• Circulation à Bordeaux : le réseau du tram A inspecté par caméra suite à la coupure

    Circulation à Bordeaux : le réseau du tram A inspecté par caméra suite à la coupure

     

    Circulation à Bordeaux : le réseau du tram A inspecté par caméra suite à la coupure

     

    Rue Marcellin-Berthelot, dans le quartier d’Arlac à Mérignac, le long de la ligne A, où les rames bloquées par la panne ont été stationnées.

    C’est l’affaissement de la ligne électrique aérienne qui a entraîné la grosse coupure d’une partie de la ligne de tramway, entre les 15 et 16 mars. C’est réparé, mais des investigations se poursuivent

    Vingt-quatre heures de coupure sur une partie de la ligne de tram la plus fréquentée du réseau TBM, cela ne passe pas inaperçu. C’est ce qui s’est produit sur la A, une ligne qui transporte en moyenne 110 000 voyageurs par jour, coupée durant vingt-quatre heures entre le mercredi 15 et le jeudi 16 mars dans sa partie ouest, entre la station Hôpital Pellegrin et le terminus du Haillan Rostand, après un premier incident survenu lundi 13 mars. « Quelle galère ! » pouvait-on entendre ce jeudi matin à la station Pellegrin, où les passagers découvraient que le tram n’allait pas plus loin, synonyme pour eux de poursuite du voyage en bus. L’exploitant du réseau TBM, Keolis, n’a pas lésiné sur les moyens, plaçant des agents dans chaque station pour orienter les voyageurs décontenancés.

    Les bus de substitution à la station de tram Hôpital Pellegrin jeudi matin, avec les agents de TBM pour orienter les voyageurs.

    Les bus de substitution à la station de tram Hôpital Pellegrin jeudi matin, avec les agents de TBM pour orienter les voyageurs.

    D. L.

    Les gros moyens déployés

    Mais au fait, cette panne, d’où venait-elle ? Dans ce domaine aussi, il a fallu déployer des moyens conséquents pour en dénicher l’origine. Keolis a, entre autres, fait circuler une rame équipée d’une caméra pour trouver la cause de l’incident. Elle est assez simple, rare aussi, mais avec de grosses conséquences. Mercredi, une rame a eu son pantographe (bras articulé installé sur le toit, qui transmet le courant électrique) arraché en passant devant un poteau qui porte la caténaire (ensemble des câbles aériens d’alimentation électrique), entre les stations Saint-Augustin et François-Mitterrand. Le pantographe avait visiblement heurté quelque chose.

     

    La suite est décodée par Pierrick Poirier, directeur de Keolis Bordeaux : « Nos équipes techniques ont fait des investigations dès mercredi soir et pendant une partie de la nuit. L’incident s’est produit deux fois au même endroit, au droit du même poteau. La rame caméra a tout inspecté. Il s’avère que le pantographe a été accroché par un câble de fixation de la ligne aérienne électrique, qui s’est sans doute détendu. Il nous reste à comprendre pourquoi. Les investigations se poursuivent actuellement. »

    Deux pantographes détruits

    Par sécurité, les autres sections du réseau de tram équipées de ce même type de câbles ont également été inspectées. Parallèlement, la circulation des tramways a pu être relancée en début d’après-midi jeudi, après remplacement du câble défectueux. Bilan des opérations : deux pantographes détruits à remplacer, six autres endommagés à remettre en état. « Le personnel technique va rester à pied d’œuvre pendant plusieurs jours. Nous aurons de nouvelles investigations la semaine prochaine. Nous devons savoir si c’est un incident isolé ou pas », ajoute Pierrick Poirier.

    L’hypothèse d’une cote d’usure dépassée n’est pas retenue par Keolis : des travaux ont eu lieu récemment à cet endroit, le câble qui s’est détendu était récent. Une déformation de la pièce fait partie des causes possibles, en cas de dilatation liée aux températures douces de ces derniers jours. L’incident rappelle enfin que, cette année, le tram fête ses 20 ans. Les quatre lignes transportent plus de 550 000 voyageurs par jour et une opération de maintenance lourde est programmée.

     

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