• Amiens : en centre-ville, les personnes sans abri n’auront plus le droit de faire la manche à partir du 1er mai

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    Amiens : en centre-ville, les personnes sans abri n’auront plus le droit de faire la manche à partir du 1er mai

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    La mairie, qui dit craindre une arrivée massive de sans-abris chassés de la capitale pendant les Jeux olympiques, a publié jeudi 25 avril un arrêté leur interdisant de faire la manche dans les principales artères commerçantes du centre.

    par LIBERATION

    publié le 27 avril 2024 à 17h15
     

    Ce qui n’était qu’un projet est désormais acté. L’arrêté anti-mendicité en centre-ville d’Amiens a été signé jeudi par la maire Brigitte Fouré (UDI). Ce dispositif expérimental, annoncé à la fin du mois de mars et depuis décrié par les associations, prendra effet dès le 1er mai et ce jusqu’au 31 d’août. Au micro de France Bleu Picardie, l’édile défendait cet arrêté comme une solution aux nombreuses plaintes de commerçants de la ville qui se plaindraient de troubles aux abords de leurs boutiques : «Soit [les personnes sans domiciles] restent sur place et se comportent correctement, soit [elles] doivent aller ailleurs».

    Concrètement, les personnes sans domicile fixe n’auront pas le droit de faire la manche dans certaines rues du centre-ville de la préfecture de la Somme, du mardi au samedi, entre 8 heures et 20 heures, afin de ne pas «chasser les clients des commerces», explique la maire. En cas de non-respect de l’arrêté, la police municipale pourra verbaliser les personnes concernées, ou leur demander de partir. «Ça permettra à la police municipale d’intervenir et de demander aux personnes de ne pas se comporter de manière agressive sur les rues en question, donc sur l’espace piéton», détaillait Brigitte Fouré. Au début du mois d’avril, près de 150 manifestants s’étaient rassemblés devant l’hôtel de ville pour dénoncer cette mesure.

    Les arrêts contre les mendiants sont bien légaux depuis 1995, mais sous certaines conditions seulement : ils ne peuvent être pris que pour une période donnée en détaillant les lieux précis qui seront affectés par la décision. Ce qui est le cas de l’arrêté de la maire d’Amiens. Mais les exemples passés montrent que de tels arrêtés sont généralement considérés illégaux par le Conseil d’Etat, comme ce fut le cas à Tours en 2017, à Bayonne en 2020 ou à Saint-Etienne en 2021. Plus récemment, l’arrêté «anti-marginaux» d’Angoulême avait lui aussi suscité la polémique à l’été 2023, avant d’être suspendu par le tribunal administratif de Poitiers.

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