• L’harmonie est culturelle

     

     

    Notre cerveau distingue les sonorités musicales au contraire de celui des singes, selon une étude scientifique.

    Par Jean-Paul Fritz

    Publié le 16 juin 2019 à 10h00
     

    Pour un singe, ce sont des sons comme les autres. Pour nous, c’est de la musique. Notre cerveau humain est équipé pour la distinguer, contrairement à ceux des primates. C’est ce que montrent les résultats d’une étude effectuée sous le patronage des instituts de santé américains (National Institutes of Health ou NIH), qui met en évidence la différence de fonctionnement qui caractérise l’humain écoutant des sons mélodieux.

    L’harmonie est culturelle

    La différence fondamentale entre un bruit et un son musical, c’est l’harmonie. Bien sûr, l’enchaînement des notes va ensuite être décliné dans des phrases musicales qui se déclinent en gammes, en morceaux, en compositions. Et là, la perception individuelle intervient. Un genre musical peut être considéré comme du « bruit » par ceux qu’il incommode, par exemple.

    Cette perception des enchaînements de sons qui composent la musique a un fond culturel. C’est en tout cas la thèse développée par Josh McDermott, qui, avec ses collègues, a tenté en 2016 de démêler culture et biologie dans une étude publiée dans la revue « Nature ». En effectuant des expériences avec l’aide de membres d’une tribu amazonienne, ces scientifiques se sont aperçus que hors des zones influencées par la musique occidentale, une suite de notes pouvait être tout aussi plaisante à l’oreille, qu’elle soit ou non dans les limites de ce que nous considérons comme harmonieux.

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