• La panique en marche

    A quelques jours du scrutin, la fébrilité s’invite dans le petit monde des marcheurs, qui découvrent un drôle de caillou dans leur chaussure, un certain JLM…

    C’est une pratique régulièrement utilisée pour tenter de faire basculer l’opinion, sur le thème « moi ou le chaos »…

    Mais voilà, le chaos est déjà là, et s’invite plus souvent qu’à son tour dans le camp de la majorité présidentielle.

    Après les premières bavures et différents questionnements, comme ceux concernant ces ministres candidats législatives, ou pas, (Darmanin, Abad, Fesnau, De Montchalin, Dupont-Moretti ; Guérini, Dussopt, Attal.../voir cet article), l’inquiétude s’invite dans le camp présidentiel s’il faut en croire cet article du monde.

    Alors que jusqu’à présent, Macron avait manifestement décidé de faire profil bas sur la campagne législative, comme il l’avait fait précédemment pour la présidentielle, il vient de faire volte face en multipliant les attaques contre les candidats de la NUPES, n’hésitant pas à contester le fait qu’il soit obligé de nommer Jean-Luc Mélenchon 1er ministre. Lien

    Sauf que, pas de bol, les gaffes à répétition s’accumulent …

    La déplorable gestion du match au stade de France, où les « forces de l’ordre » ont gazé à tout vent, femmes, hommes, et enfants (lien)...a été suivie par d’autres, dont récemment encore, 2 policiers ayant tiré sur les occupants d’une voiture… la passagère y a trouvé la mort. lien

    Comme le clame le leader des Insoumis : « 4 morts en 4 mois pour des refus d’obtempérer. Une jeune femme de 21 ans est morte. Je suis contre la peine de mort pour un refus d’obtempérer. J’en appelle au réveil de la police républicaine ». lien

    Macron cherche la parade, et pense l’avoir trouvé en proposant une nouvelle « grande concertation », labellisée CNR, détournant abusivement le célébre Conseil national de la Résistance, en le remplaçant par un conseil national de la refondation... mais qui sera dupe ? lien

    Les français n’ont pas oublié la précédente tentative avec « le grand débat », censé étouffer la contestation des gilets jaunes, suivi par « la convention citoyenne pour le climat  », laquelle a accouché d’une souris... s’il faut en croire les ONG concernées. Lien

    Ce n’est que dans quelques jours que la réponse des citoyens tombera, mais déjà un ex ministre socialiste, spécialiste en tournage de veste, en a fait les frais, éliminé des le 1er tour. lien

    Il a pour nom : Manuel Valls et il vient de récolter une nouvelle gifle ce qui n’augure rien de bon pour la suite, d’autant que ce sont les candidats de la NUPES qui sont sortis les grands vainqueurs.

    Encore mieux, lui qui a dit les pire choses sur la NUPES aurait tweeté un texte qu’on a de la peine à valider :

    Ça se gâte aussi du coté des éventuels soutiens des marcheurs, puisque les républicains ont décidé de ne pas donner de consignes de vote si leur candidat était écarté du second tour. lien

    Devant la menace d’un échec, Borne annonce un chèque d’aide au plus démunis... chèque qui ne serait effectif qu’à la rentrée...lien 

    Darmanin, oubliant les casseroles qui s’accumulent, a tenté une manœuvre destinée à minimiser l’éventuel succès électoral du regroupement à gauche, en fracturant les résultats de la NUPES entre les partis qui la composent.

    Damned ! Encore raté ! Le Conseil d’État, saisi par le patron des insoumis, a refusé d’appliquer la règle voulue par le ministre de l’intérieur. lien

    L’occasion peut-être d’écouter cette chronique désopilante de Guillaume Meurice...

    Comme dit mon vieil ami africain : « un homme qui se noie s’agrippe à l’eau ».

    le dessin illustrant l’article est de Duf

    Merci aux internautes pour leur aide précieuse.

    Olivier Cabanel

    Articles anciens

    on a marché dans la REM2

    En marche, premiers dérapages

    Passée la Borne, y a plus de limite

    qui sera le prochain 1er sinistre ?

    restauration ou second en pire ?

    la guerre des clans

    travailler rend-t-il malade ?

    des métiers à la con

    j’aime pas les riches

    travailler, moi jamais

    rien faire c’est la conserver

    bonjour les robots, adieu les humains

    la victoire en perdant

    la grande illusion

    cette France qu’ils ont bradée

    des sondages sans profondeur

    lui président ?

    48 jours avant le chaos

    McKinsey, c’est qui ?

    Après la gifle, la fessée

    la folie des glandeurs

    les dingos au pouvoir

    floutage de gueule

    on a les comiques que l’on peut

    La parole des politiques

    Radio Paris ment

     


  • Perspective d’une crise alimentaire : la campagne anti bio doit cesser

    Avec la guerre déclenchée par la Russie contre l’Ukraine et les perspectives de crise alimentaire, les anti-bio, partisans d’une agriculture conventionnelle grosse consommatrice d’intrants chimiques, n’hésitent pas à entretenir des campagnes contre l’agriculture biologique. Mais on peut s’interroger si cela n’est pas fait pour masquer autre chose ?

    Dans la perspective d’une famine généralisée, l’agriculture bio y aurait-elle une part de responsabilité ?

    Depuis quelques semaines avec la guerre déclenchée par la Russie de Vladimir Poutine contre l’Ukraine, avec les risques bien réels d’une crise alimentaire généralisée, nous assistons à des campagnes perfides contre l'agriculture biologique, orchestrées par les tenants d’une agriculture productiviste.

    Le patron du géant de l'agrochimie Syngenta, Erik Fywald, a même indiqué dans un quotidien suisse demander l'abandon pur et simple du bio ( https://www.letemps.ch/economie/patron-syngenta-defend-labandon-lagriculture-biologique ) incroyable !.... Selon lui, les faibles rendements des terres converties au bio seraient la cause indirecte des vagues de famines qui s'annoncent. Ce monsieur semble oublier que l'Ukraine qui fut le grenier à blé de l’Union Soviétique et aujourd’hui celui des pays Européens fait l’objet d’une guerre terrible déclenchée par la Russie de Wladimir Poutine, après son invasion de l’Ukraine. Ce qui impacte très fortement sa production et la distribution de ses céréales, notamment ses exportations vers les autres pays Européens, dont la France, mais aussi vers les pays d’Afrique du Nord où, par exemple, l’Egypte dépend à 80 % du blé Ukrainien.

    Cette campagne perfide contre le bio et le label AB à laquelle nous assistons, tant au travers des invités de certaines émissions de télévision que de radio, masque au fond un autre phénomène : l'utilisation croissante des céréales partout sur la planète pour autre chose que l'alimentation humaine. Ainsi, près de 10% des graines cultivées dans le monde servent à fabriquer des agrocarburants que l’on nomme abusivement « biocarburants ». Et quasiment 20% des huiles végétales, essentiellement de tournesol ou d'huile de palme, entrent dans la composition des agrodiesels également nommés abusivement « biodiesels ». De la même façon, blé, orge, tourteaux de soja ou de tournesol sont massivement utilisés pour nourrir le bétail.

    Des pressions scandaleuses et inadmissibles de la part des anti bio

    Des pressions des anti bio s’exercent actuellement contre la Commission européenne qui, dans le cadre de « la stratégie Farm to Fork », à échéance 2030 a décidé réduire de moitié l'usage de pesticides et de 20% celui d'engrais, à baisser de 50% les ventes d'antimicrobiens pour les animaux d'élevage et s'est donné pour objectif d'atteindre les 25% de terres cultivées en agriculture bio, contre 8% aujourd'hui. https://www.consilium.europa.eu/fr/policies/from-farm-to-fork/ https://www.pleinchamp.com/actualite/le-parlement-europeen-valide-la-strategie-farm-to-fork Les pressions qu’exercent les anti bio contre « la stratégie Farm to Fork » de la commission Européenne sont scandaleuses et inadmissibles. Les gouvernements doivent réagir.

    En attaquant l’agriculture bio, Par leurs arguments, les anti bio masque une réalité qui participe à la perspective d’une famine généralisée, autrement plus que les 8 % des terres de l’agriculture bio qui ne servent qu’à l’alimentation et dont les produits agricoles sans pesticide qui en sont issus ne peuvent qu’avoir un impact favorable sur la santé.

    S’en prendre à l’agriculture bio masque en réalité la production de céréales en grande quantité destinée aux « agrocarburants »

    S’en prendre à l’agriculture bio est un non sens, inadmissible et stupide. Pour preuve, que l’agriculture bio ne peut en aucun cas participer de près ou de loin à la dilapidation de terres agricoles au profit d’une quelconque perspective de famine, c’est qu’elle contribue elle même à nourrir des populations avec des productions saines. Au contraire, c’est bien la progression de la demande des agrocarburants qui entraîne une mutation radicale des marchés agricoles, qui est susceptible d'induire une hausse des prix mondiaux de nombreux produits agricoles et de contribuer ainsi à une éventuelle perspective de famine généralisée.

    C’est d’ailleurs un nouveau rapport publié par la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture) et l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) qui a averti. Selon les « Perspectives agricoles de l'OCDE et de la FAO », des épisodes de sécheresse sévissant dans les régions productrices de blé ou le faible niveau des stocks expliqueraient dans une large mesure les récentes augmentations des prix agricoles, mais aussi une réduction très sensible des productions.

    Les agrocarburants et agrocombustibles couvrent l'ensemble des carburants et combustibles liquides, solides ou gazeux produits à partir de la biomasse destinés à une valorisation énergétique dans les transports et le chauffage.

    Les agrocarburants ne servent qu’à réduire légèrement la consommation d’essence et de gasoil en utilisant de grosses quantités de céréales destinées à l’alimentation

    Les agrocarburants sont majoritairement utilisés sous forme d’additifs ou de complément aux carburants fossiles. Les agrocarburants conventionnels sont élaborés à partir de l’alimentaire : cane à sucre, betterave, maïs, blé, orge, pomme de terres L’incorporation d’agrocarburants conventionnels est aujourd’hui plafonnée à 7% de l’énergie contenue dans les carburants.

    Il existe deux grandes filières de production des agrocarburants : la filière des agrocarburants « essence » et celle des agrocarburants « gazole ».

    La filière agrocarburant « essence », pour les véhicules essence, comprend l’éthanol et son dérivé l’ETBE (éthyl tertio butyl éther) ainsi que les essences de synthèse.

    En France en 2019, 7,9% de l’énergie contenue dans les essences était d’origine agricole.

    La filière agroessence avec l’éthanol

    En France, la betterave à sucre et les céréales, blé, maïs sont les principales ressources utilisées pour la production d’éthanol d’origine agricole. Il peut être également obtenu avec certains résidus vinicoles (marcs de raisin et lies de vin).

    Les sucres (glucose ou saccharose) contenus dans les plantes sucrières, betterave à sucre, canne à sucre et les plantes amylacées, céréales comme le blé ou le maïs, sont transformés en alcool par un procédé de fermentation industrielle. L’alcool est ensuite distillé et déshydraté pour obtenir de l’agroéthanol. Les coproduits obtenus lors du processus de production, drêches et pulpes sont destinés à l’alimentation animale.

    En France, les cultures utilisées pour la seule production de l’agroéthanol destiné à un usage carburant représentent environ 3% de la surface agricole française globale de céréales et de plantes sucrière.

    Par exemple, la répartition des matières premières utilisées pour produire l’éthanol mis à la consommation sur le territoire national en 2019 est la suivante : Blé 35 %, Betterave 23 %, résidus viniques 9 %, orge 0,51 %, résidus de bière 0,13 %,

    L’agroessence de synthèse

    L’agroessence de synthèse peut être obtenue par hydrotraitement d’huiles et dans ce cas, elle peut être dénommée Huile Végétale Hydro Traitée Essence, ou HVHTE, ou par procédé Fischer-Tropsch à partir d’un gaz de synthèse. Ce sont des processus industriels « lourds » opérés dans des unités de production du type raffineries et agro-raffineries.

    L’agroessence de synthèse est totalement miscible à l’essence et peut être incorporée à hauteur de quelques pourcents. En 2019, l’agroessence de synthèse incorporée dans les carburants a été produite à partir d'huile de palme (89%), de colza (7%) et d'effluents d'huileries de palme, 4%.

     La deuxième génération de l’éthanol, d’origine lignocellulosique

    Pour l’éthanol, afin de diversifier les ressources en matières premières et de réduire la concurrence avec les productions à des fins alimentaires, actuellement on semble toutefois s’orienter au soutien à des projets sur la valorisation de la part non alimentaire de la plante. Par exemple, avec l’utilisation de la biomasse, la valorisation de déchets et de la lignocellulosique, soit le bois ou la paille.

    La filière agrogazole dénommée abusivement biogazole

    La filière des agrocarburants gazole, souvent regroupés sous l’appellation abusive de « biodiesel », comprend différents produits, fabriqués à partir d’huiles issues de plantes oléagineuses, de graisses animales ou d’huiles usagées. En 2019, 7,3% de l’énergie contenue dans le gazole provenait des agrocarburants.

    Les Esters Méthyliques d'Huile Végétale (EMHV) ou agrodiesel dénommé abusivement biodesel

    Les différentes étapes de la production d’agrodiesel produisent des « co-produits », soit des produits ne pouvant être transformés en biocarburant. Ces différents produits sont toutefois réutilisés dans d’autres industries : Le tourteau, provenant du broyage des graines (colza, soja, tournesol…), est un résidu solide valorisé dans le domaine de l’alimentation animale. La glycérine (ou glycérol), obtenu lors de l’étape de transestérification des corps gras en EMAG ou en EEAG. Elle peut être valorisée dans les domaines pharmaceutique (crèmes, dentifrice), cosmétique (produits de beauté) ou alimentaire.

    En France, le colza est la matière première la plus utilisée pour la fabrication des EMHV.

    La répartition des matières premières utilisées et de leurs origines pour produire les EMHV mis à la consommation dans sur le territoire national en 2019 est la suivante : Colza 64 % dont 56 % provient d’Europe, 4 % d’Amérique, 3 % d’Océanie et 0,04 du moyen orient. Le soja 29 % dont 24 % provient d’Amérique, 3 % d’Océanie et autres pays 2 %. la palme 9 % dont la totalité provient d’Asie. Le tournesol 4 % vient en totalité d’Europe.

    L'Europe est la zone d'origine de la matière première pour 60% des volumes produits. Les deuxième et troisième zones pourvoyeuses de matière première sont l'Amérique (28% ; soja en provenance d'Argentine notamment, et colza canadien) et l'Asie (9% ; huile de palme).

    Aujourd’hui, les EMAG sont utilisés en mélange dans le gazole B7 commercial de manière banalisée à hauteur maximale de 7% en volume.

    Les EMAG peuvent également être incorporés à hauteur de 10% dans le gazole B10, de 30% en volume dans le gazole B30, et jusqu'à 100% dans le B100. Le B30 et le B100 ne sont pas commercialisés en station-service car ils ne sont pas compatibles avec les moteurs de nombreux véhicules Diesel déjà mis en circulation. Le B30 et le B100 sont réservés à une utilisation en « flotte captive », c’est-à-dire pour des flottes de véhicules qui disposent de leur propre logistique d’approvisionnement de distribution et de conditions de maintenance adaptées. Environ 51% des volumes d’huiles usagées utilisées pour produire des EMHU proviennent d’Europe (France, Espagne et Belgique notamment), et 32% d’Asie, dont 22% de Chine. Les graisses animales utilisées pour les EMHA proviennent d’Europe. Pour en savoir plus : https://www.ecologie.gouv.fr/biocarburants

    De sérieuses réserves sur la filière des agrocarburants émises par la Confédération paysanne

    Dans un document, dont en introduction, la confédération paysanne donne les éléments techniques relatifs aux filières industrielles de productions d'agrocarburants et permet de rétablir la vérité scientifique et économique sur une filière qui a su, jusqu'à présent, trop bien masquer toutes ses incohérences et toutes ses dérives. Sans donner les revendications finales de la Confédération paysanne, ce document est une étape indispensable pour permettre une bonne compréhension des enjeux par chacun-e, dans l'intérêt général. L’utilisation d’agrocarburants en substitution à l’essence (pour l’éthanol) et au gasoil (pour les Esters Méthyliques d’Acides Gras (EMAG), principalement des Esters Méthyliques d’Huiles Végétales

    - EMHV) est censée réduire la consommation de carbone fossile et les émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur des transports routiers, ce qui justifierait l’effort que la Collectivité Nationale consacre au soutien de ces filières. Il ne s’agit pourtant pas là des objectifs initiaux, la réflexion sur le développement des agrocarburants étant venue, dans les années 1980, d’une volonté de créer un nouveaux débouché solvable pour certaines productions agricoles devenues structurellement excédentaires. Les motivations énergétiques et climatiques n'ont été invoquées qu'ultérieurement.

    Selon la confédération paysanne, Il apparaît aujourd’hui que les agrocarburants produits en France le sont avec une efficacité énergétique faible : 1 mégajoule (MJ) d’éthanol produit / MJ fossile primaire mis en œuvre, 2,2 MJ d’EMHV produit / MJ fossile primaire mis en œuvre. ( sources : calcul EDEN selon les données ADEME Bio IS 2010)

    Ces performances énergétiques très médiocres, certes meilleures que pour les carburants d’origine fossile ( 0,82 MJ d’essence/ MJ fossile primaire, et 0,80 MJ de gasoil / MJ fossile primaire mise en œuvre) mais extrêmement faibles pour des énergies dites « renouvelables » ( 10 à 20 pour l’éolien terrestre, 15 pour le bois déchiqueté, 3 à 5 pour le solaire photovoltaïque...) ont plusieurs conséquences :

    - Une réduction des émissions de GES nécessairement faible par rapport aux carburants fossiles, d’autant plus que l’étape agricole est fortement émettrice de N²O, très puissant gaz à effet de serre, émissions qui n’existent pas pour les filières pétrolières.

    - Une absence de compétitivité par rapport aux agrocarburants issus de productions
    d’origine intertropicale, produits avec une efficacité énergétique plus forte, jusqu’à 10 sortie usine pour l’éthanol de canne à sucre, et 4 pour l’agrodiesel de synthèse (procédé Neste-oil, différent de l’estérification) produit à partir de l’huile de palme.

    - Un coût de production qui reste très corrélé au prix du carbone fossile : l’augmentation du prix du pétrole ne permet pas aux agrocarburants métropolitains de gagner beaucoup en compétitivité par rapport aux carburants pétroliers, en particulier l’éthanol de céréales ou de betterave.

    - Un coût de soutien de la collectivité nécessairement élevé et durable.

    - Une valorisation des matières premières agricoles nécessairement faible, sauf mécanismes de marché artificiels, en particulier pour les filières éthanol.

    SURFACES, IMPACTS SUR LES EMISSIONS DE GES, COUTS POUR LA COLLECTIVITE NATIONALE, DEFISCALISATION (OU DETAXATION), EMPLOIS CREES, COPRODUITS, ESTERS METHYLIQUES DE GRAISSES ANIMALES, IMPACT SUR LA BALANCE COMMERCIALE, BENEFICES POUR LES PRODUCTEURS AGRICOLES, AGROCARBURANTS DE GENERATIONS SUPERIEURES… A lire : http://www.confederationpaysanne.fr/sites/1/mots_cles/documents/Agrocarburants_VadeMecum_ConfederationPaysanne_VF.pdf

    Pour un collectif d’ONG, les agrocarburants ont un impact plus que douteux sur l’environnement

    Dans une tribune du journal le Monde d’Octobre 2021, un collectif d’ONG engagées dans la défense de l’environnement dénonçait les agrocarburants en faisant observer un bilan carbone douteux. De plus, les carburants fabriqués à partir de matières premières utilisées pour l’alimentation sont particulièrement nocifs pour la biodiversité et perpétuent un modèle agricole à bout de souffle.

    La production intensive du colza a conduit de nombreux agriculteurs dans une impasse technique, notamment depuis l’interdiction des néonicotinoïdes. La dérogation arrachée par les producteurs de betterave à sucre pour continuer à utiliser ce pesticide est un sursis dont les abeilles en paye le prix fort.

    En France, c’est une surface de 800 000 hectares, l’équivalent d’un département comme le Puy-de-Dôme, qui est ainsi consacrée à la production d’agrocarburants. Des surfaces, notamment grignotées sur les jachères sont réduites aujourd’hui de plus de moitié par rapport aux années 2000. Or, selon le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) si on ajoute la réduction des jachère et les pesticides, ce sont les deux principaux facteurs à l’origine de l’effondrement des populations d’insectes et d’oiseaux en milieu agricole.

    Mais il y a aussi la pression exercée sur les terres et les écosystèmes par une demande en agrocarburant qui ne s’arrête pas à nos frontières. Nous importons également de la déforestation pour faire rouler nos voitures. L’exemple du Brésil qui empiète sur la foret Amazonienne pour étendre des cultures de soja et de colza que nous importons, dont une partie est destinée aux agrocarburants. A lire : https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/10/16/energie-il-faut-avoir-le-courage-politique-d-engager-un-plan-global-de-sortie-des-biocarburants-de-premiere-generation_6098619_3232.html

    La question démographie-besoins en agrocarburant devrait aussi être posée

    Concernant l’évolution de la population mondiale, selon « ONU, World Population Prospects 2019 », en 2010 la population mondiale était de 6,9 milliards d’habitants en Janvier 2022 elle est de 7,9 milliards d’habitants et atteindra les 8 milliards en fin 2022. Soit plus d’un milliard d’habitant en 12 ans, sans compter la perte annuelle de 100 000 km² de terres arables, soit la superficie de la France en 5ans et demi. Or, entre 2000 et 2019, la production mondiale d’agrocarburants s’est accrue de près de 900 %.

    Cette hausse s’est accrue essentiellement au même rythme que la croissance de la demande. Mais plus le nombre de population ne cesse de croître, plus il y a de consommateur avec toujours plus de besoins, car le désir d’appropriation de l’être humain étant toujours le plus for, il faudra toujours plus satisfaire les nouveaux besoins de production de ces agrocarburants. Le leurre de la voiture électrique n’y changera pas grand-chose, car, outre les terres rares, dont sont issus les métaux rares, qui sont une ressource fossile, donc épuisable, il faut les construire et cela à un coût ...

    Pour conclure

    Faudrait-il encore penser que l’avenir est déjà là, avec l’agriculture « 4.0 », qui représente la « nouvelle frontière » du lobby agro-industriel : les drones, les robots et le numérique. cette mise en application à l’agriculture de la nouvelle révolution numérique risque de ne servir que des intérêts sans rapports directs avec celui de l’alimentation de la population. Mais ne se fera t-elle pas au détriment des agriculteurs, dont les dépendances aux équipementiers et aux banques ne peuvent que s’aggraver. Ce qui nous est promis, c’est une agriculture pratiquée dans une campagne complètement déshumanisée, définitivement vidée de ses paysans. Excepté l’agriculture bio, ce qui explique aussi la campagne anti bio de certains.

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