• Le numéro un mondial de la viande victime d'une cyberattaque imputée à la Russie

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    Le numéro un mondial de la viande victime d'une cyberattaque imputée à la Russie

    Plusieurs abattoirs du groupe brésilien JBS ont été la cible d’une cyberattaque avec demande de rançon dimanche 30 mai. Le géant mondial prévoit que la plupart de ses sites affectés en Australie et en Amérique du Nord reviennent à la normale mercredi

    Des abattoirs victimes d\'une cyberattaque

    Des abattoirs victimes d'une cyberattaque

    © GUTNER/SIPA
     

    Les prix des grillades à la hausse à cause des hackers ? JBS, le plus important préparateur mondial de viande, a stoppé mardi 1er juin les activités d’usines nord-américaines après avoir été victime, dimanche, d’une attaque informatique avec demande de rançon, laissant craindre des problèmes d’approvisionnement et une hausse supplémentaire des tarifs des produits alimentaires.

    Une porte-parole de la Maison blanche a indiqué que l’administration du président américain Joe Biden échangeait avec la Russie, où JBS dit avoir localisé l’origine de la cyberattaque. La Maison blanche coordonne les efforts pour répondre à l’incident, sur lequel le FBI enquête.

    Dans un communiqué publié lundi, jour où les opérations de JBS ont été suspendues en Australie, l’entreprise a indiqué avoir déterminé dimanche être « la cible d’une attaque organisée de cybersécurité, affectant certains des serveurs abritant les systèmes informatiques nord-américain et australien ».

    Mardi soir, le groupe brésilien a indiqué que « la vaste majorité » de ses abattoirs et usines de transformation affectés en Australie et Amérique du Nord seraient « opérationnels » mercredi. « Nos systèmes reviennent en ligne et nous n’épargnons aucune ressource pour lutter contre cette menace », a indiqué le patron de la filiale américaine visée par les pirates informatiques, Andre Nogueira, dans un communiqué. « Compte tenu des progrès réalisés par nos experts en informatique et nos équipes dans les usines au cours des dernières 24 heures, la grande majorité de nos sites de boeuf, porc, volaille et d’aliments préparés sera opérationnelle » mercredi, a-t-il ajouté.

    Cette attaque est survenue quelques semaines après que Colonial Pipeline, le principal exploitant américain d’oléoducs, a été victime d’une attaque informatique avec demande de rançon ayant paralysé l’acheminement d’essence dans le sud-est des Etats-Unis pendant plusieurs jours. Selon Washington, les pirates informatiques étaient basés en Russie.

     

    La pénurie de main-d’oeuvre provoquée par la crise sanitaire du coronavirus et la hausse des importations chinoises de viande ont provoqué une hausse des prix, et celui du boeuf pourrait encore augmenter aux Etats-Unis suite à la cyberattaque.

    (Avec Reuters)

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