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Par rsfrontieres le 29 Juillet 2023 à 10:58
Alzheimer : la promesse d’une nouvelle ère thérapeutique
Les anticorps ciblant les protéines amyloïdes confirment leur succès relatif. Prudents, les neurologues y voient un changement d’époque dans la prise en charge de la maladie.
Par Héloïse Rambert
Un médicament développé par Eli Lilly pourrait être autorisé aux États-Unis et en Europe, après la publication d'un essai clinique de grande ampleur.© Andrew Brookes/Image Source via AFPPublié le 25/07/2023 à 14h17Les bonnes nouvelles dans la maladie d'Alzheimer ne sont pas légion. En voilà une : après des années d'efforts infructueux de la recherche pharmaceutique, une équipe internationale vient d'annoncer une nouvelle réussite. Un médicament développé par Eli Lilly pourrait être autorisé aux États-Unis et en Europe, après la publication d'un essai clinique de grande ampleur.
Les résultats, parus dans la prestigieuse revue Jama, confirment la capacité du traitement, le donanemab, à ralentir la progression de la maladie débutante. L'essai clinique a été conduit dans 8 pays sur plus de 1 700 personnes âgées de 60 à 85 ans, n'ayant pas encore atteint un stade avancé de la maladie.
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Par rsfrontieres le 26 Juillet 2023 à 10:45
Cette chimiste française veut décarboner l’industrie
Lauréate du palmarès des inventeurs du « Point » 2023, Sarah Lamaison a levé 15 millions d’euros pour transformer le CO2 émis par les industriels en produits chimiques à haute valeur ajoutée.
Par Héloïse Pons
Publié le 26/07/2023 à 08h00Polytechnique, Cambridge, Stanford, le Collège de France ou encore Paris-Saclay… Le parcours de Sarah Lamaison est à la hauteur de ses ambitions. Cette docteure en chimie de 29 ans a cofondé Dioxycle en janvier 2021 pour contribuer à la décarbonation de l'industrie. L'idée ? Développer des systèmes innovants pour recycler les émissions carbone des industriels en les transformant en produits chimiques à haute valeur ajoutée.
Fruit d'un travail académique de plusieurs années aux côtés du Britannique David Wakerley, cofondateur de la start-up rencontré à Cambridge, la Française se concentre pour l'heure sur le développement d'un procédé transformant le déchet en éthylène, le produit chimique organique le plus vendu au monde (de 170 à 200 millions de tonnes par an). Une cible clé puisqu'elle représente « énormément d'émissions et un marché de 180 milliards de dollars », affirme Sarah Lamaison.
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Combiner écologie et compétitivité
Mais elle le sait, le succès de Dioxycle dépendra de sa capacité à proposer une offre compétitive par rapport aux énergies fossiles en matière de coûts. « Pour avoir un vrai impact carbone, il faut s'attaquer à des industries qui produisent en grands volumes, et celles-ci n'accepteront jamais de payer ne serait-ce que 5 % de plus pour notre solution par souci environnemental, constate la polytechnicienne. D'où la nécessité de travailler à la fois sur le caractère écologique, mais aussi sur le pan compétitif de notre solution, pour une adoption rapide de nos technologies. »
C'est aussi par besoin de connaître la réalité des acteurs de l'industrie que la lauréate du palmarès des inventeurs du Point a quitté sa casquette académique et ses laboratoires pour fonder son entreprise. « Si on veut porter notre innovation à l'échelle supérieure et en faire une réalité industrielle, il faut optimiser son intégration en situation et à large échelle, ce qu'il est impossible à faire dans le cadre de la recherche », explique cette originaire du Pays basque, tombée dans l'écologie durant son enfance alors qu'elle voyait la pollution plastique dans l'océan Atlantique. « On peut optimiser la chimie en laboratoire, pas l'insertion de notre système dans un procédé industriel. »
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Si la start-up a déjà des clients – dont elle ne communique pas les noms – avec qui elle réalise des démonstrations à moyenne échelle, elle annonce ce mercredi 26 juillet avoir levé 15 millions d'euros auprès de LowerCarbon Capital et Breakthrough Energy Ventures pour passer à l'étape supérieure. À quoi vont servir ces fonds ? Développer un prototype de taille industrielle sur site avec un partenaire industriel pour démontrer la performance et asseoir la proposition de valeur de Dioxycle.
Cap sur les États-Unis
Pour l'instant, la start-up se concentre sur l'industrie européenne, dont le « creuset législatif a toujours été en avance sur les incitations à réduire les émissions carbone », se réjouit Sarah Lamaison. Et la France a un autre atout par rapport à ses voisins européens : « Dans l'Hexagone, on rejette 54 grammes de CO2 par Kw/h d'énergie produite, notre électricité est déjà très décarbonée par rapport à l'Allemagne, aux États-Unis, et ne parlons pas de la Chine, ajoute la chimiste. Comme notre procédé utilise de l'électricité pour faire ses conversions de CO2 en produit chimique, plus l'électricité utilisée est décarbonée, plus le bénéfice carbone de notre système est important. »
Si les Français sont les premiers prospects de cette entrepreneuse passée par Carbios, une société clermontoise spécialisée dans le recyclage des plastiques cotée sur Euronext, elle ambitionne aussi d'exporter sa technologie outre-Atlantique, où elle a déjà un bureau à Menlo Park, en Californie. « Certaines géographies sont intéressantes car elles portent des incitations réglementaires en matière de réduction des émissions », conclut l'entrepreneuse française. Aux États-Unis, l'Inflation Reduction Act, promulgué en 2022, prévoit notamment de consacrer un budget de 370 milliards de dollars à des mesures de soutien à la politique industrielle verte des États-Unis. Bientôt le rêve américain pour Sarah Lamaison ?
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