• La guerre de l’information

    Qu'est-ce qui peut bien réussir l'exploit de contenir une masse de millions d'individus dans un état de passivité morbide face aux exactions d'une poignée de financiers sans scrupules et d'une classe dirigeante corrompue ? Plusieurs facteurs entrent en jeu et nous allons en développer quelques-uns mais une chose est sûre : l'information, la transmission et la falsification de celle-ci est un élément majeur qu'il faut connaître mais aussi comprendre car le poids de l'information dans l'évolution des mœurs et des croyances, dans les comportements de chacun au quotidien est tel que celui qui la maîtrise dispose d'un pouvoir de persuasion presque sans limite. L'histoire elle-même est tellement enduite de mythologie en tous genres qu'il ne reste de la vérité qu'un filament à peine visible à l’œil nu.

    Pour beaucoup l'information est secondaire, on se tient au courant. Une grande majorité d'entre nous ne creuse rien et prend pour argent comptant ou presque, ce qui lui est compté dans les médias mainstream comme l'on dit. S'ils l'ont dit à la télé c'est que c'est vrai ! Je fais peut-être un peu dans la caricature mais concrètement les gens se foutent royalement de leur histoire et n'en connaissent pour beaucoup que les grands traits savamment compilés par l'Éducation nationale, quant à leur politique je ne m'étalerais pas là-dessus. Pourtant il est au combien important de savoir s'informer pour éviter les pièges de la propagande. En France nombre d'idées reçues courent sur l'esplanade du mensonge Républicain. John Wayne nous a libérés, l'Union Européenne c'est la paix, 1789 aurait libéré le peuple de la tyrannie de la monarchie ! Le problème c'est que la politique au sens large c'est l'organisation de la vie en société, et en ce qui nous concerne c'est dernier temps nous pouvons dire que ce n'est pas la joie. Entre crises financières, chômage, hausses des taxes et j'en passe, il y a de quoi se flinguer mais restons positifs. Comment peut-on se sortir d'un problème sans en connaître la cause ?

    Les élites font tout ce qu'elles peuvent pour camoufler leurs méfaits, endormir le peuple, diaboliser quiconque irait à l'encontre de leurs intérêts que ce soit des contestataires intérieurs ou des chefs d'État pourtant bien plus puissants que le nôtre. Et pour cela elles utilisent tout un tas d'organes de propagande. Indéniablement les plus grands quotidiens et chaînes de télévision appartiennent à de riches, très riches propriétaires indubitablement proches du pouvoir. Le reste ce sont des chaînes publiques ! Évidemment depuis quelques années il faut ajouter l'ingrédient internet et c'est là que les ennuis commencent...

    Depuis la création d'internet la donne a changé, en effet grâce aux différents réseaux sociaux et plateformes vidéo, quasiment tout le monde peut aujourd'hui se transformer en contre-informateur voire en journaliste du dimanche et autant le dire, beaucoup ne se sont pas privé. Alors forcément cela ressemble à un gigantesque foutoir où théories farfelues et révélations ombrageuses se côtoient mais aussi et il faut bien le dire se sont développés certains médias très influents et totalement hors de contrôle ou presque. Et cela le gouvernement n'aime pas beaucoup car s'il est vrai qu'il est dur de se retrouver dans tout ce fatras d'informations et de science-fiction, internet a tout de même permis d'apporter d'autres points de vue, d'aborder les problèmes sous d'autres angles et on constate aujourd'hui qu'il commence à se développer de plus en plus de contre-médias amateurs proposant de l'information et de l'analyse de qualité.

    Depuis quelques années maintenant le gouvernement mène une véritable guerre à la contre-information sur internet et déploie des moyens colossaux pour y parvenir en employant toutes les méthodes possibles et imaginables. La diabolisation est bien sûr au rendez-vous et en plus de la propagande menée par les médias conventionnels contre ces informateurs citoyens (bons ou mauvais, là n'est pas la question pour le moment), nous pouvons trouver aujourd'hui des tas d'hommes et de femmes qui se spécialisent dans le démontage en règle de tous ceux qui osent lever la voix sur internet et sans faire de distinction entre le croyant, celui qui préconise les médecines douces avec ceux qui nous tabassent à coup de terre plate ou autres reptiliens. Une diabolisation féroce qui a pour but de nous faire taire. Et ce n'est pas tout bien évidemment car il faut maintenant compter sur la loi anti-fake-news... Il est grand temps de comprendre pourquoi et comment lutter parce que la propagande gouvernementale fait rage et si nous ne pouvons investir leurs médias ils ont en revanche largement investi les nôtres. J'ai démontré dans un sujet consacré au service militaire et au parcours citoyen que les zététiciens agissaient jusque dans les écoles pour formater les gamins à lire l'information selon les principes de la bienpensance.

    Si nous voulons reprendre le pouvoir nous devons reprendre le contrôle de l'information. La propagande induit les gens en erreur, elle incite à mal penser. Elle a le pouvoir de créer les peurs et les divisions entre tous, elle nous maintient dans l'illusion de la démocratie mais en manipule tous les rouages à sa guise. Le peuple doit réagir, apprendre mieux, être plus responsable et cela commence par faire l'effort de s'informer sur ce qui fait le pourquoi de notre quotidien afin de savoir quoi faire pour que demain soit autrement. Voyons maintenant pourquoi l'information a son importance dans le détail et essayons de comprendre à la fois son impact sur notre intellect mais aussi et surtout sur notre comportement.

     

    Le paradoxe de la divinité poilue

    La question première c’est comment inciter la masse à ne plus être spectatrice de sa politique et soumise à une surconsommation dévastatrice. La morale, la santé, l’environnement et tout ce sur quoi repose notre équilibre civilisationnel est entrain de laisser place à un monde individualiste où s'accaparer les richesses de tous est devenu la norme. Parce qu’il va de soi que c’est la clef du problème. La plupart des gens que j’écoute analyse cette passivité morbide par le fait que « les gens » seraient soit trop cons, soit trop feignants, voire les deux ! Bien sûr le problème est plus complexe que ça, mais il semble que les raccourcis, s’ils empêchent de rechercher profondément les causes d’un problème permettent à celui qui les emprunte de s’ôter toute culpabilité quant à ses propres responsabilités en s’appuyant sur une fatalité qui n’en est pas une. Chacun est différent et tout le monde ne peut pas être fait pour la gestion et encore moins pour la gouvernance mais nous avons une responsabilité politique et à s’en dégager nous nous rendons complices des agissements criminels de nos dirigeants. Plusieurs facteurs doivent être pris en compte dans l’analyse de ce problème et il faut prendre « le citoyen » dans sa complexité tout en n’omettant pas de le replacer à la fois dans le contexte et dans le temps.

    Pour commencer il faut prendre en compte la nature animale de l’homme. Nous devons avant tout répondre à nos besoins vitaux et nous devons composer avec nos instincts primaires. L’être humain est doté d’un intellect puissant c’est indéniable mais il est aussi en proie à de nombreuses émotions qui incitent à son comportement au moins autant que la pensée. Cet éternel combat entre ce que l’on sait et ce que l’on ressent influence l’action mais intervient également quand il s’agit de faire un choix entre l’agir et le non-agir. Je pense que la plupart des habitants de ce pays ont plus ou moins conscience de la gravité qui nous entoure et de leurs responsabilités en tant qu’Occidentaux dans les souffrances du monde et de leurs propres pays, et c’est autant de raisons qui les incitent à dire régulièrement et dans tous les milieux populaires : « le Français devrait se bouger le cul ». Lutter certes, mais comment et contre qui ? Et après ?

     

    Les bonnes raisons de faire s’entrechoquent toujours avec les questions qui freinent les ardeurs.

    N’oublions pas que l’humain est un mammifère qui n’a quasiment que son intelligence pour survivre : nous ne courons pas très vite, nous ne sommes pas très endurants, nous n’avons ni poils en suffisance ni carapace pour nous protéger, ni même de griffes ou de dard pour porter l’estocade ; et si nous avons su concevoir tout un tas d’armes qui nous ont permis d’être au sommet de la chaîne alimentaire, il n’en a pas toujours été ainsi. Si toute espèce ou presque est la proie de l’une et le prédateur de l’autre, comme tout animal n’ayant pas la caractéristique d’un prédateur affûté, et comme son cousin le singe, l’humain s’est organisé en troupeau. Et qui dit troupeau dit hiérarchie car il en est ainsi dans la nature. Or, par son comportement on peut constater que malgré toute son évolution l’humain reste un animal dont les instincts primaires régissent toujours une bonne partie du comportement et concrètement le fait d’obéir à une structure hiérarchisée à laquelle tout le monde se plie est également devenu un instinct naturel.

    Il est toujours difficile pour l’homme dominé de prendre la décision de déloger le dominant au risque de prendre ses responsabilités et d’être à son tour convoité donc menacé.

    Deuxième chose à prendre en compte : l’illusion du confort. « Tant que les frigos seront pleins », un adage qui veut que tant que nous aurons l’illusion de l’abondance nous nous contentions de protéger ce que nous avons au détriment de ce nous pourrions avoir et sans nous préoccuper des conséquences. Pour moi ce n’est pas la raison majeure car beaucoup de nos concitoyens sont dans des situations de grandes précarités et que dire d’une bonne partie des peuples du monde mais cela reste un facteur à prendre en compte pour un Français car le divertissement et le fait de jouir d’un certain niveau de vie, comparativement à ce que les grands médias nous montrent de pays sous domination économique, donnent naturellement plus envie de protéger cette avance que de risquer de tout perdre. C'est le principe d'un tient vaut mieux que deux tu l'auras. Et les médias font tout ce qu’il faut pour que nous gardions à l’esprit cette position de privilégié dans un monde où les enfants crèvent de faim par millions, où la guerre fait rage pour quelques barils de pétrole.

    Ce qui nous amène au troisième et dernier point et qui nous ramène directement à l’importance de l’information : la nature malléable et manipulable de l’esprit humain. Ici nous allons plus que jamais devoir prendre en compte les notions d’individus et d’effet de groupe.

    L’argent est étrange, il a le pouvoir de se transformer en tout et n’importe quoi pourvu que l’on en ait en suffisance mais il a aussi la faculté de rendre fou celui qui par manque ou par excès perd le sens des réalités. L’argent pousse au vice et à l’individualisme, mais l’argent est un outil et il pourrait en être autrement. Objet de corruption par excellence, l’argent est aussi et surtout devenu un indice de pouvoir. Certains en possèdent tellement que leur influence dévastatrice s’étend sur la planète entière. Comment en sommes-nous arrivés là ?

    L’information est au cœur de tous nos problèmes, tout part de là. Nous recherchons constamment l’abondance et de nos jours pour la plupart d’entre nous, le stockage de Dollars est bien plus rassurant que celui de l’eau et du grain.

    L’humanité est un ensemble d’êtres humains, et si l’on veut comprendre le comportement de cet ensemble il est possible de faire un comparatif avec le comportement individuel. Comme je l’ai écrit plus haut, nous obéissons à nos instincts et nous recherchons l’abondance, toujours plus. Nous nous organisons normalement en troupeau, ce qui se traduit par la construction de villes et réseaux de communication divers, et comme dans n’importe quel troupeau il y a des dominants et des dominés. Seulement la structure gigantesque créée par les humains implique l’existence de « sous-troupeaux » plus ou moins importants (Nations, collectifs, Clubs en tous genres, citadins d’un lieu en particulier, les familles, les cercles d’amis. Tous sont des exemples d’organisations intermédiaires), et chacun d’entre nous appartient lui-même à plusieurs groupes, sachant qu’il y a bien sûr et souvent une opposition naturelle et une concurrence entre tous les groupes, le reste n’est que jeux d’alliances n’existant que pour servir les intérêts de chacun.

    Ce qu’il faut savoir c’est que nous nous allions aux autres d’abord par souci de « protection » et pour satisfaire nos besoins individuels. Lorsque nous appartenons à un groupe nous obéissons à un certain nombre de règles et de principes autour desquels les gens se reconnaissent. C’est le cas qu’il s’agisse d’un peuple, d’une communauté religieuse ou d’un club de supporters. Ne pas respecter publiquement « l’ensemble » c’est prendre le risque d’être exclus ce que nous cherchons instinctivement à éviter car sortir d’un groupe revient à se fragiliser individuellement. Ce je veux dire en clair qu’il est très facile de se laisser conduire dans l’erreur collectivement par le simple fait que nous chercherons le plus souvent à « plaire » à ceux qui nous ressemblent et nous acceptent, quitte à nous mettre en porte-à-faux par rapport à ceux qui auraient plutôt tendance à penser différemment. Les preuves sont les faits, l’homme se laisse majoritairement conduire jusque dans les modes de vie les plus tribaux, et il imite ce qui le rassure soit par instinct du fait de sa naissance et de son entourage (famille, ami, religion) soit consciemment du fait de sa position sociale et du contexte dans lequel il se trouve à un instant T (association, entreprise). Ceci est bien sûr un raccourci d’un phénomène plus complexe mais il explique que l’homme n’agit pas seulement du fait de ses idées mais aussi en accord avec son environnement, son entourage, son époque.

    Ce que cela implique c’est que prendre la décision de risquer de changer les choses n’est pas si aisé car il faut toujours prendre en compte les autres et le tout dans un contexte de prudence quasi général. Prenons l’exemple d’une entreprise où un employé souhaite se rebeller contre sa hiérarchie, alors celui-ci a intérêt à évaluer les risques car il peut non seulement se retrouver seul et être éjecté de son poste manu militari mais s’il parvient à convaincre quelques collègues mais pas en suffisance alors il prend la responsabilité de les entraîner dans sa chute. En outre il peut s’attirer les foudres de ses propres collègues attisés ou non par la hiérarchie et qui verrait en sa démarche un risque potentiel pour tout le personnel. L’individu protège le groupe parce que le groupe lui-même est une protection pour les individus qui le composent. Dans le cas d’une entreprise c’est la sécurité financière qui est en jeu et plus le risque est grand pour soi et pour l’ensemble, et plus il sera difficile de sortir du conservatisme. Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras, proverbe qui reflète parfaitement les réflexes de chacun, le groupe étant un ensemble de chacun, il fonctionne de la même façon.

    Plus un groupe est élargi et plus il est difficile de se rebeller car de fait, l’organisation et les habitudes momifient littéralement la masse et les barrières à franchir pour atteindre le sommet de l’État ont de quoi en décourager plus d’un. La preuve est la difficulté qu’il y a à faire réagir une poignée de salariés alors tout un peuple !

    Plus important encore, en plus de sa propre nature, l’humain civilisé d’aujourd’hui doit aussi faire face aussi à une féroce manipulation.

    Les dirigeants disposent de moyens colossaux pour formater les esprits, falsifier l’histoire et l’actualité, maintenir le peuple dans une forme de léthargie soigneusement cultivée sur fond de propagande mensongère et de diabolisation. École, presse, télévision, tractation, internet, le tout porté par des administrations publiques, garanti par des forces de l’ordre et une justice totalement soumise et corrompue et le tout jouissant d’une expérience de plusieurs siècles dans le domaine du contrôle des masses.

    L’histoire est écrite par les vainqueurs et il faut bien dire qu’il y a toujours eu une forme de manipulation entre les élites et le reste du troupeau. La propagande fait partie de tout système politique, le tout est de ne pas en abuser, mais lorsque la manipulation s’engouffre à tous les étages et se propage dans le temps, il devient difficile de se sortir de l’illusion dans laquelle nous sommes plongés. Nous commençons notre éducation en apprenant des règles et des vérités qui nous sont inculquées par des parents ou tuteurs étant eux-mêmes manipulés et à un point tel que certains points d’histoire et autres idées reçues complètement bidons ont valeur de vérité absolue dans l’inconscient collectif (les exemples sont nombreux mais n’entrons pas dans ce débat).

    Si l’esprit de l’adulte est malléable, celui de l’enfant l’est bien plus encore. L’Éducation nationale ne nous le cachons pas est un véritable organe de propagande parfaitement organisé pour formater les jeunes esprits à se fondre dans notre système hiérarchisé sans jamais ou presque leur laisser l’opportunité d’imaginer qu’il soit possible que la vie puisse en être autrement. Les programmes rendent les matières les plus essentielles imbuvables et le ministère multiplie les propagandes pour le meilleur mais aussi pour le pire. L’enfance est primordiale dans l’affirmation et si les horaires et les enseignements appliqués développent c’est vrai, les connaissances, ils enveloppent les jeunes esprits dans un laïcisme et un républicanisme exacerbé où ceux-ci intègrent leur future condition de soumis aux systèmes gouvernementaux et capitalistes comme quelque chose de normal et étant la seule issue possible dans une société qui se veut libre de droits mais où la manipulation règne en maîtresse incontestée.

    Une fois à l’âge adulte il devient difficile de se sortir de tout ce formatage et de toutes ces idées reçues d’autant que cela est parfaitement repris en main par les médias « conventionnels ». Avec les mêmes mécanismes et une aussi bonne efficacité, la mythologie républicaine conditionne les esprits à « croire et à agir » selon une ligne prédéfinie, mensongère et parfaitement rodée. L’illusion est parfaite, les symboles divers fixent l’attention et matérialisent le vent. Quand on voit des adultes prêts à se ruiner, à se souiller pour les bons vouloirs d’un gourou ou mourir pour leur foi, on comprend à quel point lorsque l’esprit humain se fige dans une dynamique qui l’entraîne hors de ses repères naturels, l’esprit s’endort et la manipulation devient alors un état permanent de la pensée. Revenir à la réalité peut être un choc et il est naturel d’y résister. Nous nous complaisons dans l’illusion parce qu’elle nous rassure et nous donne l’impression d’exister au-delà de notre solitude. L’univers est grand et s’y balader seul est effrayant pour tout le monde.

    Tout est fait pour que la conscience politique reste éteinte. Moins les Français s’intéressent à la politique et plus les dirigeants peuvent magouiller tranquillement. Ce qui paraît fou c’est que les gens constatent que les politiciens les endorment en campagne et ne tiennent jamais leurs promesses, pourtant la réaction est toujours la même, ils se désintéressent de tout et laissent couler ! Il n’y a jamais eu de révolution qui n’ait pas été voulue et fomentée par une élite quelconque à part peut-être les événements de 1936. Pourtant cela n’est pas si fou si l’on prend en compte les arguments évoqués plus haut et que l’on ne perd pas de vue que nous sommes à la fois individu existant grâce à la volonté de nos aïeux, grandissant au sein d’un contexte où la manipulation et l’illusion sont monnaies courantes. Nous savons et nos dirigeants encore plus, employer les mots et les attitudes pour conduire l’autre à agir selon nos intérêts. La filouterie fait pleinement partie de notre bagage intellectuel. Les gens préservent d’abord, et ce n’est que sous certaines conditions bien précises et quand l’opportunité est flagrante que la mutinerie s’embrase. En temps normal l’humain se fond dans la masse tout en cherchant à se démarquer. C’est le paradoxe de l’individu se mouvant dans un ensemble, et en grande majorité il se plie à la hiérarchie imposée même en grommelant.

    L’humanité est une mécanique, observons les époques : des leaders, des suiveurs et des cultures qui changent au gré des besoins du contrôle des masses. Quel que soit le système politique en place ce schéma se reproduit incessamment, les Empires grandissent et prospèrent puis s’effondrent et laissent place à d’autres Empires. La nature ne fait ni bien ni mal les choses, elles se font, point. Si les intelligences et les capacités de chacun sont différentes pour tout le monde, elles se complètent naturellement et la preuve en est que malgré tous les couacs et toutes les injustices, l’humanité est tout de même très organisée si l’on prend en compte que nous sommes plusieurs milliards d’individus corrélés et les travers de celle-ci sont le résultat d’ambitions individuelles entraînant un ensemble à se conduire de telle ou telle façon. Il se trouve que comme dans la nature, ceux qui vont avoir envie de dominer ont le tempérament qui va avec, à savoir : une certaine agressivité, un certain égoïsme et un amour du pouvoir. Généralement les personnes avec moins d’ambition et plus d’humilité se contentent de leur position et ne sont pas armées pour diriger. Ce qui veut dire que ceux qui parviennent jusqu’aux plus hauts niveaux de responsabilité ont en eux ce qui sera des qualités pour y parvenir mais qui seront de graves défauts pour gouverner dans un esprit de justice. Celui qui a la soif du pouvoir n’en guéri jamais. Le résultat est qu’une fois en haut de l’échelle ils ne regardent plus en bas, le pouvoir rend fou.

    Dans la nature si vous prenez un troupeau d’une dizaine d’individus vous aurez un dominant, il faut imaginer que dans une société complexe comme la nôtre les choses sont moins évidentes mais il ne faut pas longtemps pour constater qu’il y a beaucoup plus de spécimens outillés pour suivre que ce soit en entreprise ou à échelle Nationale, c’est une organisation naturelle et mécanique induisant l’inaction de la masse par elle-même. Le peuple ne bouge que s’il y est conduit…

    …Le peuple ne bouge que s’il y est conduit. Je vous ai exposé une analyse personnelle du comportement humain face à la domination mais il manque encore un détail et c’est ce détail qui m’incite à me mettre en mouvement. Nous venons de voir que l’humain pour sa grande majorité n’était pas « programmé » pour se rebeller et que les moyens mis en œuvre pour le maintenir dans sa passivité politique étaient gigantesques et parfaitement maîtrisés, mais concrètement qu’est-ce qui vient contrer la propagande officielle ? A-t-on réussi à inventer des outils permettant de faire efficacement contrepoids au système de contrôle gouvernemental de l’information ? En clair existe-t-il aujourd’hui des outils pour que le peuple puisse se sortir de l’illusion fabriquée par la propagande d’État sans plonger dans d’autres illusions sorties tout droit d’une fiction TV des années 90 ?

    Réveiller les gens et les inciter à reprendre le dessus sur leurs dirigeants c’est combattre les instincts naturels d’un groupe extrêmement dense et développé, il faut compter sur le fait que des millions d’individus changent de mouvement, or pour cela il faut que des « têtes de proue » décident de ne plus suivre le monde que nous imposent les dirigeants pour suivre une autre voie et le plus dur bien sûr, sera convaincre les autres de les suivre. Quand on relit les précédents paragraphes et qu’on évalue les risques pour chacun d’un grand bouleversement à échelle nationale en matière de confort, de sécurité en tous genres, on comprend qu’il sera très difficile d’y parvenir car évidemment, une proie favorisera avant tout sa sécurité tant que ses divers boucliers sociaux (logement, argent, assurance et tous ce que l’État met à disposition : forces de l’ordre, écoles, hôpitaux), lui sembleront suffisants. Sans compter qu’il faut savoir quelle autre voie emprunter, où aller, que sera le monde d’après si on détruit notre système. Le paradis ou Mad Max ? De quoi freiner encore beaucoup d’ardeur.

    Les tenants de la propagande d’État disposent de moyens quasi sans limite, et pour contrer cela il va falloir non seulement développer des outils de contre-propagande en masse mais développer de BONS OUTILS !

    Le 11 septembre 2001 reste un événement charnière dans l’histoire courte du troisième millénaire. Trois ans plus tard nous appellerons les nouveau-nés : génération Facebook. Il y a toujours eu une presse alternative, que ce soit sous forme de pamphlets, journaux dissidents ou même à l’oral mais cela a longtemps été marginal et les soulèvements paysans ou ouvriers du passé ont souvent été conduit par une grande misère. La télévision dans les années 80 et 90 laissait encore parfois le champ libre à la contestation mais cela était toujours insuffisant. En revanche depuis internet les choses ont changé et pris de l’ampleur, une ampleur telle que cela en est devenu non pas un combat politique mais un combat des politiques à l’égard de ceux qui ont osé trop la ramener. Avec internet le « spectateur » tout à coup pouvait produire, l’image n’était plus totalement sous contrôle. Enfin nous allions pouvoir nous informer autrement, plutôt que de suivre bêtement les informations il devenait possible de débattre et même de se rassembler…ça c’est dans les rêves, dans la réalité il en a été tout autrement.

    Le problème, c’est qu’internet n’a pas véhiculé la contestation comme une seule voix, mais au contraire cela a accentué les divisions. Plusieurs idéologies se font face, les leaders se battent parfois physiquement, la discorde est généralisée. Il faut admettre que laisser le champ libre à des amateurs devait déboucher sur un amateurisme ambiant. Eh oui les choses ne sont jamais simples. Le fait d’être en possession d’un outil au potentiel exceptionnel ne signifie pas que l’on saura l’utiliser à bon escient. Les gens ne peuvent pas avoir confiance en internet tant que les choses seront ainsi car s’il est vrai que les grands médias ont l’art et la manière de diaboliser l’information alternative, l’information alternative lui donne régulièrement gain de cause. Internet est un fourre-tout ou les discours dissidents se débattent au milieu des vidéos de chats et autres photos de vacances. Mais non content de cela, on dirait qu’il y a une volonté pour beaucoup de saboter leur travail soit en faisant une fixette sur telle ou telle communauté, soit en mélangeant leurs analyses politiques avec leurs considérations spirituelles ou autres. La qualité n’est que trop peu au rendez-vous et pour s’imposer comme une véritable alternative à l’information publique et milliardaire il va falloir sérieusement que cet ensemble se remette gravement en question ; d’autant qu’il faut aussi bien se rendre compte que la contestation n’a aujourd’hui quasiment plus de place du tout dans le débat médiatique conventionnel, à part de rares exceptions comme certains documentaires Arté ou l’émission cash investigation entre autres, le discours fomenté en haut lieu sur les sujets politiques ou de société est relayé en masse jusque dans les émissions de divertissement et même les dessins animés, alors que les médias conventionnels et la propagande gouvernementale ont largement conquis internet jusqu’à avoir leurs sbires blogueurs et youtubers.

    La dissidence française a perdu la guerre des médias mainstream et perd du terrain sur internet, si on ne se remue pas très vite, l’information alternative se contentera des caves et des fonds de bistrots comme en temps de guerre.

     

    Alors que faire me direz-vous ?

    Venons-y. Je n’ai pas de baguette magique, je vous ai donné mon opinion à la fois sur la nature humaine qui incite à suivre le troupeau et sur l’information alternative qui ressemble à un vide grenier un jour de pluie. Mais peut-on oui ou non réveiller un peuple et l’inciter à agir pour son propre bien ? Selon moi et clairement, oui.

    Oui, mais il va falloir sérieusement penser à opérer un grand bouleversement ! Sur internet il existe déjà des blogueurs et des youtubeurs qui proposent un travail de qualité et qui donnent confiance. Je cite « osons causer » par exemple ou encore « le fil d’actu » que j’apprécie mais cela est encore trop rare. Il faut changer la donne, changer l’image, travailler mieux et vite. Les gens ont besoin d’être en confiance pour se fier à une info et même s’ils ont pour la plupart conscience que les médias sont souvent juges et partis, ils ont bien plus confiance en ce qui se dit à la télévision et ce qu’il est convenable de lire plutôt que de se tourner vers une information portée par des gens comme vous et moi. D'abord par habitude, la télévision fait partie de la vie des Français en général et nous tenons pour acquis le sérieux des journalistes qui « passent à la télé » ou écrivent dans le Figaro. Ensuite parce que c’est, il faut bien l’avouer, moins fouillis que sur le web ; il n’y a finalement que très peu de chaines d’infos et la presse écrite est mieux organisée, plus visible, plus lisible. Dans la forme il n’y a souvent pas photo. À part en de rares occasions, sur la forme, la guerre de l’image est largement remportée par les médias mainstream même si certains youtubers et certains sites infos font fort dans ce domaine, mais surtout souvent, il y a un problème de fond. Il faut être capable d’allier le fond et la forme et se sortir à tout prix de l’image de complotiste dégénéré qui pense, dors et mange Illuminati tel que c’est véhiculé par les tenants la propagande.

     

    Comment faire ?

    Comprenons bien que nous parlons ici de communication, il faut donc savoir pourquoi on communique. L’objectif : faire prendre conscience aux gens de l’ampleur de la manipulation médiatique, mais aussi être en mesure de faire mieux, c’est-à-dire qu’il ne suffira jamais de dénoncer le « mauvais » ou « malhonnête » travail des médias publics et subventionnés mais aussi être capable de rapporter une information et des vérités ré-informant correctement en s’appuyant sur un vrai travail de fond et qui surtout s’appuient sur des SOURCES. Mais quelles sources ? Les leurs…

    Si j’identifie le problème qui veut que la confiance des gens aille en priorité vers les médias conventionnels alors il me faut déplacer ses informations sur mon média et les travailler suffisamment en profondeur pour faire ressortir clairement les lacunes de la presse tout en trouvant toutes les preuves possibles et imaginables pour prouver qu’il y a volonté de détourner la vérité et justement mettre cette vérité en lumière. Utiliser les armes de ceux qui font la propagande c’est à la fois gagner la confiance des gens et démolir la propagande et la diabolisation à la source. Tout ce que je ne peux pas prouver ou étayer par des sources conventionnelles ne doit en aucun cas être relayé. À force de noyer les certitudes sous des tonnes d’approximations, le travail efficace et percutant se dissout dans la mélasse.

    Il faut bien sûr faire un effort sur la forme, il ne s’agit pas de « copier » la façon de faire des médias, cela tournerait au ridicule, il faut rester soi-même, nous sommes des gens du peuple et cela ne sert à rien de se prendre pour autre chose mais cela n’empêche pas de faire du travail propre et de faire les efforts nécessaires en matière de montage, d’image et de présentation de la personne. Déjà c’est clair que pour moi, un bon contre-média doit être tenu par des présentateurs qui se montrent et parlent franchement. Les gens se fient au personnage et les gens « lambda » n’ont pas pour habitude de faire confiance à un masque ou une voix de synthétiseur. L’image compte et si je reste personnellement attaché à une certaine simplicité j’ai aussi tout à fait conscience que pour être vu et perçu comme quelqu’un de sérieux il fallait commencer par en avoir l’air. C’est un équilibre difficile à trouver entre la cravate de Pujadas et le marcel mais c’est une donnée essentielle si l’on veut que les gens s’arrêtent sur notre discours. Peu importe la qualité du fond si la forme le rend invisible. Que ce soit dans la façon de s’exprimer ou de se présenter, il faut à la fois se montrer populaire mais pas beauf, technique mais abordable.

    Évidemment un beau discours ne suffit pas. Sur les plateformes vidéo il est facile de constater que les vidéos bien montées avec une musique étrange nous embarquant dans un monde où les lézards se cachent derrière les stars du Rap et autres politiciens, un monde où Satan règne en maître dans les sous-sols de l’assemblée cartonnent véritablement, mais auprès de quel public ? Est-ce que le travailleur ou la mère de famille lambda s’intéressent à ce genre de scénario ? N’oublions jamais la force de la propagande, la plupart des gens sont dépolitisés et ne s’intéressent pas à l’actualité sauf en cas d’attentat ou du décès d’une rockstar légendaire, au mieux un mariage princier ; alors comment passer de l’illusion dans laquelle nous vivons à un monde où les Illuminati fomenteraient la mort de tous, si tant est que ce soit vrai…(No comment) ! Pour quelqu’un qui ne sait rien d’autre du monde que ce qui est écrit dans les manuels de collèges ou dit à la télévision il y a des étapes à franchir. Bien sûr certains foncent tête baissée mais la plupart de ceux-là ne font en fait que sortir d’un divertissement pour entrer dans un autre. Ceux qui seraient susceptibles de faire changer le schmilblick, les gens actifs ou qui prennent part à la vie en société ne prennent pas le temps de s’arrêter sur ces choses-là, et honnêtement je leur donne raison. Un contre-média ne doit pas servir à véhiculer des théories justes parce qu’elles sont vendeuses, ce n’est pas une démarche honnête. Il faut s’en tenir à ce que l’on sait et que l’on peut démontrer.

    Pour moi si on veut réveiller le peuple alors il faut se mettre à la place de la grande majorité et se demander de quoi elle a besoin et surtout ce qu’elle est prête à entendre.

    Et justement, demandons-nous ce que nous dirions à un cousin ou un collègue de travail dépolitisé. Si je veux lui faire comprendre l’urgence de la situation et lui donner envie de creuser, de changer alors que lui proposer comme sujet et surtout comment l’aborder ?

    Là j’ai quelque chose à dire qui ne va pas faire plaisir à tous mais pour lancer de nouveaux contre-médias ne reproduisant pas les erreurs du passé il va falloir faire des sacrifices et repenser la méthode. Si vous voulez vous lancer dans la contre-information écrite ou vidéo et que vous voulez avoir une chance de convaincre autre chose que les ados qui s’égarent sur le net et les quelques hurluberlus qui y perdent leurs temps et leurs neurones en s’autopersuadant entre eux d’être les seuls à détenir la vérité, il faut faire en sorte de ne pas être étiqueté « proche de mouvement ou organe d’information déjà largement diabolisé dans les médias ou ayant déjà fait la preuve d’un manque de sérieux ». Personnellement j’adore Vincent Lapierre mais je me dis qu’il va lui falloir du temps pour sortir de son image estampillé ER ; non pas que j’ai quelque chose contre ce site, ils m’ont relayé une fois j’ai fait dix milles vues ! Mais clairement les gens font vite des amalgames, donc pour la masse vous êtes ER vous êtes Soral, vous êtes un antisémite nazi ! C’est aussi simple que ça. Pourtant Lapierre fait un des meilleurs travails sur Youtube et de loin. Pour avoir bonne réputation il faut ne pas fréquenter ceux qui se sont rendus infréquentables, soit carrément rester seul dans son coin jusqu’à avoir fait la preuve de ses propres compétences. Oui je sais c’est dommage, rassemblement et tout ça mais pour l’heure le monde de l’information est ce qu’il est, et malheureusement il est essentiellement composé d’outils concrètement peu efficaces voire malhonnêtes.

     

    Oui mais qu’est-ce que t’as fait toi et t’es qui pour critiquer les anciens ?

    Ce que je constate c’est le résultat et le résultat après une bonne vingtaine d’années de militance anti-gouvernemental sur internet c’est un triplé gagnant Sarkozy, Hollande et qui se termine par un banquier d’affaire ! Les dégâts causés dans le monde par les politiques Occidentales sont de plus en plus dévastateurs, Je respecte beaucoup d’anciens plus ou moins célèbres et j’ai appris de beaucoup de certains mais il faut se rendre à l’évidence, les discours et autres révélations n’ont rien changé en profondeur. Comme expliqué plus haut il y a c’est vrai la nature de l’humain et des peuples mais cela n’empêche que selon moi, la dissidence n’a pas trouvé les mots, ni la méthode pour convaincre.

     

    Il faut revenir à l’essentiel.

    Les gens commenceront à nous écouter vraiment quand nous leur proposeront des sujets qui touchent tout le monde ou presque, des sujets n’ayant pas les attraits d’idées sorties d’un hôpital psychiatrique et traité de manière claire et accessible. Disons les choses, les faiseurs de vérités, les marchands de sable ou autres guides sont clairement plus en vue sur internet que les personnes proposant un travail certes moins sensationnel mais tellement plus utile. Il faut inverser la tendance et rapidement parce que de l’autre côté les zététiciens, les anti-complotistes formatés gagnent du terrain et avec l’appui des médias ils pourraient enterrer pour longtemps toute chance à ceux qui pourraient informer correctement sans être corrompus par la bienpensance ou la malpensance d’avoir l’espace médiatique nécessaire pour le faire.

    Il est urgent d’ouvrir une troisième voie qui vienne s’intercaler entre la propagande officielle et les vidéos racoleuses et sans fondement. Des contre-médias fait par des gens du peuple, pour le peuple mais pas n’importe comment !

    Nous avons déjà vu plus haut qu’il faut soigner ses sources et apprendre à utiliser leurs armes. De sorte que « s’ils » vous traitent de complotiste alors « ils » s’insultent eux-mêmes puisque vos infos sont les leurs ! Ensuite il faut rester terre à terre dans ses analyses et ses interprétations. Ne jamais oublier que convaincre la masse c’est convaincre toutes formes de pensée politique et de convictions religieuses, toutes visions de la vie et échelles de valeurs. Pour être populaire au point de pouvoir changer les choses, il faut s’adresser à tout le monde et le faire bien. D’où l’importance du choix des sujets. Il ne sert jamais à rien d’étaler toute sa science et de fait il ne sert à rien de vomir sa connaissance du monde dans une cacophonie de publications sans fil conducteur. Il faut s’attaquer à ce qui fait mal, le portefeuille est un très bon exemple ou encore tout ce qui touche à la sécurité sociale. Trouver les centres d’intérêt communs et pour lequel nous avons suffisamment de matière à apporter pour étayer nos dires. Il faut limite se demander si nos propos et nos pièces à conviction pourraient convaincre dans un tribunal (non corrompu).

    Pour résumer il faut tout faire pour être et rester le plus crédible possible et je m’excuse auprès de tous ceux qui ont déjà perdu leur crédibilité ou qui s’entêtent dans des discours et des formats trop racoleurs ou trop effrayants pour la majorité de nos concitoyens mais je ne me sens pas dans le même moule. Je n’ai pas envie de faire du sensationnel ou de l’inutile, je n’ai pas envie de me perdre en débat stérile, je veux montrer l’exemple et montrer concrètement ce que je pense qu’il est bon de faire, à ma manière bien sûr et chacun aura la sienne ; mais entre la propagande d’État et le complotisme hardcore les gens ont besoin d’autre chose étant à la fois juste, honnête et accessible. Encore une fois il existe déjà quelques médias qui vont dans le bon sens mais pas suffisamment et j’entends, j’espère pouvoir apporter ma pierre à l’édifice. Pour l’heure, j’ai le sentiment que nous sommes manipulés de tous les côtés, par les médias mainstream mais aussi sur internet, le business et la soif de reconnaissance ne sont pas non plus étrangers à l’affaire mais chacun se fera son opinion.

    Au-delà du travail que j’ai déjà fourni j’entends me relancer avec un objectif plus précis et plus clair : créer un contre-média disponible à l’écrit et en vidéo, disponible sur différents réseaux et plateformes pour lutter et dénoncer la propagande mensongère et redonner envie aux gens de s’intéresser à leur politique pour qu’ils reprennent conscience de leur responsabilité dans les dégâts causés mais aussi pour qu’ils comprennent qu’il n’est pas impossible de changer les choses.

    Le journal d’un mammifère en colère c’est avant tout un média d’information, je veux y dénoncer le mensonge et la diabolisation tout en expliquant au mieux quelles sont nos réalités à partir de sources communément acceptées mais aussi discuter des solutions à proposer pour que cela change. Donc en plus de l’information, de l’actu et des sujets politiques, je pense qu’il faut aussi multiplier les débats quant aux bonnes attitudes qu’il est facilement et utilement possible d’adopter pour contrer ce mondialisme sauvage qui ravage tout et creuse les dettes et les inégalités. Il n’y a pas de solution miracle pour changer les choses, il faut simplement que nous changions ensemble de comportement. En démocratie nous avons le devoir d’être au fait du fonctionnement de ce pays et nous devons dans nos vies quotidiennes améliorer notre façon de consommer et de nous instruire. Nous devons développer tout un ensemble de contre-médias qui expliquent la politique et la rendent intéressante et attractive mais aussi partager les bonnes idées qui pourront nous permettre de sortir du joug des multinationales et des grandes industries sans risquer de tout perdre ou de semer la mort. Parler, évoquer, traiter l’actualité et l’histoire est primordiale mais évoquer aussi le retour aux choses simples, au local et surtout réapprendre à faire ensemble ce qui nous est bénéfique doit être mis en lumière sur internet. Je vais tant bien que mal essayer de faire les deux en proposant des journaux enregistrés pour décrypter le monde et des live pour progresser ensemble vers plus de savoir-vivre. Le tout appuyé par des articles écrits comme celui-ci, plus ou moins long selon les besoins.

    Je pense qu’il est temps qu’une nouvelle génération de contre-informateurs voit le jour et en s’appuyant sur les erreurs du passé, fasse mieux que ses prédécesseurs avec tout le respect qui leur est dû pour qu’enfin le peuple enlisé dans le divertissement et le laisser-aller se reprenne en main, se ré-instruise et apprenne de nouveau à maîtriser son quotidien plutôt que de s’en remettre systématiquement à des criminels de la finance et du commerce. Il en va de l’avenir de nos enfants et si j’ai conscience que cet argument devient rébarbatif, c’est une réalité à laquelle nous devons faire face.

    Je ne changerais pas seul le monde et j’en ai bien conscience, je ne cherche pas la gloire non plus, soyez en certain, en revanche je suis un homme et un père inquiet, et après avoir constaté ce qui se passe sur le web français je pense qu’il est temps pour moi de faire mon chemin et d’essayer d’étayer ce que je viens de vous expliquer en faisant moi-même les choses mais ce qui est important pour moi c’est de faire passer le message. Ce que je m’impose et que je veux défendre avant tout c’est une « ligne de conduite » qui incite ceux qui font de la contre-information, de la contre-histoire ou du contre-apprentissage sur internet à rester crédibles auprès du grand public et ce à tout prix sous peine d’être rapidement catalogué, vilipendé et par effet de groupe rejetés et méprisés par le plus grand nombre. En conséquence, inefficace.

    Si demain de nouveaux blogueurs ou vidéastes sortent de l’ombre et commencent à travailler l’info selon « cette méthode » avec un travail sourcé sérieux et qu’ils le font avec plus de talents que moi, plus de moyens, plus de charismes alors j’aurais réussi mon pari bien plus que si j’atteignais le million d’abonnés. Ce qui compte c’est que l’esprit change et que la science-fiction et que le racolage laisse place enfin au sérieux et à l’utile pour qu’internet devienne un espace où une grande majorité se sente en confiance et puisse correctement apprendre et s’informer hors de la manipulation gouvernementale, hors du business de la dissidence et de tous ses pendants sectaires. Nous avons besoin de reprendre le contrôle de l’information. Nous avons le devoir de savoir et de transmettre. Nous devons inciter les gens à se comporter mieux et plus intelligemment, nous devons faire mieux, toujours mieux, encore mieux et passer au-dessus de nos considérations personnelles pour offrir un travail qui aille dans le sens du collectif et non vers un simple épanouissement personnel.

    Seul compte le résultat, quand tu prétends éveiller alors il faut que cela se répercute concrètement sinon tout cela n’aura servi à rien. Il faut cesser de se chamailler, je ne m’attaque à personne, si j’estime que quelqu’un ne fait pas les choses dans le bon esprit alors je l’ignore et j’en profite pour faire passer un message à tous ceux qui sur internet s’en prennent à mon travail : suis-je l’ennemi ? Est-ce que c’est moi qui vote les impôts, les lois ou encore vend des armes à l’étranger ? Que chacun fasse ce qu’il veut l’ennemi est là-haut et tandis que l’on se fight en bas eux ils baignent dans le champagne alors que chacun défende ses opinions moi je défends les miennes et surtout mon idée de fond qui est de dire qu’il faut réinventer le média populaire et notamment sur internet en ne visant ni la gloire ni les dollars mais en s’adressant au plus grand nombre pour qu’ils prennent conscience de la réalité, de l’urgence qui n’est pas non plus une légende et surtout qu’il ne tient qu’à nous que les choses changent et que tout cela est lié à notre comportement au quotidien.

    Ceci dit voici rapidement ce que je projette aujourd’hui à titre personnel : après des mois de luttes stériles pour imposer cette vision et un long apprentissage d’auteur et vidéaste parsemé d’accrochages et d’engueulades paumées au milieu de quelques relatifs succès, mon objectif est aujourd’hui clair : je veux démontrer qu’il est possible pour un citoyen lambda de proposer un travail crédible et populaire, je veux démontrer que des médias moins racoleurs mais bien travaillés et pour autant distrayants peuvent aider efficacement à convaincre la masse de changer de comportement au quotidien pour que les choses changent enfin de manière plus globale. Je veux faire le travail de ré-information pour montrer l’exemple. Mais ce n’est pas tout, comme déjà évoqué je veux autant que possible entraîner de nouveaux talents à m’imiter. Oui j’ai conscience qu’il est prétentieux de se poser en exemple mais encore une fois il s’agit d’imposer une ligne de conduite qui va au-delà de moi et non de démontrer que je suis meilleur que les autres, simplement défendre une discipline qui me paraît incontournable dans cette quête du Graal pour informateur amateur : la conquête du grand public. Il faut suffisamment de contre-médias pour rendre marginal ceux qui font un travail digne d’X Files ou des Bodin et ne pas laisser internet se faire gangrener par les défenseurs de la doctrine « officielle ». Ensuite je veux bien sûr être capable de changer moi-même au quotidien et de montrer l’exemple en espérant que cela donne envie à d’autres puis à d’autres et encore à d’autres d’en faire autant tout comme j’imite moi-même les exemples que j’ai suivis.

    Donc je vais continuer le journal d’un mammifère en colère à l’écrit et en vidéo en essayant autant que possible d’aborder des sujets qui touchent un grand nombre d’entre nous, de les traiter avec toute la rigueur nécessaire, le tout en simplicité, en mettant les formes et en appuyant le tout avec des propositions de solutions et des exemples concrets de ce qu’il faut faire. Il ne s’agit pas d’essayer de défaire ce qui est déjà fait mais au contraire de faire quelque chose de nouveau et d’efficace.

     

    Mais ce n’est pas tout.

    Pour pouvoir réaliser tout ce travail et ce même si j’écris tout moi-même, tourne, film, monte et publie seul mes vidéos, désormais en ce qui concerne le travail de recherche et surtout de relais d’information, je m’appuie sur un groupe de volontaires motivés qui s’appliquent à suivre la discipline imposée en termes de qualité mais qui en plus travaillent au développement d’un nouvel esprit collectif de travail rigoureux et sourcés et je leur fais par ici de toute mon amitié. Bien sûr notre porte est ouverte à quiconque adhère à ce raisonnement et se sent prêt à contribuer au renouveau du partage d’informations sur internet dans un esprit constructif et bon enfant. J’ai donc créé un serveur sur le site Discord et sur lequel je vous invite à nous rendre visite. Nous y travaillons à stocker et relayer l’information et nous en profitons pour nous faire progresser les uns les autres en nous serrer les coudes. Donc si vous souhaitez en savoir plus et nous rejoindre, je profite de cette tribune pour vous y inviter et pour cela il vous suffit de vous rendre ici : https://www.youtube.com/channel/UCKpctdrmDm3ZkCzveO5v3nw?view_as=subscriber et de cliquer sur ce logo Discord en bas à droite de la bannière ou sur le lien dans la description de la chaîne. En attendant de pouvoir disposer d’un vrai site de contre-information c’est ici que ça se passe.

    J’ai tenu à écrire ce long article pour expliquer ce qui selon moi empêche une vraie révolution intelligente, ce qui cloche dans contre l’information et la dissidence sur internet et expliquer ce que j’avais l’intention de faire moi-même parce que dire c’est bien, mais montrer c’est mieux. Avant d’en finir j’ai un petit message à vous faire passer : vous êtes tous concerné par la contre-information et par le fait que cela et jusqu’à aujourd’hui totalement inefficace ou presque. En effet les contre-informateurs sur internet ne jouissent pas de toute la publicité que peuvent avoir les médias mainstream et pour survivre et se faire connaitre ils comptent avant tout et moi aussi sur leurs abonnés. Donc si tout le monde publie tout et n’importe quoi sans réfléchir cela contribue très largement au fait qu’internet passe pour une foire où le sérieux est étouffé par un océan d’âneries et de futilités en tous genres. Les producteurs ont une grande responsabilité mais les consommateurs encore plus et c’est pour cela que je vous invite à nous suivre pour analyser ensemble le comportement qu’il faudrait adopter massivement pour que le relais d’infos sur internet soit efficace et incite mieux chacun au changement. Tout le monde a sa part de responsabilité et tout le monde doit faire l’effort de mieux transmettre et de mieux partager. Quand vous relayer quelque chose demandez-vous si cela peut être utile au plus grand nombre, si cela est crédible et si ça peut intéresser et être utile à tous, sinon alors le mieux sera toujours de s’abstenir car l’efficacité ne sera jamais le fruit de la quantité mais celui de la qualité.

    La guerre de l’information fait rage, est notre liberté d’expression, autant dire le principe de démocratie dépend de notre capacité à exister autrement que comme les esclaves d’un système qui nous détruit à petit feu. À défaut de travailler ensemble, travaillons tous pour un meilleur demain.

     

    PS : Cet article a été rédigé durant les derniers événements qui jaunissent la France. Je dois admettre que le mouvement des gilets jaunes aurait probablement difficilement vu le jour sans internet et le travail de beaucoup. Il n'est pas dans mes intentions de m'attarder à juger le travail des autres militants mais bien au contraire je pense qu'il est plus que jamais temps que tout cet ensemble travaille dans le même sens : dédiaboliser le mouvement et contrer la propagande immonde et malhonnête véhiculée dans les médias. En tant que Français, beauf et misérable je m'associe à tous mes voisins et tous mes « collègues » youtubers et blogueurs petits ou gros, ainsi qu'à tous ceux qui nous aident dans cette tâche, nous suivent et partagent l'information pour que ce mouvement perdure, entraîne de plus en plus de monde et nous conduise vers une France qui soit celle de son peuple et non de la mafia bancaire. Dans un conflit, la maîtrise de l'information est toujours un élément capital, nous savons ce qu'il nous reste à faire. C.H.

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