Le mur d’écrans a été posé contre les fenêtres, si bien qu’il est impossible d’apercevoir le monde extérieur de ses propres yeux. Au centre de supervision urbain (CSU) de Nice, les agents n’ont nul besoin d’une vue directe sur la rue, ses passants et son soleil : ils voient la vie en 16/9. Sept jours sur sept et 24 heures sur 24, 90 policiers et agents de surveillance de la voie publique (ASVP) scrutent, zooment, analysent la ville et ses habitants à la recherche du moindre comportement suspect. Le «premier complexe de vidéoprotection» est le laboratoire des dispositifs sécuritaires et des nouvelles technologies. Avant que Jean Castex ne fasse de la préfecture maralpine, où il était en déplacement samedi dernier avec ses ministres de l’Intérieur et de la Justice, Gérald Darmanin et Eric Dupond-Moretti, un lieu d’expérimentation des pouvoirs élargis de la police municipale, Libération avait passé une journée lambda dans les yeux de la ville la plus vidéosurveillée de France.
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Ce laboratoire sécuritaire a été plébiscité samedi dernier par Jean Castex.
Surveillance : à Nice, chez les accros de la cam
Depuis 2010, le centre de supervision urbain créé par Estrosi scrute les rues jour et nuit, avec des méthodes aux frontières de la légalité. Ce laboratoire sécuritaire a été plébiscité samedi dernier par Jean Castex.
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