• Les Wackids, le rock des garnements de la Galaxie

     

    VIDÉO. Les Wackids, le rock des garnements de la Galaxie

     

    Le trio girondin adepte du « rock’n’toys » reprend des tubes mondiaux sur des instruments jouets. Leur nouveau spectacle « Futur 2000 » s’amuse avec le répertoire rock du début du siècle, et réjouit enfants et parents. Interview

    Qui a dit que le rock’n’roll était forcément synonyme d’amplis plus gros que le frigo de la cuisine et de méchants garçons ? Pas les Wackids, en tout cas. Depuis quinze ans, ce power-trio girondin revisite des tubes interplanétaires avec des instruments jouets et des gadgets sonores en plastoc. Et tout le monde s’éclate lors de leurs concerts, de 6 à 99 ans.

     

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    Rois incontestés du « rock’n’toys », ils s’appellent Blowmaster (Wackid jaune, chant, basse, clavier et guitare), Bongostar (Wackid rouge, batterie et percussions) et Speedfinger (Wackid bleu, guitare). Soit trois vrais musiciens virtuoses (Nicolas Auger, Alexis Bardinet et Youssef Abado) attifés comme des Power Rangers. Leurs spectacles (« World Tour », « Stadium Tour » et « Retour vers les 90’s » ) reprennent tous les codes du concert de rock XXL. Les Wackids affichent déjà plus de mille concerts au compteur, 20 millions de vues sur YouTube et 224 000 followers sur Instagram.

    Ces jours-ci, leur nouvelle création entame une longue tournée. Elle s’appelle « Futur 2000 ». Explications.

    Comment est née l’idée de jouer des reprises avec des instruments pour enfants ?

    Blowmaster. Il y a une vingtaine d’années, on jouait les Beatles à la guitare folk dans la rue Sainte-Catherine à Bordeaux dans l’indifférence totale. Jusqu’au jour où j’ai apporté un petit xylophone Fisher-Price. Tout à coup, les gens s’arrêtaient nous écouter et nous donnaient des pièces. On a alors creusé cette voie, travaillé des orchestrations, écrit des blagues, dessiné des costumes….

    Bongostar. Nos instruments, on les achète dans les magasins de jouets : une batterie Spider-Man, des micros Hello Kitty, un piano à queue Villac de 614 grammes et deux octaves et demie…. On utilise aussi des instruments d’éveil, comme on en trouve dans les écoles de musique. Et puis on chine sur des sites en ligne de trucs d’occasion pour dénicher des sifflets et autres gadgets musicaux.

    « Quand on se retrouve face à 600 personnes, enfants et parents qui s’éclatent ensemble sur une chanson de Philippe Katerine ou de The Shoes, quel plaisir ! »« Quand on se retrouve face à 600 personnes, enfants et parents qui s’éclatent ensemble sur une chanson de Philippe Katerine ou de The Shoes, quel plaisir ! »
    Laurent Theillet / SO
    « Comme devant un bon film Pixar : il y a des degrés de lecture pour toutes les générations »

    Après avoir opéré un « retour dans les 90’s », votre nouveau spectacle aborde les années 2000. Sous quel angle ?

    Speedfinger. Le spectacle s’appelle « Futur 2000 » parce que nous avons pris le parti de raconter les années 2000 telles que nous les imaginions quand on était gamins… et de comparer cela avec ce qu’elles ont réellement été. On s’amuse avec une vision rétrofuturiste.

    Blowmaster. Les années 2000, c’était quand même aussi René la Taupe et la tektonik, hein… Pour le répertoire, c’est simple : on ne prend que des chansons qu’on aime tous les trois et on les arrange à notre façon. The Hives, White Stripes, Eels, Franz Ferdinand, Daft Punk… Il faut qu’on aime ces chansons parce qu’on va les jouer plusieurs centaines de fois. Il arrive que certains titres ne tiennent pas la route en version rock’n’toys. Comme « Hey Ya » d’OutKast qu’on a longtemps essayée.

    Bongostar. Dans chaque spectacle, on propose un medley acoustique. Le RnB ayant été la vraie révolution musicale de cette décennie-là, on s’est attaqué à Beyoncé, Eminem ou Billie Eilish avec des petits instruments.

    The Wackids au Rocher de Palmer de Cenon en juin dernier, lors de la sortie de résidence de création.The Wackids au Rocher de Palmer de Cenon en juin dernier, lors de la sortie de résidence de création.
    Laurent Theillet / SO

    Vos spectacles réjouissent autant les parents que les enfants…

    Bongostar. On a tous les trois le même sens de l’humour et les vannes naissent de nos échanges dans le bus en tournée. Dans le spectacle, on essaye de passer pour des champions de l’impro, mais tout est écrit avec un timing très serré. C’est comme dans le stand-up : pour qu’une blague fonctionne, elle doit tomber au bon moment, avec la mise en scène et la lumière qui vont bien.

    Speedfinger. Si nos spectacles fonctionnent avec tous les âges, c’est parce qu’on s’adresse aux parents à travers leurs enfants. Comme devant un bon film Pixar, il y a des degrés de lecture pour toutes les générations. Dans les blagues ou le choix des chansons, les gamins vont capter des trucs, et leurs parents entendre autre chose.

    Blowmaster. Les enfants qui assistent à nos concerts n’ont aucune des inhibitions que peuvent avoir les adultes. Un gamin, surtout chez les petits, si tu lui dis « Fais du bruit et saute en l’air », il te suit et il s’amuse à fond. L’enjeu, avec le public adulte, c’est d’arriver à les faire se lâcher tous ensemble dans les moments speed. Et quand on se retrouve face à 600 personnes, enfants et parents qui s’éclatent ensemble sur une chanson de Philippe Katerine ou de The Shoes, quel plaisir !

    En tournée en Gironde samedi 28 à Villenave-d’Ornon, le 18 octobre à Saint-Jean-d’Illac, le 23 à Langon, le 6 novembre à Lormont, le 14 à Libourne, le 16 à Sauveterre-de-Guyenne, les 19 et 20 décembre à Oloron (64), puis en 2025 à Mimizan, Arcachon, Saujon… www.wackids.com

    Nicolas, alias Blowmaster, en plein solo sur son piano miniature en bois.Nicolas, alias Blowmaster, en plein solo sur son piano miniature en bois.
    Laurent Theillet / SO

     

     
     
     
     

     


  • Après son triomphe aux Jeux olympiques, Gojira annonce une tournée française qui passera par Bordeaux

     

    Après son triomphe aux Jeux olympiques, Gojira annonce une tournée française qui passera par Bordeaux

    Le groupe landais sera à l’Arkéa Arena de Floirac le 9 décembre 2025

    Gojira, le phénomène metal français, qui a obtenu une reconnaissance à l’international, notamment aux États-Unis, revient en France pour une tournée exceptionnelle, qui passera par l’Accor Arena de Paris (le 30 novembre 2025) et l’Arkéa Arena de Floirac (le 9 décembre 2025), sur la rive droite bordelaise.

    Après leur passage mémorable et internationalement salué lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, le groupe landais a assis sa notoriété de leader du metal français en décrochant son premier titre au sommet des charts aux États-Unis (numéro un au classement américain Hard Rock Digital Song Sales, qui comptabilise les meilleures ventes en téléchargements de titres du genre) avec « Mea Culpa (Ah ! Ça ira !) ».

    Gojira avait donné un premier récital à l’Arkéa Arena, en février 2023. Les billets pour cette nouvelle tournée seront en vente à compter du jeudi 26 septembre, 10 heures.

     

     
     

  • Peter Doherty en concert en Gironde : les mille et une vies d’un dandy gentleman

     

    Peter Doherty en concert en Gironde : les mille et une vies d’un dandy gentleman

     

    Le musicien et poète anglais est de retour en Gironde, échappé de The Libertines et en solo, avec un répertoire lettré et d’une grande élégance mélodique

    Sa silhouette massive de 1,90 m enveloppée d’un pardessus sombre et ample, le musicien anglais arbore un sourire tendre et un regard ému : en bord de scène, à peine caché entre les pendrillons de toile noire, il regarde et écoute avec attention le jeune groupe qui fait sa première partie. Couché à ses pieds, un chien roux semble bercé par la folk d’Handy Curse. Et l’auditoire de succomber au charme paisible de Peter Doherty, authentique gentleman. C’était en mars 2022, à la salle des fêtes du Grand-Parc de Bordeaux, dix ans après le chahut des Babyshambles au Krakatoa. Quand, du poison plein ses veines de rocker nihiliste, Doherty était un autre homme.

    Dans l’œil du cyclone

    Au début du siècle, Les Libertines de Carl Barât et Pete Doherty avaient rué dans les brancards du rock anglais à coups de chansons aux allures d’hymnes générationnels. Leurs frasques toxiques s’étalaient dans les vilaines gazettes qui voyaient dans la gueule d’ange de Doherty un jumeau grand-breton d’Amy Winehouse : promis à cramer dans un ultime flash. Dans son autobiographie « A Likely Lad » (en français, « Un garçon charmant », aux éditions Le Cherche-Midi), Doherty n’omet rien de ces années de bruit et de fureur, de défonce et d’errance, de cette néo-punkitude faite de fulgurances artistiques et de grand n’importe quoi.

    Étendue à d’autres formations (Babyshambles, Putas Madres), la furie post-adolescente de Peter Doherty a artistiquement aussi souvent fait mouche que raté son coup. Et dans l’œil du cyclone, le tumulte de sa relation avec le mannequin Kate Moss faisait écran à sa passion pour la poésie de Rimbaud, pour le romantisme de Keats et de William Blake, ou pour le ténébreux raffinement de Huysmans.

    Une mélancolie nostalgique

    Pourtant, dès 2009, l’enfant terrible du rock anglais a donné des gages tangibles d’une érudition lettrée. La douceur folk, parfois éthérée et souvent brillante, du très acoustique « Grace/Wastelands » disait tout de son raffinement intérieur et de sa justesse de ton. Revisitant le mythe d’Arcadie ou baignant ses mots d’une mélancolie nostalgique, Peter Doherty (qui réhabilitait alors enfin le R final de son prénom) posait un jalon signifiant sa singularité. Et apprenait à domestiquer un nouveau public sans pour autant se laisser apprivoiser.

    Dès 2009, l’enfant terrible du rock anglais a donné des gages tangibles d’une érudition lettrée

    Désormais un pied dans la ruche germanopratine, l’autre au bord des falaises d’Étretat, en Normandie (où il séjourne fréquemment avec sa compagne Katia de Vitas, fille du producteur des films de Claude Lelouch), Peter Doherty grandit, interprète à l’écran « La Confession d’un enfant du siècle », d’après Alfred de Musset, avec Charlotte Gainsbourg, compose la musique du prochain film de son ami et voisin Xavier Beauvois…

    « Poésie et crime »

    Avec la complicité du musicien français Frédéric Lô, jadis producteur des ultimes flèches décochées par Daniel Darc, Doherty a mis en chansons sa « Vie fantasmée faite de poésie et de crime » (« The Fantasy Life of Poetry & Crime ») en 2022. De nouvelles chansons seraient actuellement en chantier, dont l’Anglais écrit les textes sur une antique machine à écrire à ruban encreur. Mais pour l’heure, c’est un florilège des répertoires des Libertines et Babyshambles qu’il semble, à 45 ans, vouloir réinterpréter en solo. Et se réapproprier sa propre histoire.

    Samedi 14 septembre à Mérignac (Krakatoa). 23,70 € à 28€. www.krakatoa.org

     

     
     
     
     

  • Bordeaux : l’Initial Festival fait trembler le Parc des expositions au rythme de la techno

    Bordeaux : l’Initial Festival fait trembler le Parc des expositions au rythme de la techno

    L’un des plus grands festivals de musique électronique a ouvert ses portes pour sa troisième édition au Parc des expos à Bordeaux, ce vendredi 6 septembre

    Des milliers de personnes sont venues au Parc des expositions, ce vendredi 6 septembre, à la première soirée de l’Initial Festival, l’un des plus grands festivals de musique électronique à Bordeaux. Les festivaliers ont pu découvrir les trois scènes et leurs murs d’enceintes, dont l’une en mode « immersive » à 360 degrés, grande nouveauté de cette troisième édition.

     

    Le festival se poursuit samedi 7 septembre de 18 à 3 heures du matin.

    Le festival se poursuit samedi 7 septembre de 18 à 3 heures du matin.

    N. L.

    Au total, plus de 25 000 personnes sont attendues sur deux jours.Au total, plus de 25 000 personnes sont attendues sur deux jours.

    N. L.

    Beaucoup attendaient avec impatience la prestation de Marlon Hoffstadt, aka DJ Daddy Trance, désormais mondialement connu, et de Nina Kraviz, tête d’affiche du festival. Comme Florian et Guillaume, deux amis qui ont traversé la France depuis Lille pour assister au festival. « Tous ces gros noms en une soirée c’est énorme », s’amusent-ils.

     

    Le festival se poursuit ce samedi 7 septembre, de 18 à 3 heures du matin, avec des artistes de renom tels que Mind Against, Irène Drésel, Artbat, Paula Temple ou encore Recondite. Au total, plus de 25 000 personnes sont attendues sur deux jours.

    Billetterie sur feverup.com.


  • Gironde : après un manque de secouristes, le festival SunSka, du 2 au 4 août, rouvre sa billetterie

    Gironde : après un manque de secouristes, le festival SunSka, du 2 au 4 août, rouvre sa billetterie

     

    Burning Spear est attendu le dimanche 4 août au SunSka. © Crédit photo : Franck Moreau

    Les billets sont à nouveau disponibles à la vente

    Ce mercredi 31 juillet, la direction du festival SunSka, du 2 au 4 août, à Vertheuil en Gironde, avait été informée que, sur décision de la sous-préfecture de Lesparre-Médoc, « pour des raisons de sécurité liées à un manque de secouristes, la jauge du site devra être limitée à 6 500 personnes par soir ». Le festival de reggae de la presqu’île du Médoc en avait accueilli 16 000 en 2023.

    « En conséquence, nous sommes contraints de suspendre temporairement la vente des billets pour la journée de samedi », indiquait l’organisation. « L’équipe du SunSka Festival met tout en œuvre pour résoudre cette situation dans les meilleurs délais. Nous travaillons activement avec les autorités compétentes afin de trouver une solution qui nous permettrait de remettre des places en vente pour le samedi. Nous tenons à rassurer nos festivaliers que des billets restent disponibles pour les journées de vendredi et dimanche. »

    Après avoir lancé un appel en direction des secouristes afin qu’ils puissent proposer leurs services, le SunSka qui reçoit notamment des artistes tels que Burning Spear, IAM, The Wailers ou Kassav, a annoncé ce 1er août la réouverture de la billetterie.

    « Nous exprimons notre profonde gratitude à la préfecture de Gironde, à la sous-Préfecture de Lesparre-Médoc et aux associations de secouristes pour leur mobilisation exceptionnelle et leur soutien indéfectible. »


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    "Le chagrin est ma médication" : la soul au bord du gouffre de Marcus King dans "Mood Swings"

    À 28 ans et six albums à son actif, le bluesman Marcus King a viré soul, faisant plus que jamais d’une vie sentimentale chaotique et riche en addictions la matière première de chansons à tomber. Ou l’art de faire rimer dépression avec inspiration.

     « Cet album m’a appris à ne plus ignorer mes tempêtes intérieures, à les affronter non seulement comme un défi, mais aussi comme une inspiration », explique Marcus King.

    Parce que la soul est la musique de l’âme, mieux vaut avoir vécu (et souffert) pour prétendre en jouer. C’est le cas de Marcus King, virtuose de la guitare et bluesman patenté, énorme bosseur à la voix d’or qui écume les salles de concert en laissant derrière lui des cœurs brisés, le sien n’étant, à force, guère en meilleur état.

    La fuite en avant d’un enfant de la balle marqué par de vieux traumas ? « Je pensais que ma dernière tournée serait la toute dernière », confie-t-il dans les notes de pochettes de Mood Swings, son nouvel album. Suicidaire, accro à l’alcool et à diverses substances, il s’était, dit-il, « préparé à quitter ce monde ».

     




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