• De Lucifer à Prométhée

     

     

    DE LUCIFER À PROMÉTHÉE

     

    « Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. 

    Par lui, tout s’est fait et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. 

    En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; 

    la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée. »

    Évangile de Jean

     

     La lumière du Logos est invisible et insaisissable, mais c’est elle qui permet à nos yeux de percevoir le monde. Comment l’habitude de tous les jours pourrait-elle nous faire oublier un tel miracle ? Car il s’agit d’un Miracle, si non du plus Grand des MIRACLES !!!

     La recherche symbolique nous fait redécouvrir la véritable dimension du miracle du monde qui nous entoure.

     Baudelaire nous dit que « le monde est une forêt de symboles »et il nous laisse le soin d’approfondir notre recherche. Hormis la dimension symbolique, le monde est d’une banalité affligeante. Le poète, le peintre, le naturolâtre voient des merveilles. Pour Pythagore le monde est « Cosmos », une beauté. Le miracle est réservé à la recherche et la vision du symbole.

     Les symboles sont la voie royale de la philosophie, non celle des érudits et autres spécialistes de la complexité, mais de ceux qui sont disposés à voir les grandes vérités dans les choses simples.

     Les cathédrales sont ornées de symboles pour tous ceux qui ne savent « ni lire ni écrire ». Ils ne sont pas analphabètes, mais ils sont invités à voir avec l’œil du cœur. Ce « troisième œil » s’ouvre uniquement avec un cœur pur de tout sentiment négatif, de haine, d’envie ou de cupidité.

     C’est un dur travail auquel se livrent les moines chrétiens et boudhistes, aussi bien que les disciples de Pythagore avant de se coucher, seulement après un examen impartial de conscience, ou d’autres mystiques avec des pratiques de méditation ou des postures corporelles comme le yoga.

     L’astre qui accompagne le Soleil à son lever et à son coucher est Aphrodite, Venus. Comme annonciateur de lumière cet astre dans la Bible est appelé « Lucifer ». Mais Lucifer est un ange déchu, selon les écrits. 

     Une question que l’on peut se poser est le sens de « Lucifer », le porteur de lumière, que nous décrit la Bible comme un ange, le plus beau de tous, mais un ange déchu. Avait-il cherché à s’approprier la lumière créatrice de Dieu pour son propre compte ? Pourquoi Dieu tout puissant ne l’a-t-il pas fait disparaître ? Plus loin dans la Bible nous le retrouvons entrain de recevoir des ordres de Dieu lorsqu’Il lui demande d’éprouver Job sans le tuer.

     Lucifer ne doit pas être confondu avec Baphomet, Velzebute, Satan, ou le Diable.

     Baphomet n’est pas Lucifer et Lucifer n’est pas Satan… 

     Satan dérive de Seth l'un des principes qui représente la dualité avec Horus en Égypte antique (Kemet)… Seth présente le chaos, le désordre, le signe - etc… il est l’opposé d’Horus.

     Pour les Kamites (anciens égyptiens ou les Noirs africains authentiques) les forces d'oppositions sont indispensables à l'apparition et à la continuité de la Création étant donné que le monde est soumis à la loi de l'équilibre (l'ordre/le désordre, le bien/le mal, le positif/le négatif etc...).

     Du plus petit grain de sable à la plus énorme planète, toutes les particules possèdent une double nature. Les galaxies même sont ainsi soumises à deux forces contraires… 

     Seth n'est pas toujours maléfique car dans la mythologie Kamite, il aide à vaincre le serpent Apophis sur la barque solaire ! 

     Seth c'est également la force et la vengeance, il est seulement positif en temps de guerre. C'est une figure très complexe car lorsque l'on a une mauvaise interprétation de la spiritualité Kamite comme le font les peuples étrangers ou les envahisseurs de l'Égypte antique, ceci peut conduire à une très mauvaise compréhension emmenant à réduire Seth uniquement au mal absolu tel que nous le connaissons aujourd'hui sous le nom de Satan. 

     Le « Diable » est encore une autre puissance des ténèbres. À la différence du « Sheitan » qui est l’obstacle, le diable, διάβολος, διαβάλλει, il divise. La fameuse devise « diviser pour régner » est bien connue et il suffit d’étudier l’histoire des empires pour comprendre sa fonction.

     Dans la mythologie grecque « Eosphoros », annonce la lumière du soleil, l’arrivée du jour. Chaque jour est un jour nouveau. C’est un espoir pour que chacun puisse « un bon matin » comprendre quel est le véritable but de sa vie ; car chacun a un but précis dans la vie et il doit l’atteindre avant de rejoindre cette Source de Lumière Originelle qui a créé le Monde. Si la mort est l’arrêt de la vie, la fin de toute chose, l’abandon d’un projet ou la remise à une autre fois, il est clair que la vie est un échec. Dans le monde « moderne » le « nihilisme » est une mode comme tout le reste.

     L’essence de la Mythologie Grecque est la recherche et la mise en pratique de ce que nous avons compris non seulement avec l’intellect, cela est très important aussi, mais avec les trois parties de notre être. S’il y a trois verbes pour saisir la graduation de notre évolution : l’avoir, le faire et l’être, il y a aussi trois niveaux dans notre constitution naturelle. La tripartition : corps, âme, esprit est philosophiquement erronée car en réalité il s’agit de « l’intellect, de l’âme et de l’esprit ». Le corps sans l’intellect n’existe pas, parce que l’intellect sans le corps n’existe pas non plus. Il s’agit de conquérir l’« esprit » qu’est l’unité des trois composants. Le véritable but alors est atteint et c’est l’ « accomplissement » de la destinée humaine toujours selon la Mythologie Grecque. (La Mythologie Grecque est une religion sans dogme qui s’adresse à l’homme libre, dégagé de tout préjugé pour qui la vie est une superbe occasion d’évoluer.) 

     Le philosophe qui étudie la Mythologie, est celui qui unit sa parole à ses actes. La vérité a besoin de ses deux jambes pour avancer : Le discernement et l’adaptation. Discerner la différence entre l’intellect et l’Esprit et adapter sa pensée à la Réalité de l’Esprit lorsque le monde « semble réel ». L’adaptation n’est pas la soumission ni l’imitation, mais la réflexion puis la libération.

     Prométhée a donné la Lumière de l’Esprit aux hommes pour leur permettre d’évoluer. À un moment par erreur ils ont préféré le progrès technologique et la pensée systémique à l’évolution salvatrice et la pensée logique. Ils se sont trouvés prisonniers dans le « matrix », comme Platon nous décrit dans le mythe de la caverne. Le philosophe recherche la Vraie Lumière lorsque les « pragmatiques » prennent les ombres pour la réalité. 

     Il a fallu qu’Héraclès vienne libérer Prométhée après que Zeus ai pu constater que l’homme est capable de penser par lui-même et de discerner ce qui est bon pour lui.                                           

     Si seulement la Lumière pouvait nous faire admirer le miracle de la transformation d’un grain minuscule à un arbre de 20 mètres de haut ; d’un spermatozoïde invisible à l’œil nu qui devient un être humain capable de penser et d’orienter sa vie vers la Lumière harmonieuse enrichissante et enchanteresse.

     Plus que jamais l’homme a besoin de retrouver sa capacité de penser et de discerner le vrai du faux afin de se libérer de l’esclavage que lui préparent les « Titans » mis en liberté par les banques dans un monde …« libéral »… qu’est le notre. (Dias dans la Mythologie Grecque avait emprisonnés les Titans après un extraordinaire combat dans les Tartares, le monde souterrain, afin d’instaurer le Monde de la Justice et de la Liberté.)

     Comprend qui peut, comprend qui veut… « Satan-isme », « athé-isme », « libéral-isme » et tous les « -ismes » à la mode, ne sont que des dérivés du « nihil-isme » l’autre face du « modern-isme » que nous devons affronter en se soumettant à la pensée du Système, ou en libérant notre pensée.

     Dans la Mythologie Grecque le mal absolu n’existe pas, il n’est qu’une distorsion du bien. C’est ici que réside l’espoir qui est resté dans la boîte de Pandore lorsque tous les vices ont envahi le monde pour permettre au plus courageux et au plus sage de vaincre ses passions. La Victoire qu’il faut remporter, est la victoire sur la peur, la haine et la honte, sans quoi il n’y a pas d’espoir. 

     

     

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