• Pendant les grandes baffrades de bout d’an, les affaires continuent

     

    Non, il ne s’agit pas des « affaires » glauques de Fillon ou des turpitudes de Ferrand mais des Affaires, les vraies, celles de ceux qui tirent les ficelles de ces marionnettes. Et ces affaires-là sentent surtout le pétrole.

    Les firmes multinationales ont-elles encore un quelconque intérêt à ménager les États ? De moins en moins avec la primauté politique actuelle des gouvernements ultralibéraux qui sévissent de par le monde dit démocratique. Ces pays sont gérés – et non plus gouvernés – par les politiciens véreux dont les banksters et les multinationales agitent les ficelles. Ces derniers n’hésitent pas à ruiner des pays, à saccager la planète voire à déclencher des guerres afin de satisfaire leur avidité de profit à court terme.

    Quelques exemples ? La guerre de Syrie, sous le faux nez d’un conflit religieux, est sous-tendue par le passage ou non de gazoducs et d’oléoducs. Le gaz est devenu, plus encore que le pétrole, la principale source d’énergie en ce XXIe siècle, que ce soit comme solution de rechange au pétrole en raison de la diminution des réserves, ou comme source d’énergie propre. Par conséquent, le contrôle des zones gazières du monde par les différentes puissances anciennes ou émergentes est à la base d’un conflit international dont la manifestation est régionale. Actuellement le potentiel du pouvoir ne réside plus dans l’arsenal militaire nucléaire, mais plutôt là où se trouvent les ports d’exportation de l’énergie. Et c’est ce qui explique le mieux la rivalité russo-américaine au Moyen-Orient. Projet de création des ouvrages de transport de produits pétroliers et gaziers North Stream et South Stream pour les Russes, projet concurrent Nabucco pour les Étasuniens.

    Autres exemples ? La mise sous tutelle des États à travers les mécanismes de résolution des litiges État investisseurs, ou ISDS (pour Investor-State Dispute Settlement, en anglais). L’arbitrage signifie que deux entreprises, en désaccord sur un sujet, soumettent leur litige à un jury commercial, qu’elles désignent elles-mêmes, pour juger laquelle des deux a raison selon les termes du contrat qui les lie. Mais par le même mécanisme les investisseurs peuvent poursuivre un État s’ils estiment avoir été traités de manière inéquitable. Les multinationales se voient ainsi donner le pouvoir sans précédent d’échapper aux lois, à travers une sorte de système de justice privatisée contre lequel aucun appel n’est possible. Ainsi Vinci attaquera l’État lorsque sera acté l'abandon de l'aéroport ubuesque de Notre-Dame-des-Landes. Ainsi, l’Italie est poursuivie devant un tribunal d’arbitrage international par Rockhopper Exploration, une compagnie britannique pétrolière et gazière qui lui réclame des dommages et intérêts. En cause : l’interdiction votée par le Parlement italien en janvier 2016 de toute nouvelle activité d’exploration et de production à moins de 12 mille marins de la côte, soit une vingtaine de kilomètres. Mais attention, la multinationale ne poursuit pas l’État italien devant un tribunal d’arbitrage international pour des dommages concernant des investissements déjà effectués mais pour « des dommages financiers très importants » sur la base de ses potentiels futurs profits et non des investissements passés !

    Ce type de demandes de compensation de la part de multinationales se multiplie, en particulier sur le pétrole, le gaz ou l’exploitation minière, des secteurs que tentent d’encadrer les législations environnementales et de protection des travailleurs. En Europe, le géant suédois de l’énergie Vattenfall réclame plus de 3,7 milliards d’euros à l’Allemagne en compensation de sa décision de sortir du nucléaire.

    Ces situations ubuesques sont de puissants leviers pour intimider un État qui menacerait les intérêts des tentaculaires compagnies multinationales et leurs complices financiers. Elles s’appuient sur un discret mécanisme mis en place pour régler les litiges entre États et investisseurs : l’ "ISDS ", intégré dans tous les traités commerciaux, dont celui en négociation entre l’Europe et les États-Unis (Tafta) et celui signé avec le Canada, le Ceta. Les multinationales bénéficient ainsi, à travers ce mécanisme, d’un pouvoir sans précédent pour échapper aux lois.

    Cette privatisation de la justice, au seul profit des entreprises et au détriment des peuples et des États qu’ils se sont choisis, est scandaleuse. Elle est rejetée par toutes les populations formant l’U.E.

    Dans les faits, à travers de telles juridictions privées, composées d’avocats d’affaires et de juristes au service des entreprises, les multinationales peuvent attaquer un gouvernement qui, prendrait, par exemple, des décisions contre le tabagisme, et réclamer des sommes fabuleuses pour « compenser » leur manque à gagner.

    En creusant la question, on découvre qu’un pays européen est devenu la plaque tournante de très nombreuses procédures des multinationales contre les États. Ce pays, c’est les Pays-Bas. Celui-ci abrite un maximum de sièges sociaux fictifs ou non et de filiales sans activités réelles d’entreprises transnationales. Ces firmes signent discrètement un traité d’investissement avec les Pays-Bas qui prévoit la possibilité, pour tous les investisseurs « néerlandais » qui auraient l’impression de ne pas avoir été traités de manière équitable par leur pays hôte, de le convoquer devant un jury d’arbitrage. Une procédure qui s’inscrit dans le cadre de la Banque mondiale.

    Les Pays-Bas sont ainsi devenus le pays d’origine du plus grand nombre de procédures ISDS. Pas moins de 16 % des cas soumis au cours de l’année 2014 l’ont été par des firmes néerlandaises. « Néerlandais » est toutefois un terme relatif dans ce contexte. L’analyse détaillée de ces investisseurs montre que plus des deux tiers sont des filiales fantômes, n’existant que sous la forme de boîtes à lettres. Seulement une sur six est véritablement néerlandaise. Les Pays-Bas : l'une des pires paradis fiscaux, un serpent lové confortablement au sein de l'Union Européenne, comme son comparse et complice en parasitisme, le Luxembourg.

    N’y a-t-il pas là des questions impératives à résoudre afin que l’Europe cesse d’être un machin détesté par les populations pour redevenir un formidable espoir ?

    Entendez-vous, dans les lucarnes à décerveler, ce genre de questions être débattues ?

    Non. Jamais. L’important, le fond des débats c’est que Ruffin vienne à l'Assemblée déguisé en footballeur ou qu'un footballeur se déguise en noir…

     


  • Vrais chiffres chômage novembre 2017, 18600 chômeurs de moins et 319100 radiés ce mois-c

     

    6 606 600 privés d'emploi et travailleurs occasionnels officieux, toutes catégories confondues, + 4 800 000 environ d'invisibles qui n'entrent pas ou plus dans les statistiques officieuses ( chiffres détaillés bas de page ).

    Total : toujours + de 11 MILLIONS de chômeurs en France (fourchette basse), et autant de pauvres largement sous les seuils de pauvreté.

    On remarquera que rien ne change, que ça soit sous gouvernement Sarko, Hollande, ou maintenant Macron, les effroyables idéologies puantes, infantilisantes, culpabilisantes, "marche ou crève", flicage, intelligence sociale zéro etc .. refont surface à un moment ou à un autre envers les chômeurs, ça fait vraiment pitié de voir ça, ou encore ça met en colère, mais en tout cas, pour les plus fragilisés, crevés, malades, désabusés, précaires, tenez bon, ne vous laissez pas détruire par ces abjectes mentalités inhumaines !

    Radiations des listes A,B,C,(D,E) de Pôle Emploi par motifs, moyenne mensuelle (basée sur 1 trimestre) de Novembre 2017 :



    -  Défauts d'Actualisation (bugs informatiques + oublis + des découragés non indémnisés) : 224 500, 42,7 % des sorties des listes. (+ 2,3 % sur 1 an)

    - Radiations Administratives (les punis) : 46 900, 8,9 % des sorties. (- 11,5 % sur 1 an)

    - Autres Cas (morts, suicidés, emprisonnés, expulsés etc) : 47 700 et 9,1 % des sorties. (- 9,7 % sur 1 an)
     
    soit 319 100 radiés des listes (60,7 % des sorties) ce mois (moyenne mensuelle sur 1 trimestre) pour autres motifs que :



    -  Stages parking : 56 400, 10,7 % des sorties. (-31,7 % sur 1 an)

    - Arrêts maladie, maternité, départs en retraite : 44 900, 8,5 % des sorties. (+ 13,1 % sur un an)


    -  Reprises d'emploi déclarées : 105 700, ne représentent que 20,1 % des sorties des listes de pôle emploi. ( - 0,8 % sur 1 an )

     

    Demandeurs d'emploi par catégories :

     

    A : 3 454 100 -0,8 % ( -0,1 % sur 1 an ).

    B : 755 300 + 2,2 % ( + 4,2 % sur 1 an ) travailleurs pauvres moins de 78 heures.

    C : 1 402 000 + 0,6 % ( + 9,2 % sur 1 an ) travailleurs pauvres de + de 78 heures. 

    D : 268 200 -1,3 % ( -20,7 % sur 1 an ) stages parking, occupationnels etc.
    E : 390 600 -2,2 % ( - 7,7 % sur 1 an ) contrats aidés etc.

    TOTAL : 6 270 200 ( données corrigées ), hors DOM TOM, soit + 0,7 % sur 1 an, 16 800 chômeurs de moins, par rapport à octobre.

    TOTAL, dom-tom compris : 6 606 600

     

    Quelques chiffres qui parlent :

    Chômage Longue durée (entre 2 et 3 ans) : - 0 ;9 % sur 1 an.
    Chômage Très Longue Durée + de 3 ans : + 4,3 % sur 1 an.

    Chômage des 50 ans et +, + 5,5 % sur 1 an.

    1 chomeur inscrit à pôle emploi sur 2 (50,05 %) ne perçoit AUCUNE INDEMNITE, ni ARE (allocation retour à l'emploi), ni allocation de solidarité (ASS, AER)

     

    Le + scandaleux, LE CHÔMAGE INVISIBLE, complètement en dehors des statistiques :

    Ne sont pas comptés dans ces 6 606 600 demandeurs d'emploi et travailleurs pauvres occasionnels :
     
    1 000 000 foyers bénéficiaires du RSA, en effet sur 1 820 000 environ de foyers (dernier chiffre connu), seuls 820 000 environs sont inscrits à Pôle Emploi, les autres bénéficient d'autres suivis (associations, collectivités locales, etc.) en sachant qu'un foyer bénéficiaire, comporte parfois + d'un demandeur d'emploi en son sein, donc si on parle en nombre d'individus c'est pire.

    1 200 000 de foyers bénéficiaires de la prime d'activité (qui remplace le RSA activité qui sont donc sortis des statistiques RSA) environ, sur les 2,5 millions au total (dernier chiffre connu) de bénéficiaires (160€ en moyenne par foyer) , sont en recherche d'emploi stable et non précaire.

    + encore 1 100 000 au bas mot, sur les environs 2 millions de bénéficiaires de l'AAH ou d'une pension d'invalidité, qui ne sont pas inscrits à Pôle emploi, malgré une aptitude et un désir d'accès à un emploi adapté.

    + encore 1 500 000 de SANS-DROITS, qui sont principalement :



    -  des jeunes de moins de 25 ans, primo demandeurs d'emploi, qui comme vous le savez n'ont même pas droit au RSA. (quasi unique en Europe), favorisant délits, crimes, trafics, prostitution, esclavagisme moderne, radicalisations etc.

    - des sans droits, pour motif, dépassement des plafonds de ressources dans le foyer, exemple, votre conjoint(e) perçoit 700€ d'allocation chomage, ou 810,89€ d'allocation adulte handicapé, vous n'aurez même pas droit au RSA, car vous dépasserez le plafond couple qui est de 687€ par mois, si vous êtes NON SDF.

    - des bénéficiaires de pensions de reversions ( veufs, veuves ) de 55 ans et +, qui dépassent les plafonds du RSA ( 473,50€ pour une personne seule ), et qui n'ont pas l'âge pour prendre leur propre retraite ou pour percevoir le minimum vieillesse ( 65 ans ) qui s'appelle aujourd'hui "A-S-P-A" (allocation solidarité aux personnes âgées), qui est récupérable sur le patrimoine, au décès.

    - des bénéficiaires de pensions alimentaires qui dépassent les plafonds du RSA (plafonds 2 fois inférieurs aux seuils de pauvreté, une véritable honte)

    - des étudiants, boursiers ou non, qui cherchent des petits jobs alimentaires, qui sont donc bien demandeurs d'emploi, en concurrence avec les autres (même si beaucoup sont aussi exploités en stages sous payés, voire gratuits).

    - des auto-entrepreneurs, qui ne gagnent rien ou presque, et sont demandeurs d'emploi en parallèle.

    - on peut parler également de retraités qui cherchent un emploi car leur retraite ne couvre pas les charges fixes pour survivre ( loyer, énergie, assurances, voiture, téléphone, eau, nourriture, santé (lunettes, dentiste ..) incalculable.

    Faites le calcul vous même, on arrive au total, à + de 11 MILLIONS de demandeurs d'emploi en France, et travailleurs pauvres occasionnels.
     
    Sources : Rapport complet de la DARES de 13 pages : http://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/di-mensuel_iwuhny.pdf

    Rendez-vous le jeudi 25 janvier 2018, pour avoir les vrais chiffres du chômage de décembre 2017.