Les manifestations pro-palestiniennes prennent de l’ampleur en France, en particulier chez les étudiants. La police est une nouvelle fois intervenue à Sciences Po Paris, vendredi 3 mai à la mi-journée, pour évacuer des militants pro-palestiniens présents dans les locaux de l’établissement depuis jeudi soir, comme le rapporte Le Parisien. Au total, 91 personnes ont été évacuées, d’après le bilan de la préfecture de police relayé par le quotidien francilien.

Après cette intervention, les services du Premier ministre ont assuré auprès de BFMTV que « la fermeté est et restera totale ». « Nous avons systématiquement ordonné l’intervention des forces de l’ordre pour libérer les abords des universités dès que des blocages ou rassemblements s’y installaient », ont-ils déclaré.

« Réquisitions. » « S’agissant de la situation dans les établissements, certaines ont pu être réglées par le dialogue. Pour d’autres, des réquisitions par les présidents d’université ont été faites et les forces de l’ordre sont intervenues immédiatement », a indiqué Matignon à la chaîne d’information, précisant que « 23 sites perturbés ont été évacués » jeudi.

La semaine passée, des étudiants de Sciences Po Paris avaient bloqué l’accès à leur école pour apporter leur soutien à Gaza, menant là aussi à l’intervention des forces de l’ordre. Concernant l’évacuation menée vendredi, les équipes de Gabriel Attal ont informé BFMTV que le Premier ministre avait « demandé l’intervention dès la réquisition de l’administrateur provisoire ». La direction de Sciences Po Paris avait décidé jeudi soir de fermer les principaux locaux de l’établissement pour la journée de vendredi, face à l’occupation des militants pro-palestiniens, comme le rappelle Le Parisien.

« Une présence policière sera maintenue aux abords de Sciences Po pour éviter tout nouveau blocage », a annoncé Matignon auprès de BFMTV. Enfin, Gabriel Attal a « demandé à la ministre de l’Enseignement supérieur, en lien avec l’administrateur provisoire, de tout mettre en œuvre pour mettre un terme pur et simple à cette spirale honteuse », selon ses services.