• Fusillade des Aubiers à Bordeaux : le procès se tiendra en février 2025, plus de quatre ans après les faits

    Fusillade des Aubiers à Bordeaux : le procès se tiendra en février 2025, plus de quatre ans après les faits

    Fusillade des Aubiers à Bordeaux : le procès se tiendra en février 2025, plus de quatre ans après les faits

    Selon leur avocat, Me Yann Herrera, Rose (ici en photographie), la mère de Lionel et son compagnon ne « sont pas dans la colère ni la vengeance mais veulent une peine qui ait du sens ». © Crédit photo : Laurent Theillet / SO

     

    Le procès devant la cour d’assises de la Gironde de la fusillade qui a fait un mort et quatre blessés le 2 janvier 2021 dans le quartier des Aubiers, à Bordeaux, se tiendra en février prochain, plus de quatre ans après les faits

    Une date. Enfin. Thierry, le « papa de cœur » et Rose, la mère de Lionel Sess, adolescent de 16 ans, tué par balle le 2 janvier 2021, dans son quartier des Aubiers à Bordeaux, ont reçu un courrier cette fin de semaine, les informant que l’audience devant la cour d’assises de la Gironde se tiendra du 17 au 28 février 2025.

    Soit plus de quatre ans après la fusillade qui a aussi fait quatre blessés, dont le meilleur ami de Lionel, parties civiles au procès. « C’est un moment à la fois attendu et redouté », explique leur avocat, Me Yann Herrera. « Ils sont comme en suspension, condamnés à attendre depuis des années et là, ça y est, il y a un calendrier. »

    Huit accusés

    Lionel, mortellement touché à la nuque lors de tirs en rafales à l’arme automatique dans un contexte d’escalade de tensions entre quartiers, n’était pas visé. La cible était vraisemblablement un jeune aujourd’hui âgé de 25 ans, déjà blessé par balle le 14 décembre 2020 dans des circonstances troubles.

    « Eux, ont réellement pris perpet’. Ils attendent une réponse judiciaire à hauteur de ce qu’ils traversent »

    Huit jeunes issus du quartier rival de Saint-Louis sont renvoyés pour cette affaire devant la cour d’assises de la Gironde. Tous ont en commun de se voir reprocher la participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Trois sont renvoyés pour meurtre et tentatives de meurtre en bande organisée, deux pour la tentative de meurtre du 14 décembre 2020, et un pour des violences. « Comme pour tout moment décisif, ils se demandent comment cela va se passer », poursuit Me Yann Herrera à propos de ses clients. « La confrontation avec les assaillants comme l’issue du procès. Ils ne sont pas dans la colère ni la vengeance mais ils veulent une peine qui ait du sens. »« La peine la plus lourde encourue est la perpétuité. Mais ils savent que c’est un maximum et que les jurés ont toute liberté de décider, d’autant que les faits sont contestés. Et l’actualité leur prouve que les gens ressortent au bout de quelques années. Or eux ont réellement pris perpet’. Ils attendent une réponse judiciaire à hauteur de ce qu’ils traversent. »

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