• Inégalités d’accès aux soins : l’État attaqué en justice pour « inaction »

    Inégalités d’accès aux soins : l’État attaqué en justice pour « inaction »

    UFC-Que choisir dénonce « l’inaction » du gouvernement face aux inégalités d’accès aux soins. L’association a annoncé attaquer l’État en justice.

    L'UFC-Que Choisir a annoncé attaquer l'État en justice pour son « inaction » dans le domaine de la santé, notamment face aux inégalités d'accès aux soins.

     

    L.C. avec AFP

     

    L'UFC-Que choisir face à l'État français. En annonçant attaquer le gouvernement en justice mardi 21 novembre, l'association de consommateurs veut dénoncer « l'inaction » des élus face aux inégalités croissantes d'accès aux soins et ainsi les pousser à agir. Cette action en justice fait suite à la parution d'une étude sur « l'aggravation dramatique » de la démographie médicale en France. UFC-Que choisir invite également les Français à signer et partager une pétition, pointant notamment « le refus obstiné des autorités de réguler l'installation des médecins ».

    50 % des généralistes refusent de nouveaux patients

    Ainsi, 19,3 % des Français résident dans un désert médical pour l'ophtalmologie, 24,8 % des femmes dans un désert médical gynécologique et 28,9 % des enfants dans un désert médical pédiatrique, analyse l'UFC. En excluant les praticiens qui appliquent des dépassements d'honoraires, « la situation devient absolument catastrophique » : plus d'un enfant sur deux vit dans un lieu déserté des pédiatres, 59,3 % des Français dans un désert médical pour les ophtalmologues et 69,6 % des femmes pour les gynécologues », déplore l'UFC.

    Les généralistes sont mieux répartis, avec 2,6 % des patients classés en désert médical, soit 1,7 million de personnes, auxquels l'association ajoute 21 % de patients ayant un « accès difficile » (densité au moins 30 % inférieure à la moyenne). Entre 2021 et 2023, 44,4 % de la population « a vu l'accessibilité aux généralistes se dégrader ».

    Des bénévoles ont contacté anonymement 2 642 médecins généralistes pour leur demander s'ils accepteraient de les suivre en tant que médecin traitant. La majorité (51,5 %) ont refusé, contre 44 % lors d'une précédente enquête en 2019. La plupart suivaient déjà trop de patients (74 %), ou devaient bientôt partir en retraite (12 %).

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