• Jazz : les frères Belmondo jouent « les structures hallucinantes de Grateful Dead » à Eysines

    Jazz : les frères Belmondo jouent « les structures hallucinantes de Grateful Dead » à Eysines

    Jazz : les frères Belmondo jouent « les structures hallucinantes de Grateful Dead » à Eysines

    Le rock psychédélique du groupe californien revisité par un sextette aux allures de all stars du jazz francophone : c’est ce que propose la salle de l’agglomération bordelaise vendredi 5 avril

    Pointures du jazz français depuis trois décennies, les frères Belmondo jouent la musique du Grateful Dead, figure du rock psychédélique américain au tournant des années 1960 et 1970 : étonnant ? « Et pourquoi on ne le ferait pas si ça nous fait plaisir. On a bien adapté Maurice Ravel et Lili Boulanger », rétorque Lionel Belmondo, saxophoniste et aîné des deux frères, qu’on entendra vendredi 5 avril à la salle du Vigean à Eysines dans le cadre de la programmation hors les murs du Rocher de Palmer.

    C’est la même méthode que Lionel Belmondo a utilisée pour adapter la musique de Grateful Dead : un repiquage méticuleux des longues improvisations collectives qui ont nourri une discographie abondante (13 albums entre 1967 et 1975). « Je me suis aperçu que ce n’est pas parce qu’ils se droguaient qu’ils faisaient n’importe quoi. Leurs morceaux ont des structures hallucinantes, avec des mesures qui peuvent avoir cinq temps, auxquelles ils en enlèvent deux par ici et ils en rajoutent trois par là. Mais ça ne s’entend pas parce que c’est toujours des chansons. Le Grateful Dead est de toute façon un groupe à part dans le monde du rock, avec un batteur qui venait du jazz, un bassiste qui était trompettiste de musique contemporaine à l’origine, et un guitariste qu’on a poussé à faire des solos alors que ça ne l’intéressait pas. »

    « On a de plus en plus tendance à enchaîner les titres pour en tirer une suite improvisée, comme faisait le Grateful Dead »

    Ce que les frères Belmondo en font relève quand même d’un jazz assez classique, marqué par leurs racines hard bop. « Mais on a de plus en plus tendance à enchaîner les titres pour en tirer une suite improvisée, comme faisait le Grateful Dead. Et on rajoute régulièrement de nouveaux morceaux. Vendredi, on en jouera deux qu’on n’a jamais joués. »

    Sans, certes, inclure de guitare dans le groupe – « ce n’est pas facile de trouver des guitaristes qui vont sonner comme Jerry Garcia et Bob Weir » – mais en misant sur deux claviéristes qui jouent chacun du Fender Rhodes. Et en ayant au final un sextette aux allures de all stars du jazz francophone, avec notamment le pianiste Éric Legnini et le contrebassiste Thomas Bramerie. « Ce sont des super-musiciens mais ce sont aussi des amis, avec qui on se fait régulièrement des bouffes. On a de la chance d’être tombés sur eux ! »

    20 heures. 8,50 à 25,50 €. lerocherdepalmer.fr

     

     

     

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