• «D'ici la fin de l'année (...) plus personne dans les rues», le DAL rappelle à Emmanuel Macron sa promesse de Noël

    LOGEMENT Cet été, le président de la République s'était engagé sur le mal logement...

    Helene Sergent

    Publié le 25/12/17 à 21h22 — Mis à jour le 25/12/17 à 21h22

    Une manifestation organisée par le DAL s'est tenue ce lundi 25 décembre à Paris.

    Une manifestation organisée par le DAL s'est tenue ce lundi 25 décembre à Paris. — LIONEL BONAVENTURE / AFP

    L’association Droit au Logement (DAL) a manifesté lundi sous les fenêtres du ministère du Logement à Paris pour rappeler au président de la République sa promesse faite cet été qu’il n’y aurait « d’ici la fin de l’année (…) plus personne dans les rues ».

     

    Une centaine de personnes, dont de nombreux enfants, se sont rassemblées en musique et autour d’un goûter pour un « Noël de combat », en présence de la comédienne Marina Vlady.

    La promesse de l’été

    Une affiche citant la promesse du chef de l’Etat « plus personne à la rue cet hiver » et une autre banderole « la ville n’est pas le monopoly » avaient été tendues, montrant une pluie de billets de cinq euros et l’inscription APL pour « Aides au logement personnalisées », en référence à la baisse de cinq euros mensuels pour tous les allocataires de l’APL, entrée en vigueur le 1er octobre.

    « Il faudrait que les ministres du Logement, Messieurs Mézard et de Normandie (Jacques Mézard, le ministre de la Cohésion des territoires en charge du logement et Julien Denormandie, secrétaire d’Etat à la Cohésion des territoires, NDLR), démissionnent parce qu’ils ont failli à la mission que leur a donnée le président », a déclaré Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du DAL.

    « Il y a de plus en plus de sans-abri alors qu’on a jamais eu autant de logements vacants, il y a de la place ! », a-t-il expliqué. « Quand on nous parle de bienveillance et qu’on supprime toutes les aides, on voit que c’est de la cupidité, et du soutien à ses amis, les riches », a ajouté M. Eyraud.

    À l’hôtel depuis cinq ans

    Fatoumata Konte, une Ivoirienne de 27 ans, vit à l’hôtel depuis cinq ans, avec son bébé de deux mois et sa fille de trois ans : « Depuis 2011, je change d’hôtel, on y est parfois pour trois mois, parfois pour deux jours… C’est pas propre, il y a de la moisissure, des punaises, des souris qui viennent manger la nourriture des enfants, mais on a pas le choix : si tu veux avoir un endroit où coucher, tu dois accepter ces souffrances. »

     « Je suis hébergé par des proches… avec un regard de travers : on est six dans un 30 m2 », raconte Karim, un coiffeur de 54 ans qui préfère ne pas donner son nom. En juillet, lors d’un discours à Orléans sur l’accueil des migrants​, Emmanuel Macron avait déclaré : « D’ici la fin de l’année, je ne veux plus personne dans les rues, dans les bois », ajoutant « la première bataille : loger tout le monde dignement. Je veux partout des hébergements d’urgence. Je ne veux plus de femmes et hommes dans les rues »


  • Ile-de-France: Le Secours catholique va inaugurer sa première «agence immobilière sociale» en 2018

    INITIATIVE L’agence se portera caution pour les personnes mal logées…

    20 Minutes avec AFP

    Publié le 26/12/17 à 07h52 — Mis à jour le 26/12/17 à 07h56

     

    Aider les personnes mal logées à convaincre des propriétaires de leur consentir un bail, c’est le but de l'« agence immobilière sociale » qui sera créée l’année prochaine par le Secours Catholique. Sa présidente Véronique Fayet l’a annoncé au cours du Grand « Rendez-vous » d’Europe 1, en partenariat avec CNews et « Les Echos » ce 24 décembre.

    Un loyer modéré en échange d’une caution

    Si le nombre de places en hébergement d’urgence a été accru, il reste « insuffisant en hiver » et ce particulièrement pour les familles refusant d’être séparées, a-t-elle précisé. L’association caritative pourra ainsi se porter caution via son agence immobilière pour pallier ce déficit et des bévoles pourront accompagner les nouveaux locataires pendant leur aménagement.

     

    La contrepartie pour les propriétaires acceptant de ne toucher qu’un loyer modéré sera l’assurance d’être payés grâce à cette caution. Véronique Fayet espère « capter » de 150 à 200.000 logements en Ile-de-France. Elle a rappelé que la majorité des propriétaires en région parisienne n’étaient pas des accapareurs. Ils n’ont souvent qu’un appartement et ont besoin, selon elle, de ce revenu locatif.