La nouvelle est venue confirmer l’inquiétude des pouvoirs publics. Le quotidien Nice-Matin relatait mi-avril le décès d’un nourrisson, âgé de trois semaines et atteint de la coqueluche. Trois autres ont été hospitalisés en réanimation à Nice depuis le début de l’année pour la même raison, dont un seulement a pu quitter l'hôpital Lenval. Les deux autres requièrent toujours des soins dans cet établissement pédiatrique de la cité azuréenne.
Santé publique France signale une circulation croissante de la coqueluche au premier trimestre 2024. Dans un communiqué publié jeudi 18 avril, l’agence nationale de santé publique sonne l’alarme : « La multiplication du nombre de cas par rapport à 2023 et les remontées de cas groupés en nette augmentation indiquent une reprise de la circulation de la bactérie en communautaire qui pourrait s’intensifier dans les prochains mois », prévient-elle, rappelant que cette maladie respiratoire « évolue par cycles de recrudescence tous les 3 à 5 ans ».
Selon ce document, 70 cas ont été remontés depuis le début de l’année 2024, et une quinzaine de clusters ont été identifiés, principalement dans des lieux collectifs comme les crèches, les écoles maternelles et primaires. À titre de comparaison, seuls deux cas regroupés dans une seule et même région avaient été identifiés en 2023.
Vaccin obligatoire
Très contagieuse – son taux de reproduction est de 17, soit le nombre de personnes que contamine en moyenne une personne malade – cette infection respiratoire occasionne des quintes de toux pouvant se prolonger plusieurs semaines si elles ne sont pas traitées. Les patients les plus à risque sont les bébés de moins de six mois, mais aussi d’autres publics fragiles comme les personnes âgées ou les femmes enceintes.
La vaccination contre la coqueluche est obligatoire en France pour les nourrissons depuis 2018. Une première injection est administrée à deux mois, une autre à quatre mois avant un rappel à onze mois. Depuis 2022, la Haute autorité de santé (HAS) la recommande aux femmes enceintes.