• L'héritier de Samsung et quatre autres dirigeants officiellement inculpés

    VIDÉO - Lee Jae-yong, le patron de Samsung Group, a été mis en examen ce mardi

     

     

    L'héritier de Samsung et quatre autres dirigeants officiellement inculpés

    • Par lefigaro.fr
    • Mis à jour le 28/02/2017 à 12:04
    • Publié le 28/02/2017 à 08:49
    •  Lee Jae-yong, le patron de Samsung Group, a été mis en examen ce mardi pour corruption et détournement de fonds avec quatre autres dirigeants dont trois ont démissionné dans la foulée.

    Nouveau coup dur pour Samsung. Son patron, Lee Jae-yong, a été officiellement inculpé ce mardi pour corruption et détournement de fonds, avec quatre autres dirigeants. Agé de 48 ans, le fils du président du premier conglomérat sud-coréen avait été arrêté le 17 février dernier. Cette inculpation signifie de manière quasi certaine qu'il sera renvoyé devant un tribunal, avec ses collègues, dont trois ont démissioné ce mardi matin. Cette annonce ajoute encore à l'onde de choc pour le groupe qui pèse le cinquième de l'économie sud-coréenne et qui se remet à peine de la débâcle de son smartphone Galaxy Note 7 aux batteries explosives.

    Le petit-fils du fondateur du groupe, devenu de facto patron de Samsung après la crise cardiaque de son père en 2014, est accusé, entre autres, d'avoir versé près de 40 millions de dollars de pots-de-vin à Choi Soon-sil, confidente de l'ombre de la présidente de Corée du Sud, Park Geun-hye, en contrepartie de faveurs politiques. Les cinq responsables devront notamment répondre des accusations de «corruption, détournement de fonds et de dissimulation de biens à l'étranger», a déclaré Lee Kyu-chul, un porte-parole du bureau du procureur spécial. Lee Jae-yong sera également accusé de parjure devant le Parlement.

    Conclusion de l'enquête politique le 6 mars

    Samsung a annoncé dans la foulée le démantèlement de son bureau stratégique, le centre névralgique de ses opérations qui supervise toutes les décisions importantes du conglomérat. Samsung démantèle aussi son puissant service chargé du lobbying auprès du gouvernement. «Reste à savoir s'il s'agit d'une nouvelle mesure cosmétique pour détourner les critiques de l'opinion», a commenté Chung Sun-sup, directeur de chaebol.com, site de surveillance du comportement des entreprises.

    Cette affaire a pris une tournure très politique depuis des mois. Éclaboussée, la chef d'État, Park Geun-hye, a été destituée par le Parlement début décembre. Le porte-parole du procureur spécial a déclaré que le cas de la présidente Park, qui restait suspecte, serait confié à des procureurs et que d'autres conglomérats pourraient être visés par l'enquête. Park Geun-hye, 64 ans, est accusée, avec une amie et un de ses anciens conseillers, tous deux mis en examen, d'avoir fait pression sur de grandes entreprises sud-coréennes, dont Samsung, pour qu'elles fassent des dons à deux fondations mises en place pour soutenir ses initiatives politiques. Le bureau du procureur spécial annoncera officiellement le 6 mars les conclusions de son enquête. De son côté, Lee Jae-yong dément toutes les accusations portées contre lui.

    (Avec agences)

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