Ce mardi 7 mai, le patron du Parti communiste français (PCF) Fabien Roussel, rencontrait Gabriel Attal. Au sortir de son échange avec le Premier ministre consacré à la violence des mineurs, l'ancien candidat à l'élection présidentielle de 2022 a estimé lors d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale que « s'il y a un ensauvagement de la société, c'est du côté des patrons du CAC 40 ».« Ça aussi je l'ai dit [à Gabriel Attal]. L'ensauvagement de la société aujourd'hui, c'est Carlos Tavares, c'est la direction de Sanofi, c'est ceux qui distribuent des dividendes, ferment la recherche sur le cancer, licencient, se payent des millions d'euros », a assuré le député du Nord, qui sortait de Matignon. Depuis la semaine dernière, le Premier ministre reçoit les différents groupes politiques pour échanger sur ses propositions destinées à endiguer la violence d'une partie de la jeunesse, après plusieurs morts ces derniers mois.

« C'est une punition »

Sur le fond du sujet, « il y a quand même des jeunes qui sont plus violents, plus jeunes », a reconnu Fabien Roussel, précisant avoir « partagé » avec le Premier ministre « un certain nombre de constats sur le fait que les statistiques montrent qu'il n'y a pas plus de délits ou de crimes ».

« J'ai surtout dit au Premier ministre que la mesure phare qu'il a mise en avant, d'allonger le temps scolaire pour les enfants de 8 heures à 18 heures, sur le papier, c'est ce que j'ai défendu lors des élections présidentielles », a déclaré l'ancien candidat à l'Élysée. Avant de préciser : « En fait, c'est différent, il propose de mettre en place des casernes dans les zones REP puisque cette mesure ne concernera que les quartiers prioritaires et les collèges. C'est une punition. »« Tous nos enfants doivent pouvoir passer plus de temps à l'école, du primaire au lycée, dans la ruralité comme dans les grandes zones urbaines, avec beaucoup plus d'enseignants, moins d'élèves par classe », a-t-il ajouté, en se référant à son programme de 2022. Concernant l'aspect sécuritaire des mesures annoncées par Gabriel Attal, comme les sanctions pour les parents défaillants, « beaucoup de ces mesures existent déjà », a par ailleurs assuré Fabien Roussel.