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    Notre 1er de classe, président de la république, veut s’inspirer du modèle danois, stigmatisant, une fois de plus, les français, qui seraient « réfractaires aux changements  », après les avoir déclaré « fainéants », affirmant qu’ils « foutent le bordel », qu’ils « ne sont rien »...lien

    Et si les français le prenaient au mot ?

    Macron veut prendre les Danois comme exemple en termes de flexibilité au travail...sauf que cette « flexicurité », un concept danois, pose problème.

    Si l’on en croit le blog « gauchemip », le succès apparent du Danemark ne doit rien à la « flexicurité », mélange voulu de flexibilité et de sécurité.

    En fait, le modèle danois n’a aucun mérite pour résoudre le problème du chômage, une fois enlevés les artifices qui cachent le chômage réel et encore moins en tenant compte de la démographie de l’emploi.

    Et l’auteur du blog de citer une étude « politique danoise du marché du travail depuis 1994 », publiée en 2000, due à Henning Jorgensen : « il est important de noter que l’un des secrets qui se cache derrière la réduction du chômage au Danemark depuis 1994 est que les participants des mesures actives de marché du travail ne sont pas enregistrés comme chômeurs dans les statistiques officielles ». lien

    Exit donc la « flexicurité » danoise...

    Allons un peu plus loin.

    Quand on se cherche un modèle, ne doit-on pas en accepter toutes les facettes ?...

    Macron sait-il que la première ministre danoise, Helle Thorning Schmidt en l’occurrence, fait sa lessive et celle de ses enfants ?

    Sait-il qu’elle n’hésite pas à se rendre à la cantine prendre son déjeuner, en compagnie d’un journaliste venu l’interviewer : « nous irons à la cantine prendre notre déjeuner et nous monterons les plateaux dans le bureau... ». lien

    Mais élargissons la réflexion à tous les pays scandinaves...

    En Finlande, en Suède, en Norvège, et bien sûr au Danemark, la transparence des élus est prise très au sérieux, et les politiques n’ont pas le droit à l’erreur. lien

    Macron sait-il que les députés, ministres, et autres grands élus suédois mangent à la cantine, débarrassent eux-mêmes leurs plats, n’ont pas de voitures de fonction, sauf exception, et peu d’appartements de fonction ?

    A-t-il eu connaissance de la mésaventure de cette ministre qui, ayant payé une barre chocolatée avec sa carte bleue de fonction, a dû démissionner ? lien

    Chez nos voisins scandinaves, les ministres servent, mais ne se servent pas.

    Ils n’ont que 10 collaborateurs en moyenne, alors qu’un simple secrétaire d’état en France en a 3 fois plus...

    Les déplacements des ministres se font en classe économique si la durée du vol est inférieure à 3h30, et dorment non pas dans un palace, mais dans la chambre standard d’un hôtel basique. lien

    Les pratiques de nos ministres français doivent pour le moins surprendre les scandinaves, quand l’on se souvient que Cahuzac, missionné pour faire la chasse aux fraudeurs, avait caché un compte en Suisse, mentant effrontément devant l’Assemblée Nationale, et n’a été condamné qu’à de la prison...qu’il ne fera pas. lien

    L’occasion peut-être d’évoquer un nouveau scandale : pour résorber une partie de son déficit, le gouvernement n’a pas hésité à piocher dans la caisse du CNOSF (Comité national olympique français), provoquant la juste colère de Denis Masseglia, son président, lequel estime que le mouvement sportif a perdu entre 2017 et 201860 millions d’euros sur le budget dédié aux actions en faveur de la pratique sportive : « C’est un véritable hold-up, jamais un gouvernement n’avait osé faire ça auparavant, celui-là a osé », a-t-il déclaré. lien

    A suivre donc...

    Et quid du transport de nos chers élus ?

    En France, la voiture de fonction reste un signe extérieur de pouvoir très apprécié des élus et des fonctionnaires...

    Avec sa flotte de 65 000 véhicules légers, soit un coût annuel de 600 millions d’euros, la France n’est pas, loin s’en faut, le meilleur élève de la classe européenne. lien

    Quand à Hulot, « l’écolo » il a 6 voitureslien

    Comparons avec ce Danemark que Macron veut prendre en exemple.

    La capitale de ce pays est quasi, avec les Pays-Bas, la capitale européenne du vélo et la proportion de ceux qui se déplacent en vélo atteint les 55% dans le centre-ville, provoquant une diminution drastique des accidents dans cette ville de 1,6 millions d’habitantslien

    Les « 80 km  » que notre 1er ministre nous a imposés doivent bien faire sourire les danois.

    On a encore en mémoire Sarkösi affrétant un Airbus pour aller de Paris à Valence, et comme dans l’aéroport drômois, il n’y avait pas de rampe permettant aux voyageurs de descendre de cet avion, il fallut à l’époque organiser un convoi exceptionnel depuis Lyonpour permettre au président de quitter l’avion.

    Cerise sur le gâteau, à l’arrivée il offrait un cocktail à 3000 personnes, protégé par 1265 gendarmes, avec des hélicoptères surveillant le tout. lien !

    Plus tard, on n’a pas oublié le Falcon que Fillon s’offrait certains week-ends pour rejoindre son château familial dans la Sarthe depuis Paris, soit 225 kmlien

    Encore plus près de nous, Macron 1er a fait encore plus fort, utilisant lui aussi un Falconpour faire seulement 110 kmLien

    Mais revenons à la regrettable « sortie » de notre Président, au sujet des « Gaulois réfractaires aux changements  »...dont il affirme aujourd’hui, suite aux réactions indignées, que ce ne serait qu’un « trait d’humour  »...lien

    Ce président, pourtant énarque, semble avoir oublié que les Gaulois ont été défaits par les guerriers Romains, que les Francs leur ont succédé, et que ces derniers ne pouvaient être « luthériens ». lien

    Comme le déclarait le 30 août sur l’antenne de France InterDaniel Cohen, depuis 30 ans, les français n’ont cessé de subir docilement beaucoup de réformes

    « Depuis l’élection de Mitterrand, les français vont de réformes en réformes, Ce qui manque, ce sont des réponses quant à leur avenir », a-t-il affirmé.

    Et l’économiste de conclure : « l’Europe de Macron ne peut pas se faire. Il est à contre-courant, il veut ré-enchanter l’Europe sur un mode libéral et personne ne veut le suivre ». lien

    Finalement, une réforme que les Français pourraient réclamer serait une restauration de la démocratie, afin que les décisions du plus grand nombre soient respectées, prenant par exemple en compte les votes blancs, éliminant tous les candidats lorsque ceux-ci seraient mis en minorité.

    D’autre part, il serait rendu impossible qu’après un refus d’une majorité des français, les députés puissent contourner cette réalité, comme ça a été le cas lors de la consultation européenne...ils étaient 54,7% à dire non au projet de traité constitutionnel européen, et le gouvernement d’alors a passé outre. lien

    Cette nouvelle république poserait des règles strictes s’inspirant du modèle scandinave.

    Depuis le départ logique du ministre de l’environnement, plus grand monde ne doute qu’il ne sera jamais remplacé par un écolo « pur jus », mais plutôt par un énarque, champion es éléments de langage et langue de bois, d’autant que l’on apprend qu’un programme quasi planifié de 6 EPR est déjà en route. lien

    Au-delà de l’hypocrisie qui mène nos gouvernants, on peut tout de même s’interroger sur la naïveté de ceux qui pourraient encore postuler pour ce poste, comprenant que la démission surprise de Nicolas Hulot ne serait consécutive qu’à la volonté de prolonger le nucléaire avec ces nouveaux EPR, ce qui est contradictoire avec la parole présidentielle, mais quand l’on se souvient que le 1er ministre fut l’un des agents de « com » d’AREVA, continuant finalement un lobbying discret, comment être surpris ?

    Mais allons à l’essentiel, car Macron, qui voudrait prendre exemple sur le Danemark, doit ignorer que c’est ce pays qui est pionnier en matière d’éolien, puisque c’est à Twind, en 1970, alors que la France s’enfonçait dans sa logique nucléaire, que la première grande éolienne a été érigée...

    Aujourd’hui, l’éolien danois produit l’équivalent de plus de 43% de la consommation totale d’électricité, et atteindra les 50% en 2020, avec en point de mire les 84% pour 2035...

    Ces mêmes 2035 que Macron fixe pour réduire timidement la part du nucléaire. lien

    A ce jour, l’industrie danoise des éoliennes est la plus grande du monde, et environ 90% de la production nationale est exportée. lien

    Comme dit mon vieil ami africain : « celui qui refuse le combat a perdu, et seul celui qui l’accepte peut gagner  ».

    Le dessin illustrant l’article est de Waner

    Merci aux internautes de leur aide précieuse

    Olivier Cabanel

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  • MISE EN GARDE L'animateur ne veut pas être pris pour un jambon...

    G. N. avec AFP

     

    Publié le 31/08/18 à 21h36 — Mis à jour le 31/08/18 à 21h36

     

     

    Stéphane Bern et Emmanuel Macron, le 14 juin 2018 à Rochefort. — Sebastien ORTOLA-POOL/SIPA

    Avec sa démission, Nicolas Hulot aurait-il fait des émules? L'animateur télé Stéphane Bern affirme qu'il quittera sa mission sur le patrimoine s'il n'est qu'un «cache-misère», dans un entretien accordé vendredi aux journaux du groupe Ebra, en précisant qu'il y verrait «plus clair» d'ici la fin de l'année.

    «Il y a du bon et du moins bon» dans la mission que lui a confiée Emmanuel Macron il y a un an pour aider à sauver le patrimoine local en péril, déclare-t-il dans cette interview, transmise à l'AFP par le groupe de presse.

    Côté positif, «je suis satisfait d'avoir réveillé l'intérêt des Français pour cette cause», indique Stéphane Bern. Dans le «bon» également, le loto du patrimoine, qui aura lieu le 14 septembre, et un jeu à gratter, qui devraient permettre de récolter 15 à 20 millions d'euros.

    Un appel aux Français

    Mais «j'entends aussi qu'on est prêt à mobiliser 450 millions d'euros pour rénover le Grand Palais à Paris. Et pendant ce temps, on me laisse me décarcasser pour trouver 20 millions d'euros pour le patrimoine vernaculaire des petits villages», regrette-t-il. Alors «si tout cela n'est qu'un effet d'annonce, je partirai. Je ne veux pas être un cache-misère», insiste l'animateur.

    Quand ? «A la fin de l'année, on y verra plus clair», répond-il. «On saura si le loto du patrimoine est un succès. Ce que je voudrais, c'est que les Français me donnent raison. Y compris contre le gouvernement et certaines personnes dans les ministères

    Stéphane Bern avait fait des déclarations similaires mi-août, sans évoquer de calendrier. «Si je suis simplement un prétexte pour faire bien, parce que je suis un animateur télé populaire, [...] et si je suis simplement instrumentalisé par le pouvoir, je partirai dans la seconde», avait-il déclaré sur RMC.