• Gironde : « Une catastrophe sanitaire et environnementale », des remontées d’égouts plombent la vie de dizaines d’habitants à Bouliac

    Gironde : « Une catastrophe sanitaire et environnementale », des remontées d’égouts plombent la vie de dizaines d’habitants à Bouliac

    Chemin de Vimeney, le cauchemar dure depuis des années : en cas de fortes pluies, les eaux usées remontent, créant des nuisances pour ses habitants

    La formule résume le calvaire ambiant. Elle sort de la bouche d’Adrien, habitant au n° 33 et naturellement excédé : « Un jour, j’ai eu le combo gagnant : du papier toilette, une serviette hygiénique et un préservatif flottant devant chez moi. » Chemin de Vimeney, à Bouliac, les habitants vivent depuis des années dans l’angoisse d’une pluviométrie trop abondante, provoquant une remontée des eaux usées sur les trottoirs, dans les fossés, remplissant leur vide sanitaire ou leur tuyauterie. Les caprices du ciel, généreux ces derniers mois, provoquent de graves nuisances olfactives et rendent régulièrement impossible l’utilisation de leur chasse d’eau ou de leur douche. Il est courant qu’Abdel, au numéro 31 bis, porte ses trois enfants chez de la famille, à Bassens, pour qu’ils puissent se laver…

    Premiers courriers en 2015

    Le chemin de Vimeney se retrouve au croisement d’une partie du tout-à-l’égout de plusieurs communes, comme Floirac, Carignan ou bien Bouliac. À la Sabom (Société d’assainissement de Bordeaux Métropole), qui gère l’assainissement collectif et les eaux pluviales dans la métropole, on le concède : cet endroit « fait partie des quelques points de fragilité connus de notre réseau de 4 900 kilomètres, le problème survenant lors de fortes pluies. À chaque fois, nous essayons de lutter au maximum contre les nuisances, d’accompagner les habitants au mieux. » Mais la société, en délégation de service public, ne peut elle-même engager des travaux.

    C’est peu dire que le problème traîne en longueur. Le président de l’Association Aubiers-Collines à Bouliac (AACB) conserve minutieusement les courriers adressés à Bordeaux Métropole ou la préfecture. Les premiers remontent à 2015. En vain, rien n’a vraiment bougé. « Ils auraient pu prendre des mesures palliatives, rien n’a été fait, observe Pierre Deschamps. Là, selon nos informations, il serait question d’acheminer ailleurs une partie des eaux usées, celles de Floirac. Peut-être que cela pourrait réduire le problème ? » En attendant, l’associatif pointe des désordres sanitaires et hygiéniques. « Et sur le plan environnemental, c’est catastrophique », ajoute-t-il, relevant l’état lamentable des fossés et l’écoulement des eaux usées dans la Garonne.

    « Travaux prioritaires »

    Dans son dernier courrier à la présidente de la Métropole Christine Bost, remontant au début du mois d’avril dernier, Pierre Deschamps estime cette situation « inacceptable », « d’autant que ces problèmes sont identifiés par vos services depuis de nombreuses années. » « Cette pollution de la Garonne et des marais de Bouliac en face de l’île d’Arcins classée en zone Natura 2 000 et acquise par votre collectivité est probablement loin de répondre à vos attentes », ajoute l’associatif.Selon nos informations, une étude menée au sein de la régie de l’eau métropolitaine est en cours afin de régler le problème. « Cela a été identifié comme travaux prioritaires par la Métropole », nous précise-t-on à la Sabom. Sur le chemin de Vimeney, on croise les doigts. « Parce que jusqu’ici, on se sent complètement abandonnés. »

     

     

     


  • La France peut-elle se passer d’exploiter ses sous-sols ?

    Pour effectuer la transition écologique, le lithium, utilisé dans la fabrication des batteries électriques, est nécessaire. Le pays importe cet or blanc de Chine, alors que plus de 40 gisements existeraient sur le territoire. Les projets de mines divisent l’opinion.

    Mieux vaut produire localement que d’importer d’États qui ne respectent pas les règles environnementales et les travailleurs

    Du fait de nos modes de vie, de l’activité humaine telle qu’elle s’organise partout dans le monde et dans le contexte d’une transition écologique nécessitant de nombreux métaux, la première question qui vaille est : peut-on se passer de l’exploitation des sous-sols de la planète ?

    La réponse la plus vraisemblable est non ! Et avec cette seule réponse, nous devons envisager ce qui peut et doit se faire en France. En effet, si l’exploitation des sous-sols semble inévitable pour en extraire des produits indispensables à certains secteurs industriels, nous devons alors rechercher les meilleures conditions environnementales et sociales pour l’exploitation minière.

     

     

     





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