• Mrap, Cimade : le cas Mogouchkov, emblématique de la dérive idéologique des associations d'aide aux migrants

    Une situation curieuse, où l’État subventionne, pour gérer ses frontières, des associations… qui en combattent le principe.
    SICCOLI PATRICK/SIPA

     

    Mrap, Cimade : le cas Mogouchkov, emblématique de la dérive idéologique des associations d'aide aux migrants

     

    L’État confie un rôle central aux associations dans la gestion des demandeurs d’asile. Pourtant, nombre d’entre elles sont très idéologisées, au point de refuser le principe de régulation aux frontières et d’intervenir pour le maintien sur le territoire d’islamistes fanatiques.

    Le 18 février 2014, à l’aube, à l’aéroport de Saint-Jacques-de-la-Lande, en lisière de Rennes. Les Mogouchkov s’apprêtent à embarquer dans un avion. Cette famille de Tchétchènes salafistes, auparavant maintenue en rétention administrative, doit être expulsée vers la Russie. Mais la décision sera annulée in extremis par le ministère de l’Intérieur. En cause ? La mobilisation massive de plusieurs associations locales, notamment la Cimade, Réseau éducation sans frontières et le Mrap, qui protestent contre le « sabotage de la vie d’une famille » et le renvoi des Tchétchènes vers une Russie où ils risqueraient des persécutions. Neuf ans plus tard, Mohammed Mogouchkov, l’un des cinq enfants de la famille, assassine un enseignant à Arras.

    Les militants ne sauraient être tenus pour responsables d’un attentat impossible à prévoir. Ce coup du sort jette néanmoins une lumière crue sur un écosystème lucratif au fonctionnement ubuesque : celui des associations d’aide aux migrants. Financièrement, l’affaire n’est pas neutre : en avril, le ministère de l’Intérieur a indiqué que plus de 750 millions d’euros de subventions avaient été versés à près de 1 350 structures. Un financement complexe, parfois opaque, où s’entremêlent subsides de l’État et soutien des collectivités.

     


  • Le suspect de l'attaque à Bruxelles est décédé ce mardi 17 octobre, lors de son interpellation par la police.
    JOHN THYS / AFP

    Décès du suspect radicalisé, enquête du parquet… ce que l’on sait de l’attaque à Bruxelles

    Décès du suspect radicalisé, enquête du parquet… ce que l’on sait de l’attaque à Bruxelles

     

    Ce lundi 16 octobre au soir, une fusillade a eu lieu dans le centre-ville de Bruxelles, en Belgique. Deux personnes de nationalité suédoise ont été tuées. Touché par balle lors de son interpellation par la police ce mardi 17, le suspect est décédé.

    Sur les réseaux sociaux, il se disait « inspiré par l’État islamique ». L’homme soupçonné d’avoir tué deux Suédois lors d’une attaque ce lundi 16 octobre à Bruxelles est décédé ce mardi 17 octobre au matin, comme l’a affirmé le parquet fédéral belge, chargé des dossiers de terrorisme et qui a été saisi de l’enquête. Il aurait été touché par balle au thorax lors de son interpellation, dans la commune bruxelloise de Schaerbeek, où un immeuble avait été perquisitionné dans la nuit. « La police a ouvert le feu », a précisé le parquet fédéral. Lors des perquisitions, plusieurs armes auraient été retrouvées à proximité du lieu de l’interpellation, selon la RTBF, la radio-télévision publique belge.

     

     

    Le suspect recherché était un homme radicalisé de 45 ans répondant au nom de Abdesalem L., alias « Slayem Slouma » sur les réseaux sociaux. Il était, selon le Premier ministre belge Alexander De Croo, d’origine tunisienne et en séjour illégal en Belgique. Ce demandeur d’asile a déjà été condamné en Tunisie pour « des délits de droit commun » mais n’était pas signalé pour un risque terroriste, assure le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne.

    LES SUÉDOIS PRIS POUR CIBLES ?

    À Bruxelles, le tireur présumé portait une veste orange fluo au moment de l’attaque avec une arme automatique et il s’est enfui en scooter, selon une vidéo des lieux diffusée par les médias, dans laquelle l’on entend au moins quatre coups de feu. Des témoins affirment l’avoir entendu crier « Allah Akbar ». Un message vidéo de revendication – supprimé après l'attaque – a été posté sur les réseaux sociaux par un homme « se présentant comme l’assaillant et se disant inspiré par l’État islamique », a précisé le parquet fédéral. Dans cette vidéo, « la nationalité suédoise des victimes est évoquée comme motivation probable de l’acte », a précisé un porte-parole du parquet fédéral, Eric Van Duyse.L’attaque est survenue à quelques heures d’un match de qualification de l’Euro 2024 de football, opposant la Belgique à la Suède au stade Roi-Baudouin. Par ailleurs, il y a plusieurs semaines, Al-Qaida avait menacé dans son magazine de propagande la Suède d’attaques terroristes, comme l'avait révélé LeFigaro en septembre. En cause, les autodafés du Coran sur les places publiques du pays ces derniers mois. Pour autant, pour l'heure, rien n’indique un lien entre l’attaque et les mises à feu des exemplaires du livre saint des musulmans en Suède. Le centre national de crise a été activé et la menace terroriste relevée au niveau 4 – le niveau maximal – considérée comme « très grave » dans la région de Bruxelles, et au stade 3 (« grave ») sur le reste du pays. De son côté, la France a annoncé un renforcement de ses contrôles aux frontières.





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