• Covid-19 : l’arrivée de BA.4 et BA.5 en France va-t-elle entraîner une nouvelle vague de contaminations ?

    Les deux sous-variants de la famille Omicron ont déjà provoqué de nouvelles vagues en Afrique du Sud et au Portugal.

    Par Delphine Roucaute

    Publié le 04 juin 2022 à 02h00 - Mis à jour le 04 juin 2022 à 15h39

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    Des personnes attendent pour faire un test Covid-19, dans le centre de Lisbonne, le 23 mai 2022. Des personnes attendent pour faire un test Covid-19, dans le centre de Lisbonne, le 23 mai 2022. JORGE MANTILLA / NURPHOTO / AFP

    Avec plus de 18 860 cas par jour, l’épidémie de Covid-19 en France atteint, en ce début juin, les niveaux enregistrés fin novembre 2021. Démarrait alors la longue vague hivernale provoquée par le variant Delta, rapidement supplanté par Omicron, qui règne désormais en maître depuis six mois en France et à travers le monde. BA.1, BA.2 et enfin BA.4 et BA.5 : les différents cousins de cette branche à part de l’arbre phylogénétique de la grande famille SARS-CoV-2 s’imposent l’un après l’autre.

    Chaque nouveau sous-variant prend le pas sur son prédécesseur et entraîne dans son sillon un regain de contaminations. « Chaque sous-variant a son quart d’heure de célébrité, résume Olivier Schwartz, responsable de l’unité virus et immunité de l’Institut Pasteur à Paris. Le virus reste contagieux et essaye de se faufiler dans l’immunité globale présente dans la population. » Une question s’impose donc : alors que l’immense majorité de la population française a été vaccinée et que la moitié a été infectée par Omicron, combien de temps va-t-elle être protégée contre les nouveaux venus BA.4 et BA.5 ?

    Ces petits derniers de la famille Omicron ont été identifiés pour la première fois en Afrique du Sud, où ils ont provoqué une nouvelle vague de contaminations en avril-mai, de bien moindre ampleur que les précédentes qui se répétaient jusque-là tous les six mois avec une régularité de métronome. Au Portugal, c’est le sous-variant BA.5 seul qui s’est imposé en avril, entraînant un regain de contaminations très important ; au 30 mai, il représentait 87 % des cas. Malgré les milliers de kilomètres qui les séparent, ces deux pays ont un point en commun : le sous-variant BA.2 y a assez peu circulé au début de l’année.

    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Au Portugal, le sous-variant BA.5 d’Omicron inquiète

    Des indices sur la capacité d’échappement immunitaire

    Le cas portugais, à part en Europe, pose donc question. « Est-ce que la vague BA.5 au Portugal est si importante parce qu’ils n’ont pas eu de vague BA.2, contrairement à la plupart des pays européens ? Et, en conséquence, est-ce que la France, qui a eu une vague BA.2, sera mieux protégée face à l’arrivée de BA.4/BA.5 ? », s’interroge Arnaud Fontanet, médecin épidémiologiste, membre du conseil scientifique Covid-19 et directeur du département santé globale de l’Institut Pasteur.

    Pour le moment, aucune donnée n’est disponible quant à la protection conférée par un antécédent d’infection par BA.2. Certes, dans les pays touchés par la vague BA.2, comme le Danemark, le Royaume-Uni, l’Allemagne ou la France, BA.4 et BA.5 commencent à circuler. « Mais ils sont encore à des niveaux trop faibles pour avoir des données robustes », précise Santé publique France au Monde. Des tests de séroneutralisation réalisés in vitro fournissent néanmoins quelques indices sur la capacité d’échappement immunitaire de BA.4 et BA.5.

     


  • Diagnostics HPI: le business de la course à l’intelligence

    Si seulement 2% de la population française sont considérés comme «haut potentiel intellectuel», la forte demande de diagnostics pour faire partie de cette élite a encouragé charlatans et psychologues complaisants à développer un business de l’intelligence, notamment autour des tests de QI.

     

     

     

     

     

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    HPI, ces trois lettres désignent le graal de l’intelligence que beaucoup veulent obtenir. Ça se comprend, les personnes au haut potentiel intellectuel, dont le QI dépasse les 130, font souvent preuve d’une créativité hors norme et d’une capacité de réflexion supérieure à la moyenne. Ce diagnostic alléchant qui offre l’étiquette de «surdoué·e» a poussé le développement d’un business de l’intelligence.

    Dans cette vidéo, le journaliste au service Modes de vie de Libération Balla Fofana décrypte le fonctionnement de ces sites et cabinets privés qui font payer cher leurs tests de QI. Ces évaluations sont parfois données aux patients un peu trop vite, ou avec des critères qui sont loin d’être ceux du consensus scientifique.

     

     





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