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    Selon la formule d'Abraham LINCOLN, la démocratie est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple.

    Il existe 4 types de gouvernances principales.

     

    La MONARCHIE qui peut être absolue et virer à la tyrannie

    La DEMOCRATIE le peuple décide des lois en partie par référendum

    L'ARISTOCRATIE le pouvoir aux meilleurs

    OLIGARCHIE le pouvoir exercé par un petit nombre

    Ce ne sont que des bases restreintes d'appréciation, car il existe une multitude de déclinaisons, de variantes et de mélanges. Cela peut aller du despote éclairé à la parodie de démocratie, car il y a souvent vote des peuples sans véritable choix démocratique.

    Autre variante, les démocratie ou la représentation véritable de l'éventail de la diversité de la population est absente et le pouvoir concentré entre quelques mains.

    C'est notre cas.

     

    En France nous sommes en OLIGARCHIE.

     
     
    On nous présente la démocratie représentative comme une véritable démocratie, c'est en effet le cas dans la plupart des pays de l’U.E. mais en France le système a été perverti.

    La démocratie représentative que nous subissons a été créée pour donner au peuple l'illusion qu'il a un pouvoir.

    Notre démocratie n'est en fait pas du tout représentative, et pendant 5 ans les oligarques au pouvoir décident de tout et souvent contre la volonté du peuple.

    En France nous sommes sous la domination d'une double Oligarchie, Oligarchie politique et Oligarchie médiatique.

    Le quatrième pouvoir est au service de l'Oligarchie politique et financière, car détenu par les puissances financières.

    Cela dure depuis des décennies, le peuple a été manipulé, trompé baladé de promesses non tenues en illusions perdues. Mais la soumission a des limites, il y a un jour où une dose de mépris supplémentaire fait disparaître l'illusion et réveille les dignités.

    C'est ce qui vient d'arriver avec les gilets jaunes.

    Mais les politiques et le pouvoir n'ont rien compris au mouvement ou feignent de ne pas comprendre, car les revendications ne s'arrêtent pas au pouvoir d'achat, et à la justice fiscale, leur ambition est autre, il veulent retrouver la démocratie, le pouvoir du peuple par le peuple. Au minimum ils veulent avoir leur mot à dire sur les sujets importants.

    C'est pour cela que cette parodie de débat est rejetée et que les manifestations hebdomadaires continuent.

    Et cette Oligarchie au pouvoir pitoyable par ses résultats et impitoyable dans son fonctionnement, si éloignée des préoccupations du peuple ne peut s'imaginer qu'on veuille la dépouiller d'un pouvoir sans limites et établir des contre pouvoirs.

    Alors elle va de petites mesurettes en parodies de débats ne pouvant déboucher sur rien car ce que veut le peuple c'est décider de son avenir, avoir la parole et la décision sur les mesures essentielles qui seront prises pour la gouvernance du pays, être des acteurs, décideurs éminents de leur avenir, et cesser d'être spectateurs.

     

    Le peuple veut passer de l'Oligarchie à la démocratie.

    Vous pensez que les oligarques vont se laisser dépouiller ?

    Non, l'alliance des oligarchies, politiques, médiatiques, financières se resserre. Ils vont user de tous les moyens, faisant semblant de ne pas comprendre le mouvement qui s'est levé et le discréditer par tous les moyens. On envoie les blindés, on emploie des armes quasi létales, on crée l’exaspération entre le peuple et les forces de l'ordre.

    On vote des lois répressives, on accuse les gilets jaunes de ne pas vouloir dialoguer, en réalité on ne les accuse que de refuser le piège d'un faux débat sur des sujets qui ne les intéressent pas pour faire diversion et qui sont à des années lumière de leurs véritables aspirations.

    Mais le pouvoir s'illusionne s'il pense que la fin éventuelle des manifestations des gilets jaunes sera la fin de cette révolte.

    le pouvoir n'a plus aujourd’hui la possibilité d'appliquer les mesures qu'il s'était promis de mettre en place. Chaque tentative de réforme fera renaître de ses cendres la révolte et notamment celle des retraites discrètement mise sous le tapis.

    Il ne faut pas oublier que notre président a été élu par une minorité, par un vote de rejet et non d'adhésion.

    Il ne faut pas oublier que nous sommes une anomalie dans l’U.E. où la proportionnelle existe partout et sous diverses formes.

    L'élection présidentielle et celle des députés à deux tours n'existe que dans une dizaine de pays dans le monde.

    En Biélorussie, en Iran à Haïti, et au Mali pour ceux qui sont les plus représentatifs.

     

    La véritable alternative ne serait-elle pas, de décider, ce qu'ont du faire certains présidents précédents, la dissolution de l'assemblée nationale et de nouvelles élections législatives en y ajoutant la proportionnelle afin que le peuple soit représenté et enfin écouté ?

    Peut-être aussi la solution serait qu'une partie de l'assemblée citoyenne soit tirée au sort, on aurait enfin la chance d'avoir des représentants de la classe ouvrière à l'Assemblée Nationale.

    Une forte dose de proportionnelle est devenue indispensable.

    Cette concomitance de l’élection présidentielle avec les législatives a ôté au peuple toute possibilité de sanctionner éventuellement le pouvoir en place en cours de mandat, et a donné au pouvoir l'illusion de la toute puissance.

    Cette toute puissance est aujourd'hui contestée.

    Il est évident qu'il est difficile voire impossible d'instaurer un nouveau monde, avec des méthodes aussi ringardes et des outils aussi obsolètes et éloignés des aspirations du peuple.

    Mais pour que ma pensée soit claire, concise, comprise sans ambiguïté, je réaffirme les points essentiels.

     

    Quand 25% des votes exprimé par adhésion débouchent sur 360 représentants à l'assemblée Nationale,

    Nous ne sommes pas en démocratie.

     

    Quand les votes d'adhésion de Marine Le Pen et J.-L. Mélenchon qui représentent plus de 40% des votes exprimés débouchent sur 23 sièges,

    Nous ne sommes plus en démocratie.

     

    Quand cette minorité au pouvoir veut imposer sans opposition possible, des lois iniques et des mesures injustes contre la volonté du peuple,

    Nous ne sommes plus en démocratie. 

     

    Quand nous n'avons pas à l'Assemblée nationale 1 ouvrier, ni 1 petit paysan,

    Nous ne sommes pas dans une véritable démocratie.

     

    Quand Notre président prévoit de proposer un référendum le jour du vote des Européennes afin d'affaiblir cette élection,

    C'est une tentative d'atteinte à la démocratie.

     

    Alors me direz-vous, quel est le recours ?

    Normalement ce serait l'opposition, mais à la veille des Européennes qui pourraient faire l'objet d'un consensus, car il n'engage pas les convictions profondes de chacun et ou le but principal est de mettre Macron en échec pour désserrer l'étau de l'U.E., ils ne cessent leurs attitude croquignolesques, s'insultant, se décrédibilisant mutuellement pour la grande joie du pouvoir et de Macron qui surfe sur les divisions.

    Comment s'étonner du rejet par le peuple de cette opposition où chacun lutte pour sa chapelle et non pour le bien général ? 

     

    Quand Il n'y a plus que le peuple face au pouvoir, sans intermédiaires ni relais, la solution malheureusement risque d'être dans le trouble et la confusuion.

    A moins que Macron ne comprenne enfin les vrais enjeux et le péril, et ne prenne très rapidement des mesures évidentes qui pourraient désamorcer cette situation explosive.

    Par exemple,

    la revalorisation du SMIC

    Une TIPP flottante sur les carburants

    La revalorisation réelle des retraites et la fin du blocage des salaires.

    la proportionnelle intégrale ou importante des éléctions législatives

    un réferendum prochain sur l'immigration.

    LA promesse de RIC prochains sous certaines conditions

    Bien sûr. Il y a d'autres possiblités. ce n'est pas une liste exhaustive.

     

    Continuer cette parodie de débats où il envahit les médias pour faire campagne pour les Européennes ne fait que conforter le doute et l'insatisfaction.

     


  • Les Gilets Jaunes n'ont pas peur de la couleur. Ni de la liberté. Pendant que M. Macron violente le peuple et attente à ses libertés, Mme Macron, à grands frais, défigure la magnificente salle des fêtes rouge de l’Élysée en lui infligeant une moquette couleur béton et des murs beiges, façon banque ou parking souterrain. Cinquante nuances de gris, une affaire sadienne au Palais transformé en Bastille dont les résidents se sont eux-mêmes embastillés, par peur du peuple vivant qui, se présentant, dévoile leur imposture.

    Le couple Macron transforme plusieurs salles de l’Élysée en appartements bourgeois, rabaissant le génie des lieux, éliminant les rouges, les dorés, les magnificences d’un palais et les remplaçant par les gris, les beiges, les bleus, les discrétions qu’affectionnent les bonnes familles, soucieuses de façades respectables à l’abri desquelles laver leur linge sale et le salir toujours plus, polluer toujours plus le pays.

    Derrière les façades, les secrets qui scellent les pouvoirs sont de misérables secrets, qui disent la misère de ceux qui croient régner. C’est parce qu’ils sont misérables qu’ils sont secrets, et c’est parce qu’ils servent à lier des gens qu’ils sont de si mauvais secrets, aussi infectés que des kleenex partagés par des bandes de pestiférés. Le déchaînement des violences policières et les atteintes aux libertés révèlent ce que masque la façade lisse de la macronie, de la bourgeoisie qui l’a portée au pouvoir et qui continue de la soutenir. Ces gens veulent tuer celles et ceux qui leur résistent, les tuer au moins symboliquement, socialement, psychologiquement, et mutiler, quand ils ne peuvent pas tuer physiquement. Mais les violences des polices de la pensée peuvent s’acharner, elles ne font pas plier les justes.

    La société française est figée. Les « élites », à savoir les bourgeois nés de bourgeois ou ayant intégré l’ordre bourgeois, s’y comportent en maîtres de maison qui trouvent naturel de posséder les biens et de se faire servir par le peuple, qui doit produire et fournir à bas salaire le travail nécessaire à la vie et à la survie de tous. Imaginons BHL en ses appartements et autres palais, servi par toute une domesticité : il ne lui manquerait plus que de les traiter de fainéants et de les harceler d'insultes pour figurer exactement la France de Macron.

    Or la France de Macron n’est pas la France réelle. La France réelle se rappelle à lui en allant sur les ronds-points, en marchant dans les villes et dans les campagnes. Alors que l’élite macronienne campe sur sa position de comfort, comme dit Rimbaud, le peuple combattant, chargé de cette intelligence supérieure née de l’expérience du combat quotidien pour la vie et la survie de soi et d’autrui, est en train de retirer les culs des assis, comme le dit aussi Rimbaud, des sièges où ils sont installés depuis leur naissance, dans un monde qui leur garantit une sécurité éternelle aux dépens de l’exploitation du travail d’autrui.

    La France réelle n’accepte pas que les élites, qui ne fournissent pas plus d’effort, comme le dit Macron, au travail – qui en fournissent même souvent moins qu’elle – aient un niveau de vie considérablement plus élevé. L’exploitation, la colonisation des travailleurs par les élites qui sans eux n’auraient ni maison, ni pain, ni éducation, ni soins, ni loisirs, est tout simplement absolument inacceptable. L’Histoire elle-même se charge de renverser cet ordre inique, avec ceux qui la font, ces femmes et ces hommes porteurs de gilets jaunes de sauvetage. Prises de terreur, ces élites qui n’ont aucune expérience des combats pour la survie, qui ne sauraient survivre sans les produits et le travail d’autrui, emploient et justifient les violences policières et les lois liberticides.

    La police du régime inflige des blessures de guerre aux manifestants, au peuple traité avec le même mépris que des colonisés. C’est une situation de colonisation que nous vivons dans ce pays – comme ailleurs dans le monde. Colonisation des humains par les financiers. De l’espèce humaine par une caste déshumanisée dont le dieu est l’argent. La caste des avides, des voleurs, qui fait main basse sur tout ce que le travail, l’inventivité, la créativité, la bonté, le courage, la solidarité humaines produisent.

    Le palais de l’Élysée n’est pas leur bien. Il est celui de tout le peuple. Au cours des siècles nous avons eu des rois, puis nous avons construit une République sans rois. Tout cela est notre héritage, fait partie de notre corps. Le peuple a droit à la magnificence, il l’aime comme il aime la fête, la vie, jusque dans ses cabanes éphémères et poétiques poussées comme des fleurs sauvages sur les ronds-points ou ailleurs. Le vivant est exubérant. Le peuple qui descend dans la rue et manifeste affirme et récupère son droit à la fête, qu’un petit couple d’arrivistes balzaciens ne saurait lui enlever.

    La ploutocratie (une ploucocratie, car ces gens sont des ploucs) qui a pris en otage la République a construit un pays invivable pour les vivants. Elle a voulu les esclavagiser, et cela s’illustre dans les choix urbanistiques et architecturaux qui ont été faits pour le peuple. Mises à l’écart, enfermements, éloignements, béton, déshumanisation. Et quand des humains, Gilets jaunes ou autres, ici ou là bâtissent des lieux à vivre humains, conviviaux, la ploutocratie envoie sa police les démolir. Macron démolit le bien public et les libertés dans le pays comme sur les ronds-points ou à l’Élysée. En bon banquier il tente de capter notre bien, tous nos biens, de toutes les façons possibles. Mais lui et sa caste de grippe-sous, enfermés dans leurs appartements bourgeois, sont bien moins vivants, bien moins unis à la plénitude du réel, bien moins libres, donc bien moins puissants que nous.