Laïcité : à la cité scolaire Maurice-Ravel, la peur de l’envenimement

Après une altercation avec une élève sur le port du voile, un proviseur parisien a reçu des menaces de mort sur Internet. Si les chefs d’établissement parlent d’un événement «à la marge», ils enjoignent leurs confrères à «rester ferme» face aux contestations de la loi sur les signes religieux à l’école.

«Ne rien laisser passer.» Face aux atteintes à la laïcité, Gabriel Attal s’est toujours voulu ferme. S’il vogue (en théorie) désormais loin de la rue de Grenelle, le Premier ministre était l’invité du JT de TF1 ce mercredi 27 mars pour revenir sur l’entrevue à Matignon cet après-midi – en compagnie de l’actuelle ministre de l’Education nationale, Nicole Belloubet – avec le proviseur de la cité scolaire Maurice-Ravel, dans le XXe arrondissement de Paris, qui a annoncé quitter ses fonctions mardi. Face à Gilles Bouleau, Gabriel Attal a dénoncé un «entrisme islamiste» et une altercation «inacceptable et inadmissible». «J’ai décidé que l’Etat allait porter plainte contre cette jeune femme pour dénonciation calomnieuse», a-t-il affirmé.

L’objectif de la réunion était clair : réaffirmer son soutien au chef d’établissement visé par des menaces de mort sur Internet après une altercation en février avec une élève sommée de retirer son voile dans l’enceinte du lycée. Concernant les raisons exactes de son départ, deux versions coexistent à