n’arriveront pas à mon âge », craint-il. À quelques mètres de-là, Adèle marche accompagnée de son fils Paul, âgé de 7 ans. « C’est important d’être là pour eux, avec eux. On pense aux générations futures, à nos enfants qui grandiront dans ce monde et à ce que nous leur laisserons derrière nous », partage la mère, qui espère une prise de position forte en matière d’écologie de la part du gouvernement.Des syndicats étudiants, dont l’Unef Bordeaux, étaient présents pour dénoncer la précarisation des étudiants.

     

    « Ça donne de l’espoir de voir tout ce monde ! Et ça fait du bien d’observer ce mélange générationnel », se réjouit Margot, en études à Bordeaux-Montaigne. Léa, 24 ans, regrette, elle, de ne pas voir une foule plus importante « au vu de la situation chaotique du pays ». Les syndicats étudiants étaient du cortège, notamment l’Unef Bordeaux, dont les membres brandissent une banderole « Le Crous doit aider », pour contester la hausse des tarifs de restauration.

    « À chaque fois, on se dit qu’on a touché le fond, qu’on ne fera pas pire. Et si, il peut encore y avoir plus grave »
    Sarah et ses collègues en blouses blanches se réunissent au point d’arrivée de la manifestation, place de la Bourse, à 13 h 30. La sage-femme dénonce un délaissement des services publics et un système de santé appauvri. « On a des morts inutiles dans des services qui ressemblent à des services de guerre. À chaque fois, on se dit qu’on a touché le fond, qu’on ne fera pas pire. Et si, il peut encore y avoir plus grave. La démocratie, c’est ça, il faut écouter le peuple, mais ils sont sourds. Lorsque les urnes ne fonctionnent pas, la rue doit être prise. »

     


  • Des centaines de Britanniques défilent pour réclamer le retour du Royaume-Uni dans l’Union Européenne

    Londres - Encouragés par le retour des travaillistes à Downing Street, plusieurs centaines de Britanniques ont manifesté samedi à Londres pour réclamer le retour du Royaume-Uni au sein de l’Union européenne, près de cinq ans après le « désastre monumental » du Brexit
     
    Des Britanniques défilent le 28 septembre 2024 à Londres pour réclamer le retour du Royaume-Uni dans l'Union européenne
     
    Des Britanniques défilent le 28 septembre 2024 à Londres pour réclamer le retour du Royaume-Uni dans l'Union européenne  -  Ben STANSALL - Londres (AFP)

    En milieu d’après-midi, une marée d’europhiles vêtus aux couleurs bleu et jaune de l’UE a rempli Parliament Square au son de l'« Ode à la joie » de Beethoven, considéré comme l’hymne européen, après avoir défilé depuis Hyde Park, dans le centre de Londres. Sur la place où s’enchaînaient les interventions à la tribune, beaucoup portaient des pancartes « Je veux récupérer ma liberté de mouvement », ou « Le Brexit est un désastre monumental ».

     

    Promesse trompeuse. D’autres affichaient sur leur tee-shirt un autocollant « Où est passé l’argent ? », en référence à la promesse trompeuse faite par l’ancien Premier ministre Boris Johnson (2019-2022), qui avait martelé que le Royaume-Uni garderait « 350 millions de livres » par semaine pour financer ses services publics au lieu de les donner à l’UE.

    « Le Brexit a été un piège tendu au peuple britannique à cause des mensonges qui ont été racontés », a déploré Alec Taylor, 71 ans, qui travaille dans le secteur des assurances et portait un béret bleu cousu d'étoiles dorées. M. Taylor a estimé que le Royaume-Uni ne réintègrera pas l’Union européenne de sitôt, mais que le gouvernement travailliste élu en juillet sera « déjà plus ouvert, poli et amical avec l’Europe », et portera peut-être, d’ici quelques années, l’idée d’une réintégration.

    Relations. Le Premier ministre britannique Keir Starmer, élu en juillet dernier, est attendu la semaine prochaine à Bruxelles pour rencontrer la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dans le but de relancer les relations entre le Royaume-Uni et l’UE près de cinq ans après le Brexit. Le dirigeant travailliste a toutefois exclu de rejoindre le marché unique européen, l’union douanière ou le traité sur la libre circulation des personnes.

    « Il y a peut-être une chance de revenir sur cette erreur (du Brexit) avec le nouveau gouvernement », a déclaré Saskia Huc-Hepher, universitaire de 50 ans venue manifester, regrettant que celui-ci se soit montré réticent à la création d’un dispositif de mobilité pour les jeunes. Cette Britannique qui vit à Londres est mariée avec un Français. « Le Brexit rend nos vies beaucoup plus compliquées (...) Nous avons deux enfants, et c’est un peu difficile de construire une identité familiale » dans ces conditions, a-t-elle souligné.

     

  • Des milliers de manifestants de gauche réunis à Paris «contre le gouvernement Macron-Barnier»

    Paris - Au moment où Michel Barnier, désigné Premier ministre par Emmanuel Macron, finalise la composition d’un gouvernement a priori marqué à droite, une soixantaine de rassemblements étaient annoncés en France, selon le site de LFI
     
    AFP - Manifestation contre Barnier-Macron
    La présidente du groupe parlementaire LFI-NFP Mathilde Panot (centre), la députée LFI-NFP Daniele Obono (centre droite) et le député LFI-NFP Arnaud Saint-Martin (droite) lors d'une manifestation contre le gouvernement « Macron-Barnier », le 21 septembre 2024 à Paris.  -  Dimitar DILKOFF - Paris (AFP)

    Une soixantaine de rassemblements étaient annoncés en France, selon le site de La France insoumise (LFI), au moment où Michel Barnier, désigné Premier ministre par Emmanuel Macron, finalise la composition d’un gouvernement a priori très marqué à droite, plus de deux mois après des élections législatives remportées sans majorité absolue par la coalition de gauche.

     

    « Je suis ici car ça ne correspond pas à ce qu’on a voté. Le Premier ministre représente un parti qui n’a presque rien eu aux élections. Je suis inquiète et en colère : à quoi ça sert de voter ? », indique à l’AFP une manifestante, Violette Bourguignon, 21 ans, étudiante en cinéma, interrogée au départ de la manifestation parisienne place de la Bastille.

    « Racisme ». François Vermorel, militants des Verts, est « venu pour dénoncer le coup d’Etat démocratique décidé par Macron, qui mérite une réponse dans la rue ». Il redoute notamment l’arrivée au ministère de l’Intérieur de Bruno Retailleau, qu’il accuse de « racisme » et d'« homophobie ». « Ce n’est pas pour ça que les gens ont voté en juin », affirme-t-il.

    Outre LFI, dont la cheffe de file Mathilde Panot a défilé dans la capitale, les organisations à l’origine de cet appel sont des syndicats étudiants (Union étudiante et Union syndicale et lycéenne), des ONG écologistes (Greenpeace) et féministes (Planning familial, Collectif droits des femmes, Nous toutes) ou encore l’association altermondialiste Attac.

    « Pression populaire ». Les drapeaux visibles dans le cortège étaient en très large majorité ceux des formations politiques. LFI entend « augmenter la pression populaire » après une première journée de contestation le 7 septembre, qui avait réuni dans toute la France entre 110 000, selon les autorités, et 300 000, selon les organisateurs, manifestants de gauche.

    A Paris, entre 20 000 et 40 000 personnes étaient attendues samedi, selon une source policière, alors que la manifestation parisienne du 7 septembre avait rassemblé entre 26 000, selon le ministère de l’Intérieur, et 160 000 manifestants, selon LFI.

    © Agence France-Presse

     
     
     

  • Quelques centaines de manifestants à Bordeaux contre « le coup de force de Macron »

    Quelques centaines de manifestants à Bordeaux contre « le coup de force de Macron »

    Des centaines de personnes se sont réunies à Bordeaux ce samedi 21 septembre pour protester (entre autres) contre la nomination du nouveau Premier ministre, Michel Barnier

    Une grande partie des moyens policiers a pu partir du quartier Saint-Paul au bout d’une heure de défilé, vers midi : affluence en baisse pour le mouvement anti-Macron ce samedi 21 septembre. Étudiants et partis de gauche ont rassemblé 400 personnes entre places de la Victoire et de la Bourse à Bordeaux pour dénoncer le « coup de force » du président de la République, entre dissolution et choix de Michel Barnier à Matignon.Ils étaient plusieurs milliers le 7 septembre dernier avec les mêmes motivations : la destitution d’Emmanuel Macron et la nomination de Lucie Castets (candidate du Nouveau front populaire, alliance arrivée en tête des législatives en juillet).De l’Union étudiante au Nouveau parti anticapitaliste (NPA), de La France insoumise à Europe Écologie Les Verts (EELV) en passant par la CGT : une mobilisation étonnamment en baisse. « Il y a un effet de sidération devant l’enchaînement des décisions antidémocratiques », tentait d’expliquer Tristan, étudiant en histoire. « Mais la colère peut être générale d’un jour à l’autre. » Ce n’était pas le cas ce samedi.





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