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    À Albi, une fausse médecin soupçonnée d'avoir tué son voisin
    Marie-France D. n’a jamais été médecin. Son caducée est un faux. Elle a simplement occupé au cours de sa vie quelques postes dans des cabinets de radiologie. (Photo d'illustration)
    Unsplash / JESHOOTS.COM

     

    À Albi, une fausse médecin soupçonnée d'avoir tué son voisin

     

    Condamnée à plusieurs reprises pour escroquerie, Marie-France D., 69 ans, est suspectée d’avoir tué son voisin Jérôme Pujol, un homme souffrant de dépression, à qui elle avait proposé son aide.

    Avec son caducée ostensiblement collé sur le pare-brise de sa voiture et sa tenue toujours soignée, Marie-France D. inspire confiance. En cette fin 2011, à Albi, la plupart de ses voisins croient savoir qu’elle est radiologue et médecin militaire. C’est en tout cas ce que cette dame de 57 ans raconte.

    Dans son quartier pavillonnaire, on la décrit comme accessible et souriante. Elle rend d'ailleurs service à Jérôme Pujol, l’un de ses voisins, un ancien chef d’entreprise, tombé dans la dépression et l’alcool, en lui rendant visite quotidiennement.

    Jérôme Pujol vit seul depuis son divorce. Ses enfants, jeunes adultes, sont partis de la région depuis bien longtemps et ne passent le voir que rarement. Quant à sa vieille mère, elle réside à plus de 100 kilomètres d’Albi.

     

  • « Tout à coup trois hommes m’ont encerclée » : prison ferme après l’agression d’une étudiante, à Bordeaux

    « Tout à coup trois hommes m’ont encerclée » : prison ferme après l’agression d’une étudiante, à Bordeaux

    Ils l’ont repérée et suivie dans une petite rue sombre. Une jeune femme de 18 ans et trois hommes d’une vingtaine d’années étaient jugés en correctionnelle, ce lundi 6 mai, pour un vol accompagné de violences contre une étudiante, dans la nuit du 30 avril au 1er mai, à Bordeaux

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    ssise devant son avocate, elle peine à contenir des tremblements. Moins d’une semaine après son agression, elle est encore choquée. « C’est quelque chose que je vais garder très longtemps en tête », craint cette étudiante. Dans la nuit du 30 avril au 1er mai, elle a été attaquée par surprise par trois inconnus, dans le centre-ville de Bordeaux. Elle rentrait chez elle à pied, après une soirée avec une amie. « J’avais travaillé toute la journée, je suis étudiante infirmière et en stage, actuellement. Avec une copine, on est allées voir un concert. En sortant, on s’est arrêtées dans un snack pour acheter de quoi manger et on s’est séparées. »

    Elle n’a que quelques centaines de mètres à parcourir jusqu’à son domicile. Elle emprunte la petite rue Beaufleury, qui relie les cours de l’Yser et de la Somme, et où l’éclairage est éteint pendant la nuit. Au bout de quelques minutes, elle entend des pas rapides et de plus en plus rapprochés derrière elle. « Tout à coup, je me suis retrouvée encerclée par trois hommes. Dos au mur. » L’un la saisit par la nuque, un autre tire sur sa robe. Terrorisée, l’étudiante propose son sandwich, mais ses agresseurs veulent son sac et son collier. Ils les lui arrachent de toutes leurs forces et la poussent tandis qu’elle hurle.

    Secourue par un livreur

    Alerté par ses cris, un livreur se porte à son secours. Les trois agresseurs s’enfuient en courant et une jeune fille, restée en retrait le temps du vol et des violences, s’échappe avec eux. Aussitôt appelée, la police envoie plusieurs équipes dans le secteur. Une heure après les faits, le quatuor, qui a pris soin de se séparer, est retrouvé et interpellé dans les cours Victor-Hugo et de la Marne.

    « On avait tous faim. On a trouvé cette solution. Ce n’était pas la bonne »

    Jugés en comparution immédiate, ce 6 mai, les prévenus se confondent en excuses, face à leurs juges. Ils assurent qu’ils ne voulaient « aucun mal à la victime » et ne cherchaient que « de quoi manger ». « Ils avaient bu et on avait tous faim. On a trouvé cette solution. Ce n’était pas la bonne », souffle l’unique femme dans le box. À peine âgée de 18 ans, inconnue de la justice, elle a quitté la Guyane depuis quelques mois et vit dans une grande précarité en métropole. Dans un centre de la Croix-Rouge, elle a rencontré son petit copain qui lui a présenté ses deux amis.

    Deux ans requis

    Les trois garçons d’une vingtaine d’années survivent de menus travaux dans les vignes, dans le Libournais, et envoient l’essentiel de leurs maigres revenus à leurs familles, restées au Maroc. « Malgré leurs casiers vierges et leurs aveux, je requiers deux ans de prison ferme et un maintien en détention, car nous sommes face à des faits d’une extrême gravité », considère le procureur, Jean-Luc Puyo.

    « C’est une gamine », plaide l’avocate de la jeune prévenue, Me Moulins. « Mon client souffre de différents troubles et suit un traitement médicamenteux lourd. Je pense que cela ne lui a pas permis de se rendre compte de son comportement », ajoute Me Abella. Avocat des deux derniers prévenus, Me Lampe veut croire en « des faits isolés ».

    Le tribunal les a jugés suffisamment graves pour condamner la jeune fille à neuf mois de prison ferme et ses trois amis à un an ferme. Tous ont été ramenés en prison.

     

     

     

     





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