• Bordeaux : depuis 2021, de la poussière se dégage du béton de la cour d’une école élémentaire

    Bordeaux : depuis 2021, de la poussière se dégage du béton de la cour d’une école élémentaire

    Bordeaux : depuis 2021, de la poussière se dégage du béton de la cour d’une école élémentaire

     

    L’entreprise qui a réalisé le sol de la cour de récréation de l’école élémentaire Modeste-Testas est convoquée sur place mi-avril afin de trouver une solution durable, tandis que Bordeaux Métropole prépare une procédure de sinistre

    Le phénomène se produit après quelques jours de beau temps. À la sortie de l’école Modeste-Testas, à Bordeaux, les parents s’inquiètent de voir que les vêtements et les cartables de leurs enfants, de même que leurs chaussures, sont parfois recouverts d’une « poussière blanche ». Ce dépôt peut être localisé aux endroits où ils ont été en contact avec le sol, s’ils se sont agenouillés ou assis. Il arrive aussi d’en retrouver « vraiment partout sur les fringues », d’après une maman, pour peu qu’ils aient joué ou couru dans la cour de récréation, qui après tout est faite pour ça.

    Ce problème ne concerne pas l’ensemble du groupe scolaire situé rue Delbos, à Bacalan, mais uniquement la cour de l’école élémentaire, sur environ une moitié de sa surface. Rien de tel du côté des maternelles, où le revêtement est décrit comme « caoutchouteux ».

    Défaut dès l’ouverture

    Après avoir reparlé de cette « poussière de béton » au conseil d’école du 7 mars, les parents d’élèves, via leur association Mo’Asso, ont envoyé un mail à la municipalité, demandant « qu’une intervention soit programmée au plus tard pendant les vacances de Pâques ». Ce « défaut constaté dès l’ouverture il y a trois ans » de cet établissement avait fait l’objet, rappellent-ils, d’un rapport de l’inspection Santé et sécurité au travail de l’Éducation nationale en mai 2022, dont a eu connaissance la mairie. Les interrogations autour de ces poussières ne datent pas donc d’hier. Elles avaient émergé dès le tout premier conseil d’école, en novembre 2021.

    « Il n’y a pas de plomb, pas de matière nocive dedans », rassure Sylvie Schmitt, l’adjointe au maire chargée de l’éducation, de l’enfance et de la jeunesse. « Ces poussières peuvent entraîner des désagréments, type allergie ou rhinite. » Consciente que « les enfants et toute la communauté éducative » ne peuvent être exposés plus longtemps, la Ville, en l’occurrence ses services techniques, va rencontrer « mi-avril sur site » l’entreprise qui a réalisé le sol de cette cour, ainsi que l’agence d’architecture, choisie à l’époque comme maître d’œuvre de ce chantier par Bordeaux Métropole, également présente à ce rendez-vous. « Juste avant les vacances », précise l’élue.

    Recherche de solutions

    « Devant le manque de réactivité de l’entreprise qui n’a proposé aucune solution efficace à ce jour, les services techniques de Bordeaux Métropole préparent une procédure de sinistre », indique Sylvie Schmitt, dans sa réponse écrite aux parents. L’entreprise en question avait déjà été sollicitée pour remédier à cette « dégradation anormale du revêtement » formant « une pellicule de poussières ». En juin 2022, elle avait procédé à un « nettoyage mécanique à la balayeuse » avec ensuite « application d’un produit durcisseur ». Une « résine », disent les parents, laquelle a tenu un moment, mais « un an plus tard », les poussières sont réapparues.Nouvelle recherche de solution : « Le maître d’œuvre a contacté l’entreprise qui a fait ce sol en lui demandant de se rapprocher de son fournisseur, relate Sylvie Schmitt. Il l’a relancée plusieurs fois, sans réponse de sa part. » Si ce dossier s’éternise, il y a au moins une explication.

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