Yves de Kerimel sourit. Son visage s’illumine. Au coin de ses yeux apparaissent de longs sillons creusés par le soleil à l’image de ceux laissés dans la terre qu’il façonne. Du haut de son mètre 90, l’éleveur de vache l’assure volontiers. Même s’il n’arrive à se dégager que 600 euros de revenu par mois, sans compter ses heures et en serrant parfois les dents lorsqu’à la fin de journée les muscles tirent, il ne changerait son quotidien pour rien au monde. « J’aime mon métier, et puis, honnêtement, ici, c’est le vrai paradis », fanfaronne-t-il, en montrant de sa main la chaîne des Pyrénées qui remplit, au loin, tout l’horizon. Sa ferme est située dans le nord-est de l’Ariège.