• Gironde: Les transports en commun veulent sortir du tout diesel

    ENVIRONNEMENT Gaz naturel pour véhicules, bioéthanol, électrique... Les transports en commun, en particulier les bus de la métropole et les cars du département, cherchent de nouvelles voies pour sortir de la motorisation diesel...

     

    Bus du réseau de transport public TBC à Bordeaux

     

    Bus du réseau de transport public TBC à Bordeaux - M.Bosredon/20Minutes

    Mickaël Bosredon

    L’expérimentation ne va durer qu’un mois. Mais elle préfigure du virage que pourraient prendre les transports en commun du département. Un autocar de la ligne 401 (Bordeaux-Salleboeuf) va ainsi rouler au GNV (Gaz naturel pour véhicules), alors que l’ensemble du parc du conseil départemental est constitué de véhicules roulant au diesel.

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    Cette expérimentation sera menée avec la Citram Aquitaine (filiale de Transdev) et GRDF. « L’avantage du GNV, explique à 20 Minutes Jean-Luc Gleyze, président du conseil départemental, est que ses émissions d’oxyde d’azote (NOx) sont 50 % inférieures au diesel, et les émissions de particules fines 95 % inférieures. Par ailleurs il coûte 30 % moins cher. » L’autonomie en revanche est moindre, mais le véhicule pourra tout de même parcourir 500 km.

    Un test sur un car roulant au bioéthanol

    Le conseil départemental ne s’arrêtera pas là. « En juin, nous allons expérimenter un car au bioéthanol à base de résidus vinique fabriqués par la société Raisinor basée à Coutras. » L’ED95, un carburant composé à plus de 90 % d’éthanol et utilisable par les poids lourds et les bus, peut en effet depuis peu être vendu en France en substitut au diesel. Les véhicules doivent toutefois posséder un moteur particulier, et son usage, très encadré, devrait rester limité dans un premier temps.

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    Sur le parc de bus de Bordeaux Métropole, il n’y a pas encore de bioéthanol. « Nous avons écarté cette hypothèse car c’est une motorisation difficilement compatible avec un mode de transport urbain, dans lequel les véhicules s’arrêtent et redémarrent souvent » explique à 20Minutes Christophe Duprat, vice-président en charge des transports.

    71 % du parc de bus de Bordeaux Métropole roule au GNV

    En revanche, la métropole est à la pointe concernant le GNV, puisque c’est la grande agglomération de France qui possède le plus fort taux d’équipement en la matière, avec 71 % du parc équipé, soit 279 bus sur une flotte de 392.

    « Nous avions commencé dès 2008 par l’expérimentation de trois véhicules » rappelle Christophe Duprat, « à une époque où il n’y avait pas encore le tram à Bordeaux et où le parc de bus était de 550 véhicules. »

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    Depuis, la part du GNV n’a cessé d’augmenter, et les bus diesel, qui représentent encore 20 % du parc, sont au fur et à mesure remplacés par du GNV. « Le gaz, c’est la solution optimum en terme de rejet de particules fines, puisqu’il n’y en a pratiquement aucun » souligne l’élu. En revanche, la consommation est plus importante que le diesel, et la maintenance des véhicules plus importante.

    Vers de l’hybride électrique/GNV ?

    C’est pourquoi Bordeaux Métropole expérimente d’autres pistes. L’année 2013 a ainsi été marquée par l’introduction de 30 bus hybrides gasoil/électricité. « Mais nous n’en sommes pas pleinement satisfaits, puisque l’on nous avait vendu cette motorisation comme 25 % plus économe que le diesel, or, nous constatons que c’est plutôt de l’ordre de 15 %. »

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    Il reste donc l’électrique comme autre solution possible. A ce jour, seuls cinq bus du parc en sont équipés. « Le problème, c’est l’autonomie, qui n’est que de 250 km maximum. Sur une navette de centre-ville ça va, mais sur une ligne péri-urbaine c’est une autre histoire. »

    Par ailleurs, les constructeurs planchent actuellement sur des motorisations hybrides GNV/électrique. « Cela nous intéresse particulièrement ; nous avons d’ailleurs mis cette possibilité dans le cahier des charges du futur BHNS (Bus à haut niveau de service) Bordeaux-Saint-Aubin-de-Médoc pour 2018. »


  • La ligne TGV qui met Bordeaux à 2 heures de Paris inaugurée ce mardi

    Travaux de la ligne Paris-Bordeaux au dessus de la Dordogne.

     

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    Les premiers trains ne rouleront qu'à partir du 2 juillet mais dès ce mardi, François Hollande vient inaugurer en Charente la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux.

    Bordeaux bientôt à 2 heures 05 de Paris contre 3h15 ou 3h30! La ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux n'est pas encore en service, ses premiers trains rouleront en effet à partir du 2 juillet. Mais les travaux - un chantier titanesque qui a coûté 8 milliards d'euros au concessionnaire privé Lisea, une filiale de Vinci - sont enfin terminés. A cette occasion, François Hollande est attendu ce mardi en milieu d'après-midi sur la base de Villognon, au nord d'Angoulême (Charente) pour inaugurer cette LGV.

    «Cette première inauguration de la ligne est un évènement d'une importance extrême» a commenté dans la matinée sur France Info le président de la SNCF, Guillaume Pépy. Après la ligne «Bordeaux-Paris en 2h» suivra la LGV «Rennes-Paris en 1h25, et puis la Bretagne à un peu plus de 3h de la capitale» ajoute le président de la SNCF. «C'est un vrai changement de la géographie. (...) C'est comme si notre pays avait en quelque sorte rétrécit», ajoute-t-il. Cette ligne à grande vitesse pour le Sud-Ouest, mettra également des villes comme Hendaye à 4h30 de Paris au lieu de 5h42, ou encore Toulouse à 4h09 de Paris au lieu de 5h25 actuellement selon la SNCF.

    Le président de la SNCF promet une offre «35 000 sièges par jour entre Paris et Bordeaux». Il devrait en principe y avoir 18,5 allers-retours directs Paris-Bordeaux par jour. Avec cette nouvelle offre de transport à grande vitesse, la SNCF espère ainsi attirer 2,3 millions de voyageurs supplémentaires.

    Hausse des prix des billets redoutée

    Les tarifs des billets seront dévoilés mi-mars. Les usagers redoutent toutefois une flambée des prix. Et notamment, la disparition des «petits prix» proposés par iDTGV. D'après Christian Broucaret, président de la Fnaut, la fédération des usagers des transports de la région Aquitaine, «il est d'ores et déjà impossible de réserver un billet Bordeaux-Paris en iDTGV au-delà du 1 juillet». Ce service permet de prendre des billets de trains, uniquement par internet, à des tarifs meilleurs marché. En faisant le test, on constate en effet qu'après le 1 juillet, il est impossible de prendre sur le site idtgv.com un billet de train Paris-Bordeaux, ni même sur le site de la SNCF. Alors que les trains Paris-Marseille, après le 1er juillet, sont déjà ouverts à la vente en ligne.

    Par ailleurs, la mise en service de cette ligne coincide, à un mois près, avec la hausse de l'offre à bas prix iDTGVMAX qui permet de voyager sur une partie du réseau de manière illimitée. Face au tollé provoqué par l'annonce de la disparition de cette offre, la SNCF a prolongé l'offre iDTGVmax pendant deux ans. Mais son prix passe à 64,99 euros par mois au lieu de 59,99 euros à partir de juin.





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