• Grand Est: Comment la SNCF veut remplir durablement ses trains TER

    TRANSPORTS Les grandes lignes d'un plan d'actions «TER Grand Est 2020» ont été détaillées...

    Alexia Ighirri

       

    Publié le 30/06/17 à 18h53 — Mis à jour le 30/06/17 à 19h27

     

    Alsace: Comment TER Grand Est veut remplir ses trains (Archives)

    Alsace: Comment TER Grand Est veut remplir ses trains (Archives) — G. VARELA /20 MINUTES

    • La direction de TER Grand Est veut augmenter la fréquentation de ses trains et améliorer la qualité de service aux usagers
    • A l’heure du numérique et de l’harmonisation entre les trois anciennes régions Alsace, Lorraine, Champagne-Ardenne, TER Grand Est a identifié plusieurs actions à mener sur le territoire

    Chaque jour, 165.000 personnes voyagent dans l’un des 1.676 trains régionaux du réseau TER Grand Est. Et pourtant, la fréquentation n’est pas, depuis quelques années, à son meilleur niveau. Bien que sur ce point et par rapport aux chiffres nationaux, ça va mieux sur le réseau Grand Est, où le nombre de voyageurs est reparti à la hausse durant le premier semestre 2017 (+2,4 %) grâce à de premières mesures prises en fin d’année dernière. Reste que pour pérenniser cette tendance, mais aussi atteindre ses deux autres objectifs - à savoir « l’efficacité économique » et la « qualité de service », dixit la direction régionale —, un plan d’actions « TER Grand Est 2020 » vient d’être détaillé.

    Plus de trains, de bus et d’intermodalité. Parmi les mesures ayant commencé à faire effet dans la région, on peut citer le nouveau cadencement à la demi-heure toute la journée entre Strasbourg et Mulhouse ainsi qu’entre Nancy et Metz. Ce travail se poursuivra en Lorraine et en Champagne-Ardenne.

    L’Alsace connaîtra, elle, une nouvelle offre week-end… mais en bus : il s’agit en effet de développer une ligne routière sur Sélestat-Ribeauvillé, avec une prolongation jusqu’à Riquewihr.

    Puis, de manière plus générale, « on travaille sur le porte-à-porte, c’est-à-dire l’articulation avec l’autopartage, le covoiturage et aussi, parce qu’il y a une forte demande, à la création de parkings vélos sécurisés », souligne Vincent Téton, directeur régional TER Grand Est.

    Le parcours voyageur simplifié grâce au numérique. Le directeur régional en a conscience : « Nos clients veulent pouvoir s’informer, acheter leurs billets ou encore régler les questions d’après-vente à distance ». Un gros effort sera fait sur le volet numérique. Dès dimanche, l’application Ter Mobile ferme au profit de l’application SNCF. C’est désormais par elle qu’il sera possible d’acheter son titre TER dématérialisé et de recevoir des alertes sur son trajet. La fusion des sites Internet TER Alsace, Lorraine et Champagne-Ardenne est quant à elle programmée en août.

    Côté technologie aussi, TER Grand Est va mener une expérimentation de géolocalisation sur ses cars entre Saint-Dizier et Chaumont, dans le but de pouvoir offrir à terme à ses clients des informations en temps réel.

    Une nécessité d’harmoniser les choses. L’un des chantiers de TER Grand Est est aussi de produire une offre cohérente sur l’ensemble de la région, rattrapant les différences entre l’Alsace, la Lorraine et la Champagne-Ardenne qui vivaient jusqu’à présent séparément. En septembre, une gamme tarifaire unique pour le Grand Est sera par exemple instaurée.

    Sur le réseau, alors que ce travail a commencé depuis plus longtemps en Alsace, une attention particulière sera portée aux points de fragilité en termes de production à l’instar du secteur de la vallée de la Marne où accidents de personnes, de matériel et intempéries perturbent souvent le trafic.

    En termes de fréquentation par ailleurs, la hausse régionale moyenne de 2,4 % cache des disparités : l’augmentation de plus de 4,8 % sur la ligne Strasbourg-Mulhouse par exemple, elle est beaucoup moins forte ailleurs en Lorraine ou Champagne-Ardenne.


  • La LGV Bordeaux-Toulouse va prendre (encore) un train de retard

    TRANSPORTS La ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse a du plomb dans l’aile : la justice vient d’annuler la déclaration d’utilité publique d’une partie de l’itinéraire…

    H.M. avec AFP

     

    Publié le 29/06/17 à 16h50 — Mis à jour le 29/06/17 à 17h17

    Un TGV à quai. Illustration

    Un TGV à quai. Illustration — Olivier Aballain / 20 Minutes

    Dimanche, l’inauguration d’une nouvelle portion de ligne à grande vitesse permettra aux Bordelais comme aux Toulousains de gagner une heure sur leur voyage vers la capitale. Toujours bon à prendre pour les habitants de la Ville rose, d’autant que l’arrivée du TGV en gare Matabiau, annoncée pour 2024, vient de connaître un nouveau – et sérieux – revers.

    Les opposants gagnent une manche

    Jeudi, le tribunal administratif de Bordeaux a en effet annulé la déclaration d’utilité publique (DUP) d’un tronçon de la LGV Bordeaux-Toulouse. Ce tronçon est celui qui relie la gare Saint-Jean de Bordeaux à Saint-Médard-d’Eyrans, à une quinzaine de kilomètres au sud. Il est commun à deux futures lignes LGV, celle qui doit conduire àToulouse et l’autre à Dax.

    >> A lire aussi : TGV Bordeaux-Toulouse, la Ville rose lance une pétition pour voir aboutir le projet en 2024

    Le tribunal avait été saisi par plusieurs collectifs d’associations et d’élus de Gironde et du Lot-et-Garonne, et par une collectivité des Landes.

    La DUP concernée, indispensable au démarrage du chantier, avait été validé en juin 2016 par le gouvernement en dépit de l’avis négatif de la commission d’enquête publique.

    La LGV Bordeaux-Toulouse, plébiscitée par les élus des deux régions, rencontrait déjà des problèmes de financement. Elle est désormais confrontée à un casse-tête juridique.





    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique