• Croyance et propagande versus preuves scientifiques solides

     

    Comment des organismes officiels tels l'OMS ou l'INSERM ont-ils pu réaffirmer l'absence de danger du Gardasil et son efficacité ? Comment ont-ils pu ignorer les appels à la prudence de la Haute Autorité de Santé dont la commission de la transparence précisait dès 2013 (avis du 20 mars) : « l’efficacité de prévention contre le cancer reste à démontrer » et sa mise à jour du 13 septembre 2017 « la Commission considère que GARDASIL 9 n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu par rapport à Gardasil » ?

    Avis partagé par M. Lowndes de la « Health Protection Agency Centre for Infections  », anglaise [7] : les incertitudes sont considérables quant à l’impact de la vaccination sur l’incidence des cancers du col dans la population. Avis qui rappelait les craintes déjà anciennes de Diane Harper[8] ex Big Pharma, devenue lanceur d’alerte.

    Ces mises en garde auraient dû stimuler l’intérêt de l’OMS, de l’INSERM et du CIRC pour les résultats cancérologiques réels, avérés des vaccins tels qu’ils apparaissent dans les registres officiels du cancer. Au nom de quels intérêts omettent-ils de prendre les données scientifiques avérées en considération ? 

    OMS[1], INSERM[2],CIRC, médias et certains journaux médicaux, nouvelles agences de propagande mensongères pour le Gardasil, vaccin anti HPV[3] ?

     Nouveau monde, nouveau mode de gouvernance par fake news officielles ?

     

     gerard.delepine@bbox.fr

     

    A l’occasion de la journée mondiale contre le cancer, (1er février 2019), des organismes, jadis indépendants dans leur pratique et leur financement, comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Institut national pour la recherche médicale (INSERM) et le Centre international de recherche sur le cancer[4] (CIRC) ont proclamé la vaccination anti papillomavirus « sûre et indispensable pour éliminer le cancer du col de l’utérus » et dénoncé « des rumeurs sur la prétendue nocivité  ». Leur plaidoyer pour « toujours plus de vaccination » a été relayé dans le monde entier par tous les médias grand public et même dans certains journaux scientifiques[5] sensibles à l’argument d’autorité plus qu’à une démonstration scientifique totalement absente.

     

    Prétendre que la vaccination est « sûre pour éliminer le cancer du col de l’utérus  » constitue pourtant un beau rêve doré (en or pour les firmes et affidés) ou un superbe exemple de Novlangue, basé seulement sur la foi en la vaccination apparemment justifiée des simulations basées sur des hypothèses très incertaines[6].

     

    Comment ces organismes ont-ils pu ignorer les appels à la prudence de la Haute Autorité de Santé dont la commission de la transparence précisait dès 2013 (avis du 20 mars) : « l’efficacité de prévention contre le cancer reste à démontrer » et sa mise à jour du 13 septembre 2017 « la Commission considère que GARDASIL 9 n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu par rapport à Gardasil » ?

    Avis partagé par M. Lowndes de la « Health Protection Agency Centre for Infections  », anglaise [7] : les incertitudes sont considérables quant à l’impact de la vaccination sur l’incidence des cancers du col dans la population. Avis qui rappelait les craintes déjà anciennes de Diane Harper[8] ex vedette du Gardasil, devenue lanceur d’alerte.

     

    Ces mises en garde auraient dû stimuler l’intérêt de l’OMS, de l’INSERM et du CIRC pour les résultats cancérologiques réels, avérés des vaccins tels qu’ils apparaissent dans les registres officiels du cancer. Or, lorsqu’on consulte les registres nationaux des cancers des pays qui ont lancé de grandes campagnes de vaccination, ces résultats contredisent l’optimisme des organismes précités et se révèlent très inquiétants pour les femmes vaccinées tôt et catastrophiques pour les vaccinations tardives (rattrapage). Ces constatations, certes inattendues, devraient conduire à l’étude au long cours des millions de femmes et hommes vaccinés dans le monde et dans cette attente à cesser toute vaccination, et qui plus est toute obligation. Le principe de précaution tant vanté il y a encore peu de temps et inscrit dans notre constitution s’est rapidement transformé en principe de toujours plus de dividendes…

     

    Le mythe du succès australien

    L’Australie a été le premier pays à organiser la vaccination systématique pour les filles de 12 -13 ans (dès avril 2007), avec vaccinations de rattrapage pour les 14-26 ans (juillet 2007), puis pour les garçons (2013). En 2014 le groupe des cibles prioritaires de la vaccination atteignaient l’âge de 19-20 ans, et celui des vaccinations de rattrapage 19-33 ans. Selon les Statistiques de l’Australian Institute of Health and Welfare[9], les femmes appartenant aux groupes d'âge vaccinés souffrent d’une augmentation d’incidence[10] des cancers invasifs atteignant 113% (de 0,7/100000 à 1,5/100000) pour les femmes âgées de 20 à 24 ans en 2015 dont la couverture vaccinale dépasse les 80%.

    Les femmes qui ont subi des vaccinations tardives (de rattrapage) dont la couverture vaccinale est plus faible ont vu leur risque de cancer invasif augmenter de 36% pour le groupe 25-29 (p<0.05[11]) et 33% pour les femmes de de 30 à 34 ans (p<0.01). Ces aggravations du risque de cancer sont statistiquement significatives et ne peuvent donc pas être dues au hasard. Durant la même période les femmes plus âgées (et donc non vaccinées) ont vu leur risque de cancer continuer à diminuer.

     

    La Grande-Bretagne a organisé la vaccination dès 2008 pour les filles de 12 à 13 ans, avec un rattrapage pour les 14-18 ans. Le Public Health England[12] indique que la couverture vaccinale complète des filles âgées de 13 à 14 ans à 3 injections atteignait 86.7% en 2013/14. D’après l’une des apôtres de la vaccination, A Castanon[13] : « en 2016, les statistiques nationales ont montré une augmentation brutale et importante du taux de cancer du col utérin. Les femmes de 20 à 24 ans vaccinées pour plus de 85% d’entre elles, alors qu’elles avaient entre 14 et 18 ans, ont vu leur risque de cancer augmenter de 70% en 2 ans et celles de 25 à 29 ans qui avaient de 17 à 21 ans au moment de la campagne de vaccination ont vu leur risque de cancer doubler entre 2007 et 2015 (de 11 à 22). » Ces augmentations sont statistiquement très significatives et ne peuvent donc pas être dues au hasard. Selon l’Office National des Statistiques[14], et de Cancer Research United Kingdom[15], les femmes de 25 à 34 ans, moins vaccinées, ont vu leur incidence augmenter de seulement 18% (passant de 17 en 2007 à 20 en 2014), les femmes plus âgées, non vaccinées, bénéficiant d'une incidence stable ou décroissantes (-13% pour 65-79, 10% après 80 ans).

     

    MÊME PHÉNOMÈNE PARADOXAL EN SUÈDE

    En Suède, le Gardasil a été utilisé depuis 2006, et le programme de vaccination déployé en 2010, avec une couverture vaccinale des filles de 12 ans approchant 80%. En 2012-2013, avec un programme de rattrapage, presque toutes les filles de 13 à 18 ans ont été vaccinées. Dans ce pays, l'incidence normalisée monde[16] du cancer du col utérin a augmenté de façon constante depuis la vaccination de 9,6 par 100000 en 2006 à 9,7 en 2009, 10,3 en 2012 et 11,49 en 2015. Cette augmentation est principalement attribuable à l'augmentation de l'incidence des cancers invasifs chez les femmes âgées de 20-24 ans dont l'incidence a doublé passant de 1,86/100000 en 2007 à 3.72 en 2015 (cc[17] = 0,89 ; p < 0,001). L'incidence du cancer invasif du col de l'utérus a augmenté de 24% chez les femmes âgées de 25 à 34, passant de 12,44 à 15.49 (cc = 0,68 ; p = 0,05), en revanche, une diminution de l'incidence a été observée chez les femmes de plus de 50 ans. Dillner, un promoteur acharné de la vaccination[18] reconnaît l'augmentation de l'incidence du cancer dans son pays, mais l’attribue à «  une perte d’efficacité du dépistage »[19], hypothèse causale fort peu crédible.

     

    France : le mauvais exemple pour Big Pharma

    L'évolution de ces pays, avec une couverture vaccinale élevée, peut être comparée à la tendance observée en France métropolitaine, où la couverture vaccinale contre le VPH est très faible (environ 15%) et peut donc être considérée comme un pays de témoin. En France, l'incidence standardisée monde du cancer invasif du col utérin a diminué de façon constante, passant de 15 en 1995 à 7,5 en 2007, 6,7 en 2012 et 6 en 2017[20], soit beaucoup plus faible que les pays où la couverture vaccinale est élevée. Cette diminution de l'incidence s'est accompagnée d'une diminution de la mortalité de 5 en 1980 à 1,8 en 2012 et de 1,7 en 2017.

     

    Doit-on rappeler que ce taux relatif assez bas de vaccination en France est sûrement dû en partie au courage d’une victime du Gardasil, Marie-Océane et de ses parents qui ont courageusement porté plainte et subi les sarcasmes en plus de la maladie, et aux quelques journalistes qui ont eu le courage de médiatiser ce drame[21][22]. C’est le même phénomène qui a conduit le Japon et le Danemark à rétropédaler sur la propagande sur le Gardasil. Il est important que les victimes s’expriment pendant que les médecins devraient s’intéresser au bénéfice -risque avant d’enfourcher le marketing des puissants.

     

    Incompétence, crédulité ou corruption ?

    Incompétence ? Difficile d’imaginer que ces organismes officiellement chargés de la protection de la santé mondiale puissent ignorer les données récentes des registres du cancer des pays qui ont depuis 12 ans largement vacciné leurs populations. Ces données sont publiques et consultables par chacun sur Internet et nous invitons d’ailleurs chacun de nos lecteurs à le faire[23].

    Que l’INSERM et le CIRC, qui ont participé à la mise au point des estimations françaises ignorent l’évolution récente beaucoup favorable chez nous (incidence standardisée monde 6/100000) que dans les pays fortement vaccinés comme la Suède (incidence 11.49/100000), Grande-Bretagne (8.4/100000) ou Australie (7.4/100000) est invraisemblable.

    Alors pourquoi veulent-ils nous priver de l’avantage d’être encore des Gaulois réfractaires ? Crédulité ? Soumission aux désirs de leurs bailleurs de fonds[24] ou de nos princes[25] ? Liens d’intérêts trop serrés de leurs experts avec Sanofi ? Ou corruption ordinaire ?

    Ce n’est en tous cas pas ainsi qu’ils restaureront la confiance de la population en la vaccination.

     

     


    [1] OMS = organisation mondiale de la santé L'Organisation mondiale de la santé est une institution spécialisée de l'Organisation des Nations unies pour la santé publique créée en 1948. Elle dépend directement du Conseil économique et social des Nations unies et son siège se situe à Genève en Suisse.

    Financement : S’appuyant sur les données recueillies, pour le budget de 2010-2011 (4,5 milliards US$), il ressort que cet argent provient de deux sources distinctes : les contributions des 194 Etats membres de l’OMS et les contributions volontaires issues de certains gouvernements, des fondations, des banques d’investissement, des sociétés multinationales et des organisations non gouvernementales.

    [2] INSERM : L’Institut national de la santé et de la recherche médicale, établissement public à caractère scientifique et technologique français spécialisé dans la recherche médicale, double tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation et du ministère des Solidarités et de la Santé 2018 

     Financement : 908 millions d'euros (68 % de subventions d'État et 32 % de ressources externes

    [3] Human papilloma virus

    [4] Communiqué de presse du Centre international de recherche sur le cancer, 4 février 2019

    [5] Owen Dyer « l Cervical cancer : deaths increase as HPV vaccine is underused, says WHO » BMJ 2019 ;364:l580 doi : 10.1136/bmj.l580 (Published 6 February 2019

    [7] Lowndes Vaccines for cervical cancer C. Epidemiol. Infect. (2006), 134, 1–12. f 2006 Cambridge University Press

    [9] Australian Institute of Health and Welfare (AIHW) 2017 Australian Cancer Incidence and Mortality (ACIM) books : cervical cancer Canberra :https://www.aihw.gov.au/reports/cancer/acim-books/contents/acim-books

    [10] L’incidence observée : nombre annuel de nouveaux cas pour 100000 femmes

    [11] P est la probabilité que l’accroissement observé puisse être dû au hasard d’après les tests statistiques

    [12] Human Papillomavirus (HPV) vaccination coverage in adolescent females in England : 2016/17

    [13] Alejandra Castanon, Peter Sasienia, Is the recent increase in cervical cancer in women aged 20–24 years in

    England a cause for concern ? Preventive Medicine Volume 107, February 2018, Pages 21-28https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0091743517304802?via%3Dihub

    [14] L'Office for National Statistics est une agence exécutive britannique chargée de collecter et publier les informations statistiques sur l'économie, la population et la société du Royaume

    [16] Pour comparer les incidences d’un pays à l’autre on ne peut pas se baser sur l’incidence globale brute de chaque pays car celles-ci dépendent de la composition démographique de chaque population. On se base alors sur l’incidence standardisée monde qui corrige les taux pour les ramener à une population standard monde

    [17] Coefficient de corrélation

    [18] Dillner a déjà reçu de subventions de Merck et Sanofi Pasteur MSD pour la recherche sur le vaccin contre le VPH et a occupé des postes de conseillers auprès plusieurs firmes impliquées dans la vente des vaccins anti HPV

    [19] Dillner J, Sparén P, Andrae B, Strander B.[Cervical cancer has increased in Sweden in women who had a normal cell sample. Lakartidningen. 2018 Jun 5 ;115.

    [20] Jéhannin-Ligier K, Dantony E, Bossard N, Molinié F, Defossez G, Daubisse-Marliac L, Delafosse P, Remontet L, Uhry Z. Projection de l’incidence et de la mortalité par cancer en France métropolitaine en 2017. Rapport technique. Saint-Maurice : Santé publique France, 2017. 80 p. www.santepubliquefrance.fr et http://www.e-cancer.fr/

    [23] Pour les non anglophones, nous leur conseillons de lire les données sur notre site : entre autres :

    docteur.nicoledelepine.fr/evolution-du-risque-de-cancer-du-col-de-luterus-en-australie-depuis-la-vaccination-par-gardasil-de-2007-a-2014/

    docteur.nicoledelepine.fr/evolution-de-lincidence-du-cancer-du-col-de-luterus-en-norvege-depuis-la-vaccination-le-programme-de-vaccination-des-filles-a-commence-durant-lannee-scolaire-2009-2010-chi/

    docteur.nicoledelepine.fr/evolution-du-risque-de-cancer-du-col-de-luterus-en-suede-depuis-la-vaccination-par-gardasil/

    Et/ou les analyses dans « Hystérie vaccinale : Gardasil et cancer un paradoxe. N et G Delépine éditions Fauves 2018.

    [24] Plus de 3/4du budget de l’OMS est assuré par des firmes privées dont les principales big pharma

    [25] La ministre actuelle de la santé a beaucoup travaillé avec les entreprises du médicament et son mari ancien directeur de l'INSERM, a fait toute sa carrière dans les vaccins et dirige actuellement Aviesan, organisme chargé de faciliter les rapports public-privé

     

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    « La guerre du futur, de la science-fiction à la réalitéEt si la « gauche militante » arrêtait de se la raconter ? »