• L'injure sert souvent à impressionner les autres, à s'imposer mais elle n'est qu'une marque de faiblesse : l'insulte qui vise à nier les autres se retourne contre celui qui la prononce

    La mode est aux insultes : sur twitter, les insultes sont de plus en plus fréquentes, certains n'hésitent pas à injurier des personnalités, des hommes et des femmes politiques, des enseignants. Il faut bien le reconnaître, ces insultes ne sont que des déversoirs de haine, des défouloirs sans grand intérêt : l'originalité n'est même pas de mise... les mêmes mots "salope, connasse, ordure" reviennent inlassablement et invariablement... Parfois, les mots sont moins grossiers mais tout aussi insultants : "nullité, retourne à ta niche, stupide", des mots qui tendent à nier les autres.

     

    Ces injures ne servent qu'à masquer un manque de réflexion : l'insulte remplace une forme réelle d'argumentation, il est facile de traiter les autres de "nullité", il est facile de dire que leurs écrits sont vains, sans intérêt...

     

    La réflexion demande un recul, un temps d'arrêt, l'insulte, elle, n'est qu'un réflexe, un instinct : elle peut marquer la colère, mais en aucun cas, elle ne peut se justifier, face à quelqu'un qui ne veut de mal à personne, qui fait preuve de politesse, de courtoisie...

     

    Il est légitime d'invectiver des personnes malveillantes, qui commettent de mauvaises actions, quand on est sous l'emprise de la colère, mais la mode est, désormais, à l'insulte gratuite...

     

    Il s'agit, alors, de rabaisser l'autre, de le diminuer pour se donner de l'importance : invectiver permet d'écraser l'autre.

     

    C'est encore plus facile sur internet où l'anonymat favorise tous les excès, toutes les démesures : sous un masque, sous un pseudonyme, parfois sous un faux profil, tout est permis...

     

    Mais, sur la toile aussi, les insultes peuvent être blessantes : certains adolescents en sont victimes sur facebook, certains se voient la cible de critiques virulentes, d'injures.

     

    De telles attitudes sont indignes : les mots, les paroles peuvent être terribles, c'est pourquoi, il conviendrait de les manier avec prudence, surtout sur la toile...

     

    Ce phénomène est bien un signe des temps : on vit dans l'immédiateté, l'instantanéité, et même quand on écrit sur internet, on ne prend, parfois, plus le temps de la réflexion, on balance des insultes.

     

    Des adultes se livrent à ce défoulement, à ces débordements de paroles : certains passent leur temps sur internet à déverser leur haine, preuve indéniable de leur désoeuvrement et de leur vacuité...

     

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     L'injure sert souvent à impressionner les autres, à s'imposer mais elle n'est qu'une marque de faiblesse : l'insulte qui vise à nier les autres se retourne contre celui qui la prononce

     

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    Quand l'insulte remplace la réflexion...
    « Un tel soufflet est déplorable.« Les femmes sont des guêpes comme les autres » »